POLLINIS Association Loi 1901
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Le plan de l'industrie pour privatiser les abeilles, les papillons et tous les insectes sauvages
Sans une mobilisation massive et urgente des citoyens à travers l’Europe, les firmes de l'agro-industrie pourraient très prochainement recevoir l'autorisation d'utiliser les nouvelles techniques d'édition du génome pour obtenir ce qu'elles veulent depuis toujours :
Privatiser les insectes sauvages, et les services écosystémiques indispensables qu'ils ont jusqu'ici rendu gratuitement depuis des millénaires, comme la pollinisation…
... pour assurer leur mainmise sur l'agriculture, et en tirer des profits juteux et garantis à l’avenir...
… en s’assurant de bloquer, techniquement, toute alternative !
Chère amie, cher ami,
Dans les mois qui viennent, à moins que les citoyens ne s’insurgent massivement pour se mettre en travers de leur chemin, les plus grandes multinationales industrielles pourraient arriver au bout d'un plan tissé dans l'ombre depuis des années…
… pour confisquer les abeilles, les papillons et l'ensemble des insectes sauvages, et les remplacer par des espèces brevetées, préparées en laboratoire, dispersées et commercialisées de force dans la nature…
… rendant ainsi impossible l'utilisation des services écosystémiques comme la pollinisation ou la lutte naturelle contre les ravageurs, sans passer par leur tiroir-caisse !
Ces grandes firmes de l'industrie agrochimique ou pharmaceutique mènent un lobbying acharné pour convaincre les autorités de tous les pays du monde de les laisser utiliser les nouvelles technologies d'édition du génome pour privatiser n'importe quelle espèce sauvage d'abeille, de papillon ou d'insecte – directement dans la nature, et de façon potentiellement irréversible. (1)
En dépit des risques pour l'ensemble des écosystèmes soulevés par des dizaines d’études scientifiques… (2)
... malgré les protestations des organisations agricoles et environnementales qui s'opposent à cet accaparement inacceptable du vivant par les multinationales…
... et à l'insu de la grande majorité des citoyens maintenus dans l'ignorance de l'existence même de ces technologies…
… ces firmes et leurs puissants lobbys pourraient obtenir le feu vert des autorités européennes dans les mois qui viennent.
Depuis le 3 septembre 2020, des représentants des États membres de l'Union européenne débattent à huis clos de ce sujet au sein d'une instance préparatoire du Conseil environnemental de l'Union européenne appelée Working Party on International Environmental Issues (WPIEI).
Vous n’en avez certainement pas entendu parler, et pourtant : à l'issue de ces discussions, les pays européens décideront de la position officielle de toute l'Union européenne sur ces nouvelles techniques de modification génétique invasives…
… avec à la clef, peut-être un bouleversement radical du rapport de l’humanité à son environnement, et l’autorisation éventuelle de techniques qui permettront à ceux qui les possèdent de façonner irrémédiablement l'intégralité du vivant...
… et tout cela, sans même prendre le temps d’en informer les médias ou les citoyens, ni de laisser s’installer un débat public sur les implications éthiques, philosophiques, sociales ou environnementales de l’utilisation grandeur nature de ces technologies. (3)
Avec une dizaine d’autres organisations de la société civile, nous avons décidé d'unir nos forces (4) pour informer massivement et le plus rapidement possible l'ensemble des citoyens, et nous avons besoin de votre aide pour créer une onde de choc à travers l'Europe tout entière : s'il vous plaît, diffusez le plus largement possible autour de vous ce mail d'information.
Nos dirigeants sont face à un choix historique, il n’y a que deux options possibles :
> soit ils laissent les laboratoires réaliser leurs tests en conditions réelles, ce qui n’a encore jamais été fait, et relâcher dans la nature des organismes issus du forçage génétique dont le patrimoine génétique prendra le pas sur celui des espèces sauvages - et peut-être ainsi ouvrir la boîte de Pandore et générer des effets en cascade sur les écosystèmes qui bouleverseront à tout jamais notre environnement ;
soit ils choisissent de laisser cette boîte fermée pour le moment, et d’attendre d’avoir bien évalué l’intégralité des conséquences non seulement biologiques, mais aussi éthiques, sociales, économiques ou environnementales, avant de prendre une décision aussi cruciale pour l’avenir de tous les organismes vivants.
Les grandes industries, qui ont gros à jouer avec ces technologies qui leur ont déjà coûté des milliards d’investissement, pressent les responsables politiques pour obtenir carte blanche pour de premiers lâchers grandeur nature d’insectes OGM modifiés par forçage génétique.
Nous, citoyens, chercheurs, agriculteurs indépendants, défenseurs de l’environnement et de la biodiversité sauvage, nous devons absolument pousser dans l’autre sens, et exiger de nos dirigeants qu’ils prennent le temps nécessaire pour une réflexion approfondie et un réel débat public.
Mais nous devons faire vite : les discussions ont lieu en ce moment même, et les dirigeants internationaux se réuniront dès le mois de mai pour décider ensemble de l’avenir de ces technologies qui impliquent tous les êtres vivants.
Pour peser dans les discussions sur la position qui sera défendue par l’Europe auprès des instances internationales, nous devons exercer une pression citoyenne sans précédent sur les institutions européennes. Plus de 180 000 personnes ont déjà rejoint la mobilisation : ajoutez votre voix en cliquant ici !
Ce que nous demandons est simple : l'application immédiate du principe de précaution, et la consultation des citoyens avant toute prise de décision sur la dissémination de ces technologies dans la nature.
Il n'est pas acceptable que les citoyens soient tenus à l’écart de discussions aussi fondamentales sur l'avenir du vivant, et qu'elles soient réservées à une petite poignée d'« experts », dont la plupart sont triés sur le volet par les représentants mêmes de l'industrie !
Ce point crucial sera détaillé quelques lignes plus bas, mais avant cela, rappelez-vous bien qu'il ne reste que peu de temps pour court-circuiter les lobbys de l'industrie. Nous avons besoin du soutien massif du plus grand nombre de personnes possible pour mettre une pression déterminante sur les institutions européennes et exiger un moratoire mondial sur ces techniques invasives et dangereuses :
S'il vous plaît, signez notre pétition et partagez-la autour de vous :
Il ne s'agit pas ici de statuer sur une petite modification technique aux conséquences limitées et corrigibles : les nouvelles techniques de forçage génétique auxquelles il est fait référence sont une véritable révolution dans le rapport de l'Être humain à son environnement.
Elles donnent un pouvoir quasi-illimité à ceux qui les détiendraient pour intervenir directement sur le génome d'un grand nombre d'insectes, de mollusques ou de mammifères, pour les façonner dans le but de servir un intérêt spécifique : on peut tout aussi bien les utiliser pour l'éradication d’espèces vectrices de maladies comme les moustiques porteurs de la malaria – sans que l’on sache en prédire les autres conséquences (5) – que pour servir des intérêts commerciaux particuliers…
Pour les grandes firmes de l'agrochimie, comme Bayer-Monsanto (6), Dupont (7) ou Corteva Agrosciences (8), qui ont amassé des fortunes colossales ces dernières décennies grâce à la vente massive de pesticides de synthèse et de semences enrobées, destructeurs pour les pollinisateurs et la biodiversité, ces nouvelles techniques sont un excellent moyen de perpétuer le système agricole industriel qu'elles propagent partout dans le monde, et qui est 100 % dépendant de leurs produits.
Elles ont déjà investi des millions dans le développement de ces technologies pour l'agriculture : elles font travailler dans leurs laboratoires des armées de scientifiques parmi les meilleurs au monde pour mettre au point des espèces génétiquement modifiées qui leur permettraient de garder la mainmise sur l'agriculture conventionnelle mondiale. (9)
Les nouvelles découvertes en matière de modification génétique, notamment la technique des « ciseaux génétiques » CRISPR-Cas9 qui permet d'intervenir facilement et à coût réduit, sur le génome de n'importe quel organisme sexué…
... ainsi que le forçage génétique, qui consiste à insérer certains types de gènes ciblés de manière homozygote, pour s'assurer que les modifications réalisées en laboratoire seront transmises à l'ensemble des descendants du premier sujet, et à l'ensemble de leurs descendants après eux, pour remplacer en quelques générations l'ensemble de la population naturelle... (10)
… leur offrent un éventail de possibilités commerciales presque infini :
les firmes peuvent ainsi modifier le génome d'une espèce considérée comme nuisible pour les cultures
> pour la rendre plus vulnérable aux pesticides de synthèse, (11)
> ou pour limiter ses capacités de reproduction et contenir l'expansion des populations, (12)
> ou même, pour que l'espèce s'éteigne en quelques générations. (13)
Elles proposent également d'intervenir sur les insectes considérés comme bénéfiques, comme les abeilles, pour les rendre résistants aux pesticides (14), et ainsi façonner l'ensemble du vivant pour continuer à commercialiser leurs produits chimiques, encourager les agriculteurs à les répandre massivement dans la nature et assurer leur mainmise intégrale sur la production alimentaire mondiale.
Plus inquiétant encore : certaines firmes commencent à déposer des brevets pour confisquer les services écosystémiques comme la pollinisation, les monétiser et tirer profit de ce travail indispensable rendu gratuitement depuis des millénaires par la nature… Il s'agit par exemple de modifier le gène optique des abeilles pour qu'elles ne soient attirées que par certaines cultures, sur lesquelles on aurait mis une lumière spécifique commercialisée par la firme. (15) Dans cette perspective, les agriculteurs qui n'auraient pas acheté la fameuse lumière seraient privés de pollinisation...
C'est une manne gigantesque qui se profile pour les industriels, et des centaines de brevets ont déjà été déposés, qui couvrent toutes sortes d'espèces de mouches, de papillons, de vers, de mollusques, de bactéries ou de rongeurs. (16)
Ils n'ont désormais besoin que d'une seule chose : le feu vert des autorités internationales, pour disséminer dans la nature leurs organismes génétiquement modifiés par forçage génétique.
Pour accélérer les choses, et éviter toute tentative de blocage par la société civile, leurs lobbys s'organisent pour tenir les citoyens et les médias bien à l'écart de leurs affaires.
Jusqu'ici, ils ont réussi ce tour de force en prétextant que le sujet était très technique, et que les discussions devaient être réservées aux seuls scientifiques… qui travaillent, majoritairement, pour les laboratoires industriels ! (17)
>>> En 2018, la Commission européenne a demandé à l'EFSA, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, de vérifier si ses protocoles d’évaluation des risques, notamment environnementaux, concernant les animaux génétiquement modifiés, pouvaient être appliqués aux « insectes ravageurs agricoles modifiés par forçage génétique [...] dans la perspective d'une dispersion délibérée dans l'environnement. » (18).
L'EFSA met sur pied un groupe de travail spécialement chargé de répondre à cette demande : sur les six scientifiques qui composent le groupe, quatre ont des liens financiers avec des entreprises ou des organisations qui œuvrent pour le développement du forçage génétique ! (19)
Après avoir corrigé le tir, et fait participer des ONG dont POLLINIS à sa prise de décision, l’agence a sorti il y a quelques semaines son “opinion scientifique” qui reconnaît du bout des lèvres que ses protocoles actuels d’évaluation des risques environnementaux, de la caractérisation moléculaire et de la surveillance environnementale après commercialisation sont insuffisants en ce qui concerne les insectes OGM par forçage génétique (20).
>>> Du côté des instances internationales, le ver est aussi dans le fruit : en 2017, suite à un appel de 170 organisations de la société civile, la Convention des Nations unies sur la diversité biologique met en place un groupe d'experts pour décider ou non d'un moratoire mondial sur le forçage génétique. Des documents montrent qu'un cabinet d'influence spécialisé, nommé Emerging Ag, a été payé 1,6 million de dollars pour influencer les discussions. Au total, plus de 65 « experts » qui ont participé aux discussions étaient en fait actionnés par l'industrie… (21)
>>> Malgré le tollé provoqué par ces révélations, douze de ces experts ont réussi à participer deux ans plus tard au rapport de l'UICN, l'Union internationale de conservation de la nature, sur la biologie de synthèse…(22)
Il devient urgent d’alerter l’ensemble des citoyens en France, en Europe, à travers le monde entier, et de se soulever massivement pour empêcher les firmes de décider seules et uniquement dans leur propre intérêt, de l'avenir de tous les organismes vivants.
Alors qu'une extinction massive de la biodiversité est déjà en cours, principalement à cause de l'utilisation productiviste de l'environnement dont seules quelques grandes multinationales tirent vraiment profit, devrait-on laisser ces mêmes organisations décider quels insectes ont le droit de survivre, et ceux qui doivent être éradiqués dans leur course effrénée à la production alimentaire industrielle ?
Le patrimoine génétique de chaque Être vivant est le résultat de millénaires d'évolution, d'apprentissage et d'adaptation à l'environnement et aux changements…
Il est la mémoire de chaque espèce, et non seulement il ne nous appartient pas de le modifier pour satisfaire à des besoins à court terme qui ne servent pas l'intérêt général mais quelques intérêts particuliers…
… mais surtout, personne n'a la moindre idée, même pas les firmes, des implications et des conséquences potentielles de ces modifications grandeur nature !
Déjà, un grand nombre d'études scientifiques, parfois menées par les créateurs et les promoteurs mêmes de cette technologie, mettent en garde (23) sur les risques qui existent quant à la dissémination dans la nature de ces nouvelles espèces génétiquement modifiées :
ils ont identifié des transferts de gènes horizontaux entre des espèces totalement différentes (24), des mutations imprévues d'autres gènes (25), une altération de l'expression des gènes lors du contact avec l'environnement (26)...
… sans parler des biologistes qui pointent du doigt l'effondrement des chaînes alimentaires (27), privées de certains maillons essentiels qui seraient éradiqués pour les besoins de l'industrie, qui mettrait en péril notre capacité même à produire de la nourriture en quantité et qualité suffisantes pour l'ensemble de la population…
… autant de signaux d'alarme qui justifieraient, à eux seuls, l'application immédiate du principe de précaution!
Depuis le 3 septembre dernier, des discussions ont lieu entre les représentants des États membres de l'Union européenne pour décider si nos pays doivent autoriser ou interdire la dissémination grandeur nature d'organismes issus du forçage génétique.(28)
Ces discussions confidentielles se tiennent au sein du Working Party on International Environmental Issues (WPIEI), un organe préparatoire du Conseil environnemental de l'Union européenne.
L'issue de ces discussions scellera le sort de milliards d'organismes vivants, et pourtant…
… ni les médias, ni les citoyens, n'en sont informés. Pas de grande campagne de communication ministérielle, pas de discours à l'Élysée ou Matignon. Il n'est même pas prévu que les parlementaires, nationaux ou européens, aient leur mot à dire…
Aidez-nous à imposer les citoyens dans le débat !
Nous avons besoin de la mobilisation urgente de l'ensemble des citoyens, pour taper du poing sur la table et pour reprendre le pouvoir des mains des industries.
Il n'est pas acceptable qu'une poignée de technocrates puisse décider, sans rendre de comptes à personne, de donner à quelques multinationales un droit de vie ou de mort sur l'ensemble des espèces présentes sur Terre :
Notre génération est devant un choix historique :
> vous pouvez faire le choix de ne rien faire et laisser les multinationales faire main basse sur l'intégralité des organismes présents à l'état sauvage depuis des millénaires dans la nature, les façonner à leur avantage et commercialiser leur usage ; il est évident que le monde dans lequel vivront les générations suivantes n'accordera plus aucune liberté à ceux qui veulent s'affranchir de la tutelle des grandes industries, qui seront désormais propriétaires de tout ce qui nous entoure, du petit papillon azuré à l'abeille à miel, en ayant éradiqué au passage les mouches, pyrales et autres insectes sauvages considérés comme parasites, ou qui n'étaient simplement pas assez productifs…
> ou vous pouvez faire le choix de vous dresser, maintenant, contre ces stratégies dévastatrices menées par les multinationales, et mettre un coup d'arrêt à l'autorisation prématurée et non encadrée de ces techniques. Et pour exiger d'avoir vous aussi votre mot à dire dans ces changements radicaux qui façonneront irrémédiablement l'intégralité du vivant.
C'est l'ensemble de la société qui devra assumer les conséquences d'une dissémination dans la nature d'organismes modifiés par forçage génétique : la moindre des choses serait que la décision ait été prise collectivement, démocratiquement, et suite à un débat éclairé. Pas à huis-clos au sein d’obscurs groupes de travail phagocytés par les laboratoires !
Le principe de précaution tel que défini par la Déclaration de Rio (Principe 15) (29) dispose que « Pour protéger l'environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les États selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l'absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l'environnement. »
Il est évident que ce principe international doit être appliqué d’urgence au forçage génétique !
C'est pour cela qu'il est si important que nous puissions interpeller les institutions européennes avec 500 000, voire un million de signatures au moins, pour exiger une interdiction de ces techniques en Europe, et l’adoption d’un moratoire international sur le forçage génétique : c'est possible, si chaque personne qui reçoit ce message prend le temps de signer la pétition, et transfère à son tour ce mail à au moins 10 personnes.
Ne laissez pas l'industrie seule à la manœuvre : mobilisez-vous, et mobilisez vos proches !
Merci par avance pour votre action
Bien cordialement,
L'équipe de POLLINIS
POUR ACCÉDER À LA PÉTITION, CLIQUEZ ICI
- Frieß J.L., Giese B., von Gleich A. (2020) Technology Characterisation. In: von Gleich A., Schröder W. (eds) Gene Drives at Tipping Points. Springer, Cham.
- Panel on Genetically Modified Organisms (GMO), Naegeli, H., Bresson, J. L., Dalmay, T., Dewhurst, I. C., Epstein, M. M., Guerche, P., Hejatko, J., Moreno, F. J., Mullins, E., Nogué, F., Rostoks, N., Sánchez Serrano, J. J., Savoini, G., Veromann, E., Veronesi, F., Bonsall, M. B., Mumford, J., Wimmer, E. A., Devos, Y., … Firbank, L. G. (2020). Adequacy and sufficiency evaluation of existing EFSA guidelines for the molecular characterisation, environmental risk assessment and post-market environmental monitoring of genetically modified insects containing engineered gene drives. EFSA journal. European Food Safety Authority, 18(11), e06297. Voir en particulier Table 5 :
Increased persistence and invasiveness potential
– A competitive advantage of GDMIs as compared to the wild type, causing increased persistence and invasiveness and leading to the displacement of other insect pest species
Increased potential for resistance to evolve in the target organism
– Management responses to reduced efficacy of the GDMI
Increased potential for vertical and horizontal gene transfer
– Spread of the genetic modification of interest to non‐target organisms through vertical and horizontal gene transfer
Increased toxicity
- Transmission of substances (related to the components of an engineered gene drive) that are toxic to non‐target organisms that consume the GDMI - GENE DRIVES - A report on their science, applications, social aspects, ethics and regulations, Critical Scientists Switzerland (CSS), European Network of Scientists for Social and Environmental Responsibility (ENSSER), Vereinigung Deutscher Wissenschaftler (VDW) 2019
- LETTRE COLLECTIVE À EMMANUEL MACRON POUR UNE INTERDICTION DU FORÇAGE GÉNÉTIQUE - 21/09/2020
LETTRE COLLECTIVE AU GOUVERNEMENT FRANÇAIS POUR UNE INTERDICTION DU FORÇAGE GÉNÉTIQUE - 23/07/2020
78 ASSOCIATIONS DEMANDENT À LA COMMISSION UN MORATOIRE SUR LE FORÇAGE GÉNÉTIQUE - 30/06/2020 - James, S., J. Marshall, G. Christophides, F. Okumu and T. Nolan (2020). Toward the definition of efficacy and safety criteria for advancing gene drive-modified mosquitoes to field testing. Vector-Borne Zoonotic Diseases 20: 237–251.
- Begley, S. (2016). Monsanto licenses CRISPR technology to modify crops — with key restrictions. STAT.
- Cameron, D. (2017). DuPont Pioneer and Broad Institute Join Forces to Enable Democratic CRISPR Licensing in Agriculture. Broad Institute.
- Michalopoulos, S. (2019). Corteva signs first major gene editing deal with European company, EURACTIV.
- ETC Group and Heinrich Böll Stiftung (2018). Forcing the farm: how gene drive organisms could entrench industrial agriculture and threaten food sovereignty.
- von Gleich, A. and L. Schaeffer, Eds. (2020). Gene Drives at Tipping Points. Precautionary Technology Assessment and Governance of New Approaches to Genetically Modify Animal and Plant Populations. Germany, Springer Open
- Patent US 20200002719 A1 Lepidopteran-active Cry1Da1 amino acid sequence variant proteins - Monsanto Technology LLC
- Patent US 20180155739 A1 Compositions and methods to control insect pests - PIONEER HI-BRED INTERNATIONAL, INC., E. I. DU PONT DE NEMOURS AND COMPANY
- Forcer l'Agriculture, ETC Group & Heinrich Böll Stiftung 2019
- Patent US20190022151A1 : Method and System for Protecting Honey Bees, Bats and Butterflies From Neonicotinoid Pesticides - Joseph E. Kovarik
- Patent US20160310754A1 : Systems and methods for controlling animal behavior via optogenetics - Elwha LLC
- Voir notes (11) (12) (13) (14) et (15)
- Nearly half the experts from the European Food Safety Authority have financial conflicts of interest, Corporate Europe Observatory 14/06/2017
- « As a proactive measure and due to the potential for gene drives to spread through populations, persist in the environment, and potentially cause irreversible effects on organisms and ecosystems, the European Food Safety Authority (EFSA) has been requested by the European Commission to review whether its previously published guidelines for the risk assessment of genetically modified animals (EFSA, 2012 and 2013) are adequate for the molecular characterisation (MC) and environmental risk assessment (ERA) of gene drive modified disease-spreading mosquitoes and agricultural insect pests for deliberate release into the environment. » Evaluation of existing EFSA guidelines for their adequacy for the molecular characterisation and environmental risk assessment of genetically modified insects with synthetically engineered gene drives, European Food Safety Authority 2020
- EFSA gene drive working group fails independence test - Corporate Europe Observatory 28.06.2019
Conflicts of interest at the European Food Safety Authority erode public confidence, Journal of epidemiology and community health · March 2013
Independence of EFSA's GMO risk assessment challenged. Complaint file with EU ombudsman - « In this Scientific Opinion, the Panel on Genetically Modified Organisms (GMO) concludes that EFSA's guidelines are adequate, but insufficient for the molecular characterisation (MC), environmental risk assessment (ERA) and post‐market environmental monitoring (PMEM) of GDMIs. » Adequacy and sufficiency evaluation of existing EFSA guidelines for the molecular characterisation, environmental risk assessment and post‐market environmental monitoring of genetically modified insects containing engineered gene drives, EFSA 2020
- GeneDriveFiles
- Le forçage génétique sous influence - ETC Group 2019
- Esvelt KM, Gemmell NJ (2017) Conservation demands safe gene drive. PLOS Biology 15(11): e2003850.
Noble, C., B. Adlam, G. Church, K. Esvelt and M. Nowak (2018). Current CRISPR gene drive systems are likely to be highly invasive in wild populations. Elife 7(e33423);
Esvelt, K., A. Smidler, F. Catteruccia and G. Church (2014). Concerning RNA-guided gene drives for the alteration of wild populations. Elife 17(3).
Rode, N., A. Estoup, D. Bourguet, V. Courtier-Orgogozo and F. Debarre (2019). Population management using gene drive: molecular design, models of spread dynamics and assessment of ecological risks. Conservation Genetics, 20: 671–690.
Dolezel, M., S. Simon, M. Otto, M. Engelhard and W. Züghart (2020). Gene drive organisms. Implications for the environment and nature conservation. A joint technical report of the EPA/ENCA interest group on risk assessment and monitoring of GMOs. Report REP-0705. Umweltbundesamt GmbH.
Dolezel, M., C. Lüthi and H. Gaugitsch (2020). Beyond limits – the pitfalls of global gene drives for environmental risk assessment in the European Union. Biodiversity and Ecosystem Risk Assessment 15: 1-29.
Smets, G. and P. Rüdelsheim (2020). Study on risk assessment application of annex I of decision CP 9/13 to living modified organisms containing engineered gene drives, On behalf of the Secretariat of the Convention on Biological Diversity. CBD/CP/RA/AHTEG/2020/1/4. - Ono, R., Y. Yasuhiko, K.-I. Aisaki, S. Kitajima, J. Kanno and Y. Hirabayashi (2019). Exosome-mediated horizontal gene transfer occurs in double-strand break repair during genome editing. Communications Biology 2(57).
Courtier‐Orgogozo, V, Danchin, A, Gouyon, P‐H, Boëte, C. Evaluating the probability of CRISPR‐based gene drive contaminating another species. Evol Appl. 2020; 13: 1888– 1905. - Committee on Gene Drive Research in Non-Human Organisms: Recommendations for Responsible Conduct; Board on Life Sciences; Division on Earth and Life Studies; National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. Gene Drives on the Horizon: Advancing Science, Navigating Uncertainty, and Aligning Research with Public Values. Washington (DC): National Academies Press (US); 2016 Jul 28. PMID: 27536751.
- Trtikova, M., Wikmark, O.G., Zemp, N., Widmer, A., Hilbeck, A. (2015) Transgene expression and Bt protein content in transgenic Bt maize (MON810) under optimal and stressful environmental conditions. PLOS ONE, 10: e0123011.
Then, C., K. Kawall and N. Valenzuela (2020). Spatio-temporal controllability and environmental risk assessment of genetically engineered gene drive organisms from the perspective of EU GMO regulation. Integrated Environmental Assessment and Management 16: 555-568 - EFSA 2020, ibid. Table 5 :
Adverse effects associated with the suppression of the target organism
– Suppression of the target organism that serves as food source (e.g. prey) for non‐target organisms (e.g. predator)
– Suppression of the target organism may harm non‐target organisms that rely on the species for the delivery of ecosystem services (such as pollination, biological control, decomposition)
– Invasion of the ecological niche vacated by suppression of the target organism of another insect pest (e.g. other mosquito species in aquatic habitats during larval stages) (niche replacement)
Hochkirch, A., J. Beninde, M. Fischer, A. Krahner, C. Lindemann, D. Matenaar, K. Rohde, N. Wagner, C. Wesch, S. Wirtz, A. Zink, S. Lotters, T. Schmitt, A. Proelss, and M. Veith. 2018. License to Kill?-Disease Eradication Programs May Not be in Line with the Convention on Biological Diversity. Conservation Letters 11 (1):6. doi: 10.1111/conl.12370.
Gene Drive Film, Save our Seeds 2020 - Le Working Party on International Environmental Issues (WPIEI), organe préparatoire du Conseil Environnemental de l'UE, décide des lignes d'orientation de la SBSTTA 24 (Subsidiary Body on Scientific, Technical and Technological Advice to the CBD) (l'OSASTT 24 en Français), afin de préparer la position européenne en vue de la prochaine COP-15 sur la Biodiversité du CBD (Conseil des Nations Unies sur la Diversité Biologique)
- Déclaration de Rio sur l’Environnement et le Développement, 12 août 1992, Principe 15
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