L’appel au secours des hôpitaux français… et la réponse honteuse du gouvernement Hier matin, une tribune signée par plus de 10000 soignants a demandé au Président Macron d’agir « sans délai » pour remédier à la saturation des hôpitaux – en particulier des services de pédiatrie – et lui reprochant son « silence assourdissant »[1]. Mon cœur s’est serré en lisant ce passage de leur tribune : « Monsieur le président de la République, il s’agit de la dernière chance de notre société pour arrêter l’hémorragie massive des soignants qui quittent l’hôpital public, désabusés, épuisés, culpabilisés. Nous demandons simplement de pouvoir faire notre travail, de soigner, sereinement. » Pourtant, l’État s’est exprimé sur sa méthode pour gérer cette « tripledémie » par la bouche de Mme Borne, première ministre, de M. Braun, ministre de la santé et de M. Véran, ex-ministre de la santé. Leur réponse – elle est simple – la voici : - Remettez le masque ;
- Adoptez à nouveau la distanciation sociale (essayez dans le RER à Paris, tiens !) ;
- Lavez-vous les mains ;
- Vaccinez-vous !
Le gouvernement français face aux infections respiratoires : « on ne change pas une équipe qui perd ! »Cette réponse du gouvernement, engoncé dans des réflexes rigides développés au cours de deux ans et demi de pandémie de covid, est inquiétante. Elle révèle son incapacité à remettre en cause sa politique sanitaire investissant des milliards d’euros dans les tests et les vaccins, tout en déshabillant l’hôpital public de ses moyens humains (n’oublions pas les soignants non-vaccinés, toujours interdits de travailler !) et financiers. L’émergence de cette « tripledémie » est la cruelle démonstration que tout miser sur des méthodes industrialo-pharmaceutiques de prévention, au détriment de l’investissement dans les traitements et le soin, est non seulement illusoire mais dangereux. C’est pourtant l’erreur que persiste à faire notre pays (et la plupart de ses voisins) ; face aux infections respiratoires, les discours égrenés à longueur d’antenne par les autorités de santé consistent en somme à dire : « on ne change pas une équipe qui perd ! » Car la situation que nous vivons aujourd’hui est le résultat direct de ces nombreux mois d’erreurs stratégiques. Voici le bilan de deux ans et demi de gestion épidémiqueLes premières victimes de ces erreurs sont nos enfants et petits-enfants, qui payent actuellement le prix fort. Ce prix porte un nom : la dette immunitaire. L’intensité, et la survenue particulièrement tôt dans l’année, de l’épidémie de bronchiolite, est en effet la conséquence directe de la politique des « gestes barrière » à outrance menée depuis mars 2020 : le système immunitaire des plus jeunes enfants n’a pas pu s’éduquer face aux VRS (virus à l’origine de la plupart des bronchiolites) circulant d’ordinaire chaque hiver. On s’est félicité, au cours de l’hiver précédent, de la quasi-disparition de la grippe et des virus respiratoires. Mais, tout épidémiologiste le sait, c’est reculer pour mieux sauter. Les VRS et les rhinovirus, trouvant des systèmes immunitaires « vierges », frappent de manière plus forte cette année car les jeunes enfants n’ont pas pu se construire d’anticorps au cours des deux hivers précédents. L’effet est dévastateur. Il était malheureusement prévisible. Peut-être vous dites-vous : « oui, mais heureusement face à la grippe et au covid, nous les adultes nous avons les vaccins ! » Ce qui est en train de se produire est hélas la démonstration du contraire. Eh bien… et les merveilleux vaccins, alors ?! On nous aurait menti ??!!Comme prévu, on impute la virulence du Covid cet hiver au fait que les populations éligibles… n’ont pas fait leur quatrième dose. Dans un monde normal, on aurait conclu, du fait qu’il faille se faire injecter tous les six mois un vaccin, de l’inefficacité de ce dernier. Mais, dans le monde qui est le nôtre : moins ça marche, plus il faut se le faire injecter ! Car la réalité du taux de vaccination anti-Covid en France – établie par le journal Le Monde[2] - la voici : |
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