Il y a l’émotion et la douleur. Le visage de l’otage israélienne libérée par le Hamas, et qui avait toujours lutté pour les droits des Palestiniens avant de vivre l’enfer, et celui des 22 journalistes gazaouis tués depuis début octobre alors qu’ils sont les seuls à pouvoir informer sur la bande de Gaza. Il y a le récit des destructions, massives, dans ce territoire soumis au blocus, et des attaques, moins médiatisées, menées par l’armée israélienne en Cisjordanie, dans le camp de Nour Shams ou à Jénine et Naplouse.
Dans le monde, le sort fait aux Palestiniens depuis les attaques sanglantes du Hamas le 7 octobre, qui ont fait 1 400 victimes en Israël, en grande majorité des civil·es, suscite un élan de solidarité de plus en plus visible – un mouvement suscité par la question morale universelle que soulève le conflit.
Elle s’est illustrée à Dearborn, cette ville américaine de la banlieue de Détroit dont plus de la moitié de la population est originaire du Maghreb ou du Proche-Orient, ou en Espagne, où la coalition des gauches s’entend sur la reconnaissance de l’État palestinien. Des ministres et député·es ont même participé aux premières manifestations en soutien à la Palestine.
Au Maroc ou en Tunisie, des pays où la cause palestinienne est particulièrement vivace, la mobilisation s’étend. Elle vise aussi à dénoncer la position de la France, jugée déséquilibrée au profit de Benjamin Nétanyahou .
Emmanuel Macron a encore fait parler de lui en se rendant dans la région cette semaine : depuis Jérusalem, il a joué d’un amalgame abusif entre les islamistes du Hamas et Daech en proposant, de façon désordonnée, une coalition internationale – une idée déjà en partie remisée par l’Élysée. L’impuissance confondante de la diplomatie française, incapable d’appeler à un cessez-le-feu, se nourrit aussi du glissement de la droite française et de la faiblesse des gauches. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire