C’est l’avertissement qu’a lancé Pierre Brochand, ancien directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et ancien ambassadeur, dans une conférence donnée au Sénat et publiée par Le Figaro du 6 décembre (en lien ci-dessous). En voici un résumé.
Pour Pierre Brochand, les sociétés « multi » sont vouées à se déchirer car on ne peut faire « vivre ensemble » des gens qui ne le souhaitent pas. L’immigration dont il s’agit, précise l’orateur, est « très particulière » par le nombre -« près d'un demi-million d'entrées annuelles »- et par la démographie -« 40% d'enfants de 0 à 4 ans d'origine immigrée ». En outre, elle « exerce sur l'ensemble de notre vie collective un impact (...) globalement négatif : la tiers-mondisation rampante de la société française et sa régression continue dans des domaines clés, tels que l'éducation, la productivité, les services publics, la sécurité, la civilité, etc. »
Pierre Brochand développe ensuite son intervention est en trois parties : - D'où venons-nous ? - Où en sommes-nous ? - Où allons-nous ?
1) D'où venons-nous ? Non la France n’a pas toujours été un pays d’immigration ! « Pendant 1000 ans, des Carolingiens à Napoléon III, rien ne s'est produit. » En revanche, depuis le milieu du XIXe siècle, la France a connu trois vagues d’immigration : -Celle « d’origine euro-chrétienne » qui s’est étalée sur un siècle et qui fut « régulée par l'économique et le politique » pour aboutir à un retour au pays ou à une intégration réussie . - Puis son « exact contraire », l’immigration essentiellement musulmane qui s’amplifie depuis les années 1970 : « une immigration de peuplement (...) qui n'est calibrée ni par l'emploi, ni par le politique, mais engendrée par des droits individuels, soumise au seul juge national ou supranational » et imposée aux Français. Une immigration totalement exogène, amplifiée depuis 10 ans par le « Printemps arabe » qui a favorisé le dévoiement du droit d’asile.
2°) Où en sommes-nous ? Faute d’avoir anticipé le caractère conflictuel de cette immigration, nous nous retrouvons avec « les ingrédients des trois tragédies qui ont causé nos pires malheurs dans le passé » : « La discorde religieuse, théoriquement enterrée en 1905. L’antagonisme colonial, en principe clos en 1962. Le fléau du racialisme, dont nous pensions être libérés depuis 1945 », réanimé par le « wokisme » importé des États-Unis. Le point principal est clairement religieux : l’islam n’est pas « l’homologue du christianisme enraciné chez nous il y a quinze siècles » . Et « la laïcité » qui prétend s’ériger en rempart contre « la religion » se trouve fort dépourvue face à l’irruption d’ « un bloc d'hétéronomie, un code englobant de pratiques ostensibles, un pavé de certitudes communautaires brutalement tombé du ciel dans la mare d'une société post-moderne, qui ne croyant plus à rien, est complètement prise à contre-pied ». D’autant que s’y ajoutent le nombre (5 fois plus de musulmans aujourd’hui en France que dans les années 1960) et un réveil revanchard de l’islam à l’échelle mondiale .
3°) Quelles solutions ? Nous poursuivons l’espoir toujours déçu qu’un « accord tacite sur une plateforme minimale : le respect des lois et l'accès à l'emploi » permettra l’intégration. Mais celle-ci est bancale parce que « les immigrés gardent leur quant à soi : un pied dedans, un pied dehors ». Nous en supportons la charge « aussi bien en termes financiers que de dérogations à nos principes ». Inéluctablement, de renoncement en renoncement, nous allons vers l’affrontement que préfigurent déjà les émeutes contre tout ce qui incarne la France : vandalisme, émeutes, guérillas. « Avec comme point culminant de ce continuum, le terrorisme djihadiste. » Aux trois incendies religieux, colonial, racial, s’ajoutent « l'intrusion incongrue de mœurs communautaires » (primauté des liens de sang, contrôle des femmes, loi du talion, polygamie, excision etc.) ; « l'alter nationalisme des arrivants, qui à la différence de leurs prédécesseurs, entendent conserver la nationalité juridique et affective de la patrie d'origine » ; enfin les affrontements sur notre sol de ces communautés étrangères qui ne convergent que par l’anti-occidentalisme et l’antisémitisme.
En conclusion, que faire ? Rétablir les conditions de la vérité en autorisant les statistiques ethniques. Sortir de l'impuissance publique imposée par un « État de droit », qui consiste à « faire prévaloir les droits individuels et universels d'êtres humains présumés interchangeables, amovibles à volonté, dans un monde sans frontières ». Décourager l'arrivée massive d’immigrants en diminuant l'attractivité sociale de la France (accès à la nationalité, aide médicale d’État, hébergement, etc.). Enfin, muscler notre laïcité « chrétienne » pour l'adapter au défi de l'islam, non seulement à l'école, mais aussi dans l'espace public, les universités et le monde de l'entreprise. Autant de mesures « de salut public ».
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