Lu sur le site du Dauphiné -Libéré
Isère / En images
À Bourgoin-Jallieu, un 1er-Mai bien maussade
Il pleut. Les parapluies multicolores masquent visages et pancartes. Ils sont 150, regroupés sur la place Saint-Michel de Bourgoin-Jallieu. Principalement des inconditionnels de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs qui comptent bien déconfiner leurs revendications. Le cortège se met lentement en marche. Il y a bien quelques slogans criés dans un micro et quelques chants entonnés, mais l'ambiance (et le cœur) n'est pas tout à fait là.
Isère / En imagesÀ Bourgoin-Jallieu, un 1er-Mai bien maussade
Il pleut. Les parapluies multicolores masquent visages et pancartes. Ils sont 150, regroupés sur la place Saint-Michel de Bourgoin-Jallieu. Principalement des inconditionnels de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs qui comptent bien déconfiner leurs revendications. Le cortège se met lentement en marche. Il y a bien quelques slogans criés dans un micro et quelques chants entonnés, mais l'ambiance (et le cœur) n'est pas tout à fait là.
Il y a quelque chose d’assez admirable dans la mobilisation des militants. C’est qu’elle résiste à tout. Prenons Daniel Merighi par exemple. Encarté à la CGT depuis 1972, cet ancien salarié des PTT puis de France Télécom n’a pas raté une seule manifestation du 1er mai depuis plus de 40 ans… Et il était encore là, ce 1er mai, répondant à l’appel conjoint de la CGT, de FO, de l’Unef, de Solidaires et de la FSU. En pleine crise sanitaire, alors qu’il pleuvait des cordes. Avec la même hargne, la même volonté de changer les choses. « Avant je me battais pour mon travail, aujourd’hui je suis retraité, ça a changé, je me bats pour l’emploi en général, pour notre système de santé, nos services publics », sourit-il.
Les piliers locaux des différents syndicats étaient là. Fidèles. Mais les rangs étaient clairsemés. Ils n’étaient que 160 manifestants. Surtout des retraités d’ailleurs. On a connu des 1er mai plus ambiancés.
Mais ils avaient des revendications. Nombreuses. À commencer par la sauvegarde de la société Photowatt, en difficultés financières. Fustigeant notamment le fait que la future piscine de Champaret sera équipée de panneaux photovoltaïques slovènes. « Il est temps M. Chriqui, M. Papadopulo, de passer du stade des vœux à celui du maintien et du développement de l’emploi local, lançait Pierre Brocard (CGT) au micro. […] Les salariés de Photowatt ont besoin d’empathie et de soutien de la part des décideurs politiques, pas de déclarations à la petite semaine. »
« 60 lits ont été fermés en un an au CHU de Grenoble ! »
La députée LREM Marjolaine Meynier-Millefert en a pris pour son grade elle aussi : « En charge de la rénovation de l’habitat à l’Assemblée nationale, elle ne sait que verdir sa carte de bons vœux en début d’année. »
Pour Claude Ageron, membre du bureau départemental de Force ouvrière, en ces temps de crise sanitaire, c’est l’hôpital public qu’il faut sauver. « 60 lits ont été fermés en un an au CHU de Grenoble ! 60 lits ! Depuis que Macron est président, 1 500 lits d’hospitalisation ont disparu. Alors la fable sur l’urgence sanitaire ça suffit. On est en train de tuer notre hôpital public ! »
Le cortège a fait une mini-balade, depuis la place Saint-Michel jusqu’à l’hôtel de ville. Avec toujours Manu Chao à fond dans les enceintes de l’estafette cégétiste. Devant la mairie, un hommage a été rendu à la Commune de Paris, qui fête cette année ses 150 ans. Sous une pluie battante. Puis chacun est rentré se sécher. Encore un 1er mai de passé.
















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