 Chère lectrice, cher lecteur,Drame. Coup de massue. Ras-le-bol. Ce champ lexical résume bien l’état d’esprit actuel des musiciens et musiciennes suisses. Alors que le secteur pensait reprendre du service cet automne, la deuxième vague a déferlé, plongeant pianos et platines, salles de concert et clubs dans un silence angoissé. Tous se demandent pour combien de temps.
Les faîtières et artistes que mon confrère David Brun-Lambert et moi avons contactés ces derniers jours ont partagé avec nous leurs doutes, leurs angoisses, leurs budgets ric-rac, leurs frustrations aussi. Après tant de sacrifices consentis, certains estiment n’avoir pas été assez accompagnés. D’autres, comme le jazzman genevois Léo Tardin, anticipent un chamboulement irrémédiable du paysage musical. Phanee de Pool, de son côté, consulte déjà les offres d’emploi – au cas où.
Ce lundi, une vingtaine de représentants culturels se sont entretenus avec Alain Berset à Berne. L’occasion pour eux de rappeler au conseiller fédéral les défis auxquels ils font face et les soutiens qu’ils réclament. Les prochaines semaines diront s’ils ont été entendus.
Bonne lecture!
– Virginie Nussbaum, journaliste culture et co-productrice de «Brise Glace» |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire