Chère lectrice, cher lecteur, Après les deux fusillades qui ont coûté, début mai, la vie à 18 personnes dont de nombreux enfants, le gouvernement serbe fait face à une colère sans précédent: des milliers de ses citoyens sont descendus dans la rue ces deux derniers vendredis. Ils dénoncent la «culture de la violence» entretenue par le déni des crimes des années 1990, la glorification de figures guerrières ou mafieuses et les liens étroits entre politique et réseaux criminels. De nombreux Serbes saisissent aussi l’occasion pour s’insurger contre la crise économique et la dérive autoritaire d’Aleksandar Vucic. Déstabilisé, ce dernier a contre-attaqué en mobilisant partisans et fonctionnaires dans ce qu’il espère être «la plus grande manifestation de l’histoire de la Serbie» vendredi soir. Un face-à-face dont les répercussions pourraient s’avérer immenses dans ce pays profondément meurtri. Bonne lecture, | – Aline Jaccottet, cheffe de la rubrique internationale |
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