 Chère lectrice, cher lecteur,On prend les paris? Qui aurait pensé, il y a dix ans à peine, qu’un jour les banques suisses appliqueraient des taux négatifs? Que si vous aviez de l’épargne (pas mal, quand même), vous seriez pénalisé ou que si vous désiriez contracter une dette hypothécaire, par exemple, vous seriez payé pour le faire? Pas grand monde, sans doute.
Mais devoir répercuter la politique de la Banque nationale suisse tout en sauvant les meubles nécessite parfois de l’imagination. Voire des moyens détournés. Aujourd’hui, l’enquête de notre journaliste économique et correspondante à Zurich Mathilde Farine le démontre: si la plupart des clients des banques ne se voient en réalité pas imposer des taux négatifs, ils font face à une hausse des frais, ce qui revient au même: on rogne, ainsi, discrètement sur le pécule accumulé, fruit de leur travail.
Résultat: toute opération étant bonne à facturer, même au temps où l’e-banking a le vent en poupe, le coût d’un compte en banque a doublé en vingt ans. Osons donc les mots et appelons cela des taux négatifs déguisés. Ils sont plus pervers encore que les vrais.
Bonne lecture!
– Olivier Perrin, chef d'édition |
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