Translate

dimanche 30 mai 2021

La lettre de Patrick Le Hyaric - dimanche 30 mai 2021

 


http://patrick-le-hyaric.fr/
 La Lettre du 30 mai 2021
patrick-le-hyaric.fr/
 
Facebook
Twitter
Youtube
 
 
Voir la version en ligne
 
 
La Lettre de la semaine... 
 
 
C’est avec beaucoup de tristesse que l’annonce du décès de notre ami et camarade Robert Marchand nous a été faite dans la nuit du 21 au 22 mai. 109 ans : c’est une belle vie qu’ont retracé tour à tour la maire de Mitry-Mori (Seine-et-Marne), Charlotte Blandiot-Faride, le président de la course de l’Ardéchoise, Gérard Mistler, le vice-président du Sénat, Pierre Laurent, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, le vice-président de la Fédération Française de cyclisme, Mme Campos du club de vélo de Mitry, Maud Laurent, sa petite nièce, lors de la cérémonie d’hommage qui lui a été rendue vendredi dernier. Charlotte m’avait invité à y prendre la parole pour rendre hommage au grand lecteur de l’Humanité qu’était Robert.

C’est d’ailleurs pas l’Humanité que Robert est venu au Parti communiste. Il avait à l'époque acheté l’Humanité avant de rentrer à la caserne des pompiers ; son supérieur lui avait alors interdit de lire ce journal et c’est ce qui poussa Robert à franchir le pas et adhérer au Parti communiste, dont il participait aux reunions et délibérations jusque ces dernièrs semaines.

Ce fut une très belle cérémonie qui lui fut rendue vendredi dernier, grâce à la maire et au travail de ses équipes de la ville de Mitry-Mori.
 
Hommage à Robert Marchand
 
 
Lire ici
 
La lutte victorieuse des femmes de chambre
 
Voici une admirable lutte d’une vingtaine de femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles (12ème arrondissement de Paris), commencée en juillet 2019.

Vingt-deux mois de lutte au total pour ces femmes, employées d’une entreprise sous-traitante du groupe Accor pour nettoyer près de quatre chambres par heure. Rachel, Tiziri et leurs autres collègues et amies, toutes des africaines, étaient surexploitées, humiliées, méprisées, mal payées... Leurs heures supplémentaires étaient tout simplement gnorées par leur employeur. Certaines d’entre elles ne parlent toujours pas le français, ce qui arrange les patrons qui n'ont pas intérêt à ce que les employées  connaissent le droit social ou encore leurs droits à la formation.
 
L’extrême droite et sa droite extrémisée ont beau jeu de gloser sur les « immigrés ». Ils leur servent pourtant bien de chair à canon pour faire pression sur le travail, sur les salaires et les droits sociaux. De ceci personne ne parle.
 
Ces courageuses femmes ont donc gagné le paiement de leurs heures supplémentaires, une augmentation de 7,30 euros par jour, des requalifications se traduisant par des hausses de rémunérations allant jusqu’à 250 euros par mois, la réintégration des CDD en CDI et une diminution des cadences, pour ne préparer que trois chambres par heure. Une lutte exemplaire !
 
Félicitations à elles ainsi qu'à la CGT et aux militants et élus communistes qui ont été à leurs côtés durant ces 22 mois de lutte qui se concrétisent pas une belle victoire.
 
Palestine
 
Plus de son, plus d’images de Palestine. Il est vrai que la propagande ne peut plus filmer les roquettes du Hamas. Cela ne veut pas dire que la guerre que mène l’Etat israélien au peuple palestinien soit moins intense. Check-points matin et soir, mur de séparation, destructions de maisons et vol de terres comme de l’eau dans la vallée du Jourdain, ratonnades dans les camps de réfugiés au soir tombé, destruction d’équipements publics, apartheid en marche, privations de droits des citoyens arabes israéliens, étouffement des populations de Gaza et chômage dépassant la moitié de la population active. Non, la guerre n'est pas fini, elle continue dans le silence et c’est bien là le danger. C’est ce qui fait tout le malheur d’un grand peuple, à l’immense culture niée, un peuple humilié, rejeté, privé de sa terre et de son Etat.

Pourquoi la France, qui par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères a osé dire un bout de vérité, se laisse t’elle humilier et cracher à la figure par ce premier ministre israélien corrompu et allié de l’extrême droite ?

Aucune illusion à avoir : ce n’est pas par la tendresse qu’on fera appliquer le droit international. La France est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle doit taper du poing sur la table et agir avec les populations européennes pour faire appliquer ce droit qui prévoit un Etat palestinien dans les frontières définies en 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant en paix et en sécurité aux côtés de l’Etat d’Israël. Ne pas agir tout de suite c’est accepter cette guerre silencieuse sans fin contre les Palestiniens et leur destruction en tant que peuple.
 
Valls : le retour
 
Voici le retour de l’ancien Premier ministre Valls à un an des élections présidentielles. Soit le vent tourne, soit c’est la girouette qui s’agite. Celui qui, dans la région parisienne, changeait de circonscription au gré de ses chances de devenir quelqu’un, celui qui faisait hier encore des déclarations d’amour à Barcelone après avoir été rejeté par l’écosystème macronien, revient nous donner des leçons comme si le climat n’était pas pas déjà assez délétère comme cela.

C’est vrai que là-bas, à Barcelone, il n’a pas pu déchiqueter la gauche, cultiver la crispation identitaire, utiliser à sa guise l’article 49-3 pour imposer ses lois, imposer une contre-réforme du code du Travail, cracher le matin à la radio contre les Roms « qui ont vocation à retourner en Bulgarie ou en Roumanie ».

On n’a pas voulu de lui à Barcelone. Son score de 13% à la mairie de Barcelone en témoigne. Alors il revient. Et il se surpasse, ou plutôt il dit tout tout haut le fond de sa pensée. La semaine dernière, il s’est prononcé contre l’existence d’un Etat palestinien parce que, a-t-il doctement dit, « s’il y avait un Etat palestinien ce serait un Etat terroriste » !

On le voit : M. Valls ne lésine sur rien. Déjà au pouvoir, il était de ceux qui bataillaient contre l’Observatoire de la laïcité. Aujourd'hui I-il est de ceux qui sautent toujours à pied joint dans la flaque lorsque l’on s’acharne à dénoncer « les ennemis de la République », pèle mêle : l’UNEF, la Ligue de l’enseignement, la Ligue des droits de l’homme, certains journalistes (surtout à gauche)… Par contre il peut parler dans l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs Actuelles du « pèril islamo-gauchiste » et déplorer une « guerre entre races » après n’avoir eu aucun problème à défiler avec l’extrême droite espagnole contre le Premier ministre socialiste espagnol.

Bref, ce retour n’est pas bon pour la France, encore mois pour le débat d’idées. Il ajoutera encore une couche à l’odeur nauséabonde qui empeste le pays. C’est l’objectif recherché, et M. Macron saura le récompenser.
 
12 juin : grande marche pour les libértés et la démocratie
 
J’ai consacré mon éditorial de cette semaine au climat étouffant qui, pour donner les mains libres au capital, réduit semaine après semaine – loi après loi – les libertés démocratiques sous couvert de protection et de sécurité.

Il s’agit d’un projet global s’appuyant comme toujours sur des faits pour mieux les détourner. En ce sens, qu’une multitude d’organisations démocratiques et progressistes appellent ensemble à une Marche pour les libertés est un fait politique d’importance (lire ici mon éditorial dans L’Humanité Dimanche).
 
 (...)
Le danger est présent, palpable, menaçant. Il est d’autant plus inquiétant qu’il est loin de ne toucher que la France. Le vent mauvais d’une réaction brune souffle partout et donne l’impression déroutante de faire corps avec notre époque caractérisée par la violence et l’individualisation des rapports sociaux, la destruction des conquêtes sociales et du tissu productif, l’insécurité de vie, la dégradation des conditions d’existence et le bouleversement du monde organisé par le capital mondialisé. Cette vague brune n’est donc que l’expression de la dégénérescence du système capitaliste qui cherche les voies de son sauvetage, en aucun cas son antidote !
(...)
Les libertés publiques sont constitutives du projet républicain tel qu’il a été pensé et fondé par les révolutionnaires de 1789. Elles reposent sur des principes puisant dans l’héritage des Lumières dont celui, fondamental, de séparation des pouvoirs. Mais aussi de proportion et de hiérarchie des peines, du droit à la prescription comme à la présomption d’innocence. Ces fragiles équilibres nous protègent toutes et tous contre l’arbitraire. L’histoire nous enseigne que leur défense ne peut être efficace qu’adossée au respect et à la promotion des conquêtes sociales. Les libertés ne sauraient être réservées à quelques-uns, et leur préservation ne peut être que le fruit d’un rapport de forces majoritaire.
(...)
Le sillon que nous creuserons le 12 juin prochain à l’appel de dizaines d’organisations démocratiques et progressistes est celui de l’humanisme, des Lumières, des révolutions, de l’internationalisme, du socialisme et du communisme français. Travailler à fortifier ces courants est le plus sûr moyen de « défendre et développer les libertés démocratiques pour assurer la paix humaine ».
 
(Extraits de l'éditorial de L'Humanité Dimanche du 27-30 mai 2021 - lire ici.
 
 
 
Front large pour les libertés !
 L’éditorial de L’Humanité Dimanche du 27 au 30 mai 2021.
 
Lire ici
 
Appel pour les libertés, contre les idées d'extrême-droite
Communiqué de presse : appel au 12 juin
 
Lire ici
 
Le 12 juin, marchons pour les droits et les libertés, pour une République sociale et démocratique
 Déclaration du PCF
 
Lire ici
 
 
Je vous souhaite la meilleure semaine possible, en prenant soin de vous.

Restant à votre service,

Amicalement.

Patrick le Hyaric
 
 
- - -
 
Pensez à faire connaître cette Lettre hebdomadaire autour de vous en la partageant ou en abonnant vos proches, amies, collègues...
 
 
 
Voir la version en ligne
 
 
Pour m'écrire:
SNJ l'Humanité - Patrick Le Hyaric
5, rue Pleyel - immeuble Calliope
93528 Saint-Denis cedex
01 49 22 72 18
Facebook
Twitter
Instagram
Youtube

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire