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Paris : “Il n'y a jamais eu autant de familles dehors”, selon le Samu Social
Des bénévoles du SAMU Social effectuant une maraude à Paris. Image d'illustration / © AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
Interrogé par l'AFP, Eric Pliez, président du Samu Social de Paris s'inquiète de situation de l'hébergement d'urgence à Paris alors que la fin de la trêve hivernale débute le 1er novembre prochain. "Plus de 7.000 personnes sont dans les rues, quasiment autant dorment dans des centres d'urgence et 45.000 personnes, en famille, vivent dans des hôtels", explique le président de l'association. "Quand on compare avec les années précédentes, le parc de l'hébergement n'a jamais été autant saturé, notamment celui des hôtels. Nous n'avons jamais eu autant de familles à la rue car le 115 n'a jamais été autant dans l'incapacité de répondre aux demandes".
"Chaque soir, le 115 de Paris reçoit environ 20.000 appels, seulement 1.000 sont pris. Sur ces 5% de réponses, nous sommes obligés de faire 1.500 refus, qui concernent environ 1.000 familles dont 300 à 400 enfants. C'est inacceptable. Et les créations de places pour l'hiver ne changeront rien". Tout cela, c'est sans compter la problématique des campements de migrants. Il y a environ 3.500 personnes qui sont bloquées dans l'est parisien dans des conditions indignes. Nous sommes à la limite de l'implosion. Cela déborde de tous les côtés.
"Pour arriver à une situation "acceptable"précise le président du Samu Social de Paris, "il faut ouvrir au moins 6.000 places à Paris et en Ile-de-France. Il faut récupérer du foncier à l'échelle régionale. La Région doit se charger aussi de ce dossier, en construisant des logements modulaires, proposant des occupations de bâtiment en travaux par exemple. Il faut élargir au niveau national, car d'autres départements doivent aussi nous aider, comme les mairies d'arrondissement à Paris". "Concernant l'accueil des migrants, je suis d'accord avec les recommandations de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), soit l'ouverture de 10.000 places par an pendant quatre ans. Quel que soit le destin des personnes, une mise à l'abri est le minimum, soit un lit et un repas chaud, même si la personne doit être renvoyée à la frontière le lendemain".
"Chaque soir, le 115 de Paris reçoit environ 20.000 appels, seulement 1.000 sont pris. Sur ces 5% de réponses, nous sommes obligés de faire 1.500 refus, qui concernent environ 1.000 familles dont 300 à 400 enfants. C'est inacceptable. Et les créations de places pour l'hiver ne changeront rien". Tout cela, c'est sans compter la problématique des campements de migrants. Il y a environ 3.500 personnes qui sont bloquées dans l'est parisien dans des conditions indignes. Nous sommes à la limite de l'implosion. Cela déborde de tous les côtés.
3500 personnes vivent aux abords de la ville dans des conditions indignes
Pour Eric Pliez, président du Samu Social de Paris, la situation s'aggrave d'année en année. ""Le parc hôtelier est saturé dans toute l'Ile-de-France, il faut trouver une solution en aval. Rendre plus accessible le logement par exemple. Des personnes se voient refuser des logements pour des dossiers incomplets alors qu'il manque seulement quelques papiers. Aujourd'hui, il y a 25% de travailleurs pauvres dans nos centres d'hébergements, des personnes qui pourraient avoir accès à un logement. Mais, il faut aussi trouver des lieux. Beaucoup de mères sont coincées dans des maternités, ne sachant pas où aller après avec leurs nouveau-nés. Selon moi, cette situation est très inquiétante, même si l'hiver devrait libérer quelques places. Il y a un effet d'embouteillage car Paris connait un flux continu de personnes et on manque de sites, on manque d'hôtels"."Pour arriver à une situation "acceptable"précise le président du Samu Social de Paris, "il faut ouvrir au moins 6.000 places à Paris et en Ile-de-France. Il faut récupérer du foncier à l'échelle régionale. La Région doit se charger aussi de ce dossier, en construisant des logements modulaires, proposant des occupations de bâtiment en travaux par exemple. Il faut élargir au niveau national, car d'autres départements doivent aussi nous aider, comme les mairies d'arrondissement à Paris". "Concernant l'accueil des migrants, je suis d'accord avec les recommandations de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), soit l'ouverture de 10.000 places par an pendant quatre ans. Quel que soit le destin des personnes, une mise à l'abri est le minimum, soit un lit et un repas chaud, même si la personne doit être renvoyée à la frontière le lendemain".
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