Ce lundi 3 octobre fera date dans l’histoire de notre journal.
Mediapart a été le premier, dans l’indifférence générale, à révéler le conflit d’intérêts du ministre Éric Dupond Moretti, qui va aboutir, nous l’avons appris hier, à son procès. C’était il y a deux ans.
Mediapart a révélé qu’Alexis Kohler, le bras droit d’Emmanuel Macron, celui qu’on surnomme le « président bis », avait caché ses liens familiaux avec un grand groupe industriel pour pouvoir continuer à l’avantager. C’était il y a cinq ans. Et pour ces faits, que nous avons largement étayés et documentés depuis, sans grands relais, Alexis Kohler vient d’être mis en examen pour « prise illégale d’intérêts ».
Dans les deux cas, nous avons raconté commet le président Emmanuel Macron a tenté de les protéger, et continue de le faire, en les maintenant à leur poste, en dépit de leur situation intenable.
Ces enquêtes de longue haleine sont le fruit d’un travail long, aride, sous pression. Quand d’autres se laissent influencer par les éléments de langage du gouvernement en dépit des preuves que nous mettons sous leurs yeux, nos journalistes poursuivent quotidiennement leur travail au service de l’intérêt général avec l’objectif de livrer aux lecteurs des informations auxquelles, sans nous, ils n’auraient jamais eu accès.
Cette indépendance vis-à-vis du monde politique, nous la déclinons sur tous les plans. Nous ne touchons pas de subventions de l’Etat. Pas plus que nous ne disposons de l’apport financier d’un industriel milliardaire. Pas plus que nous avons recours aux revenus publicitaires ni à l’argent des GAFAM et notamment de Google, nouveau grand financeur des médias.
C’est seulement par ses abonné·es que Mediapart vit. C’est seulement par les abonnements que notre journal a le moyen de mener ce type d’enquêtes au long cours, sans jamais renoncer.
Le meilleur moyen que nous continuions à « révéler ce que certains ne voudraient pas voir publier » et faire autre chose que « des relations publiques », selon la définition du journalisme de Georges Orwell, c’est donc de nous soutenir ! Nous ferons tout ce que nous pouvons pour être dignes de votre confiance. |
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