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mercredi 30 octobre 2019

La Tribune des Travailleurs - Le fil des informations - mercredi 30 octobre 2019


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1er novembre 1954 – 1er novembre 2019 « Il y a une continuité »

La Tribune des travailleurs publie cette semaine, à la veille du 1er novembre, date anniversaire de la révolution algérienne, un entretien avec Abdelkader Bentaleb, militant du Comité d’organisation des socialistes internationalistes d’Algérie (COSI). Il y affirme la continuité du mouvement révolutionnaire actuel avec toute la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. À lire absolument au moment où se profile la perspective de la grève générale qui emportera le régime. Extraits.
Continuité avec Hocine Aït Ahmed


(…) au cours des manifestations pour commémorer le 5 Juillet, date anniversaire de l’indépendance formelle du pays en 1962, les masses ont ajouté un slogan à tous les autres mots d’ordre : « Chaab ourid l’Istiqlal », c’est-à-dire « le peuple veut son indépendance ». C’est colossal. C’est quasiment la même formule que celle utilisée par Hocine Aït Ahmed, l’un des dirigeants de la révolution du 1er novembre, après sa démission de la pseudo-Assemblée constituante de 1962. Il avait dit : « Nous avons libéré le pays, il nous reste à libérer le peuple. »
Continuité avec Messali Hadj
(…) « L’Algérie n’est pas à vendre », scandé par les jeunes de Bab El Oued et de partout dans le pays, rappelle « cette terre n’est pas à vendre » lancé par Messali Hadj, le 2 août 1936. Indiscutablement, il y a une continuité politique, malgré la volonté du régime, cinquante-huit ans durant, d’atomiser les masses. (…) Ce vendredi 1er novembre 2019, les masses algériennes commémoreront, pour la première fois en toute indépendance, le 1er novembre 1954.
Et maintenant ?


(…) Le 28 octobre, la CSA appelle à une grève nationale et à des manifestations dans les chefs-lieux des 48 wilayas (départements – ndlr) du pays. Le Comité d’organisation des socialistes internationalistes (COSI), dont les militants se sont battus là où ils sont – dans les entreprises, les quartiers, les universités – pour la grève générale, considère qu’il s’agit d’une première réponse à l’aspiration profonde des masses à l’action efficace. Le 28 octobre peut ouvrir la voie à la grève générale pour en finir avec le régime, si sa préparation, son organisation, son déroulement voient les travailleurs, les étudiants, les jeunes dans les quartiers avec leurs organisations syndicales (y compris l’UGTA) s’en saisir en organisant des assemblées générales dans les entreprises, dans les écoles, les lycées, les universités et dans les quartiers, en élisant des comités de grève, en les coordonnant à tous les niveaux jusqu’au comité central national de grève, et en discutant de la suite à donner à cette action nationale. C’est ainsi que s’exprimera pleinement la puissance du mouvement populaire et que seront emportés le régime et tous ses projets. (…)
Propos rapportés par Dominique Ferré

Vous avez dit « sauvage » ?

Par Daniel Gluckstein —
Les représentants du gouvernement et certains médias aux ordres n’ont pas de mots assez durs pour condamner la grève – « sauvage », dénoncent-ils – du centre technique de Châtillon (Hauts-de-Seine) qui bloque depuis plus d’une semaine la circulation de l’essentiel des trains sur le réseau Ouest-Atlantique. 
Vous avez dit « sauvage » ? 
28 octobre : Macron confirme son intention de mettre fin au plus vite aux régimes spéciaux de retraite (en réalité, le régime général lui-même doit disparaître avec la retraite par points). 

28 octobre : un rapport de la Fondation Abbé-Pierre établit à 36 000 le nombre de personnes expulsées manu militari de leur logement en France, en 2018, précisant qu’elles sont sans doute trois fois plus, compte tenu des familles qui quittent leur logement sans attendre l’expulsion par les forces de police. « On bat des records d’expulsions avec les forces de l’ordre d’année en année », souligne la fondation, qui réclame en vain du gouvernement un « plan d’urgence »
27 octobre : le Samu social de Paris avance le chiffre de 7 000 personnes qui vivent dans les rues de la capitale, autant hébergées dans des centres d’urgence, 45 000 dans des hôtels de fortune, sans compter les 3 500 migrants qui survivent dans des conditions d’extrême précarité. « Il n’y a jamais eu autant de familles à la rue », dénonce son président qui signale que le numéro d’urgence 115 ne peut répondre qu’à 1 000 appels sur les 20 000 qui lui sont adressés chaque jour. 
26 octobre : le gouvernement annonce préparer un projet de loi autorisant les supermarchés à rester ouverts jusqu’à minuit, sans avoir à dédommager les salariés pour le travail de nuit (jusqu’à présent décompté à partir de 21 heures, celui-ci serait désormais pris en compte… à partir de minuit, justement) ! 
25 octobre : le P-DG de la SNCF, Guillaume Pepy, déclare : « Il n’y a tout simplement pas de différence de niveau de sécurité entre la configuration (des trains – ndr) sans contrôleur et la configuration avec contrôleur. » Qu’importent les accidents, pourvu que baissent les dépenses et que grimpent les profits… 
23 octobre : la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, confirme l’application, au 1er avril prochain, des mesures diminuant les droits des chômeurs, les contraignant à accepter n’importe quel emploi précaire, à n’importe quel prix et dans n’importe quelles conditions, et les condamnant à la pauvreté généralisée. 
Bref, c’était une semaine comme une autre, en France. Une semaine qui s’est conclue ce 29 octobre par l’adoption, par les députés, d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui porte un nouveau coup à l’institution ouvrière conquise en 1945 et offre aux capitalistes 67 milliards pillés dans le salaire différé, propriété collective des travailleurs. 
Sauvage, la grève des cheminots ? Selon la définition du dictionnaire Le Robert, la notion de sauvagerie « s’oppose à celle de civilisation et d’organisation »
Sauvage est la politique du gouvernement, sauvage l’exploitation capitaliste. Porteuse de civilisation est la résistance à l’exploitation. 
Légitime est la grève. 


Grève au technicentre SNCF de Châtillon (Hauts-de-Seine) « Nous avons trop laissé faire sans rien dire. Stop ! »

La Tribune des travailleurs de cette dernière semaine du mois d’octobre publie une série de reportages et informations édifiantes sur l’état d’esprit des travailleurs « en bas ». Sur la grève qui paralyse la maintenance de tous les TGV Atlantique depuis le 21 octobre par exemple. Quel autre journal publie ce communiqué de l’assemblée des grévistes du technicentre SNCF de Châtillon dans les Hauts-de -Seine ? En voici de larges extraits :
« La direction considère notre grève illégitime, car nous ne serions pas dans le cadre du délai de 48 heures pour le service minimum, mais c’était le seul moyen de se faire entendre. Mais notre direction respecte-t-elle elle-même le service quotidien rendu aux voyageurs ? Notre colère est réelle et profonde, nous sommes déterminés à nous battre jusqu’au bout de nos revendications, pour le respect et la dignité.

Nous ne pouvons plus accepter de travailler avec des salaires proches du Smic et gelés depuis cinq ans, en sous-effectif et avec des agents qui démissionnent de plus en plus. Nous avons honte de voir comment la SNCF joue avec la sécurité ou encore le confort des voyageurs, pour des questions de flexibilité et de rentabilité. Nous respecterons les délais de prévenance le jour où la direction elle-même respectera déjà les salariés, mais également les voyageurs qui paient de plus en plus cher des trains, avec de moins en moins de services, des sièges vétustes, des rames parfois avec des toilettes condamnées, des portes bloquées, ou encore des climatisations hors service en période de canicule.
Nous demandons d’exercer notre métier avec respect et dignité, cela ne pourra se faire ni avec des belles paroles ni des beaux discours, mais avec l’amélioration concrète de nos conditions de travail. Marre des réorganisations, des bas salaires, des suppressions d’emplois et des sous- effectifs (…). Nous avons trop longtemps laissé faire sans rien dire mais aujourd’hui nous disons stop à cette politique d’entreprise. Nous ne braderons pas notre dignité, notre sécurité et notre santé ! »
Les luttes de classe se multiplient. Parallèlement, écrit Louis Milano, dans ce même dossier, « de plus en plus d’organisations, à tous les niveaux, appellent à rejoindre les travailleurs de la RATP et leurs syndicats qui appellent à commencer la grève pour le retrait à compter du 5 décembre. (…) Dans le privé comme dans le public, les militants, les travailleurs discutent de comment préparer la grève, la vraie. Comment prendre les affaires en main ? Comment souder fermement l’unité à tous les niveaux ? (…) Le 12 octobre, 272 militants de toutes tendances (…) ont lancé un appel : « Le 5 décembre peut être l’occasion du départ de la grève générale pour le retrait. L’unité doit l’emporter ! Contre le régime universel par points, pour le maintien des 42 régimes, pour le retrait de la réforme Macron-Delevoye : préparons la grève ! Dans les entreprises et les services, l’heure est aux assemblées générales avec nos organisations syndicales. » « 

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Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 Plus de 67 milliards volés aux travailleurs !



67,6 milliards d’euros : c’est le montant du pillage des caisses de Sécurité sociale en conséquence des baisses et des exonérations de cotisations qui ne lui seront plus versées.
Ce montant figure en toutes lettres dans le projet de loi du gouvernement. Et le même gouvernement ose nous parler d’un « trou de la Sécu » de 5,4 milliards !
Et en plus, pour la première fois, le gouvernement a décidé que ces mesures d’exonération de cotisations de Sécurité sociale ne seront plus intégralement compensées par le budget de l’Etat.
Par ce coup de force, le gouvernement fait financer ses annonces de décembre 2018 en piochant dans les caisses de la Sécurité sociale.
Depuis des décennies, le pillage de la Sécurité sociale est organisé par les patrons et les gouvernements
Dès 1946, le Conseil national du patronat français (CNPF), l’ancêtre du MEDEF, qualifie la Sécurité sociale « d’entreprise totalitaire ». En 1948, il soutient qu’elle « met en danger l’économie ».
Répondant aux exigences des capitalistes, les gouvernements successifs, en particulier depuis 1993 (en application du traité de Maastricht), n’ont cessé d’exonérer les patrons et ont organisé le pillage des caisses de la Sécurité sociale. Entre 1993 et 2017, les patrons ont ainsi été exonérés de 435 milliards d’euros de cotisations.
En 2018, la réduction générale des cotisations patronales sur les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC représente la somme de 23,2 milliards d’euros (19,6 milliards d’euros en 2019). Quant à la baisse du taux de cotisation maladie patronale de 6 points sur les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC, elle s’élève à 22 milliards d’euros en 2019 !
Ce sont, au total, 548 milliards d’euros qui ont été volés aux travailleurs.
Retour à la Sécurité sociale de 1945, fondée sur le salaire différé, afin de sauver les hôpitaux et l’ensemble du système de santé et de protection sociale !
Lisez toutes les informations concernant le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 (PLFSS) dans La Tribune des travailleurs.

Opposition de la CNIL à deux projets sécuritaires


29 octobre 2019  La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a estimé illégaux deux projets sécuritaires : le premier concernant des portiques biométriques de reconnaissance faciale destinés à deux lycées à Nice et à Marseille, le second un réseau de micros déployés dans les rues de Saint-Etienne.

Vous voulez en savoir plus ? Informations développées, analyses détaillées, prises de position politiques, suivi de l’action politique chaque semaine dans La Tribune des travailleurs

Démission du premier ministre libanais


29 octobre 2019 – Après treize jours de manifestations, le premier ministre Saad Hariri, a remis au président la démission de son cabinet contre l’avis de ses partenaires au sein de la coalition au pouvoir. Les manifestants demandent la chute du régime et dénoncent l’incapacité des partis au gouvernement à assurer le bon fonctionnement des services de base, comme la distribution de l’eau et de l’électricité, et à enrayer la dégradation des conditions de vie de la population.

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Après le report du Brexit, élections législatives en Grande Bretagne le 12 décembre


29 octobre 2019 – Après que l’union européenne ait décidé la veille de répondre favorablement à la demande de report de la date du Brexit en fixant le terme du délai au 31 janvier 2020, les députés britanniques ont approuvé la tenue d’élections législatives anticipées le 12 décembre prochain.

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Incendie de Lubrizol

29 octobre 2019 – Un communiqué du parquet de Paris indique que plus de 500 plaintes ont été déposées à ce jour concernant l’incendie de l’usine chimique Lubrizol de Rouen et que l’enquête a été confiée à des juges d’instruction parisiens. Trois magistrats du pôle santé publique du tribunal de Paris sont chargés de conduire les investigations, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

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