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« Nous tenons et contrôlons notre caisse de grève »

« Salariés de l’entreprise STN, un sous-traitant de l’hôtel Ibis Clichy-Batignolles (groupe Accor), nous sommes en grève depuis plus de deux mois… »
À la suite de la nouvelle délégation de service public octroyée à Keolis pour les transports à Nancy, l’intersyndicale CGT, FO, SUD a appelé à la grève les 27, 28 et 29 septembre…
Finances publiques à Tourcoing (Nord) :« Les effectifs passeraient de 104 à 66 postes»…
La poste de Lomme (Nord) : au quatrième jour de grève…
À la suite de la nouvelle délégation de service public octroyée à Keolis pour les transports à Nancy, l’intersyndicale CGT, FO, SUD a appelé à la grève les 27, 28 et 29 septembre…
Finances publiques à Tourcoing (Nord) :« Les effectifs passeraient de 104 à 66 postes»…
La poste de Lomme (Nord) : au quatrième jour de grève…
Reportages et entretiens à lire dans La Tribune des Travailleurs qui rend compte des grèves en cours dans différents secteurs.
« Les rythmes scolaires, une source de fatigue énorme »

Après le suicide de la directrice d’école, émotion, consternation puis colère et détermination : l’ensemble des personnels de l’école, les parents mais aussi tous ceux qui connaissaient la directrice sont révoltés…
Une ancienne collègue de Christine Renon explique : « Il faut aussi savoir que les collègues de Pantin sont toujours confrontés aux rythmes scolaires, à la gestion quotidienne des TAP et à l’épuisement qui en résulte.
La Tribune des Travailleurs publie un reportage réalisé par ses correspondants à Pantin. On peut lire également des extraits de la dernière lettre de Christine Renon et le témoignage d’une ancienne collègue.
Delevoye passe aux aveux

Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, membre du gouvernement, a accordé un entretien au journal Ouest-France le 26 septembre. Finies les précautions de langage, les formules rassurantes, il passe aux aveux.
La Tribune des Travailleurs reproduit les points essentiels de l’interview de Jean-Paul Delevoye qui dévoile sans fard ce qui attend les travailleurs.
Dans la même page, on peut prendre connaissance de documents syndicaux récents contre le projet de la contre-réforme des retraites.
Dans la même page, on peut prendre connaissance de documents syndicaux récents contre le projet de la contre-réforme des retraites.
Le coup fourré
Par Daniel Gluckstein —
« Retraites : l’alerte sur les comptes », titre en première page le journal patronal Les Échos (30 septembre) qui fait état d’une « sérieuse dégradation financière » de la Sécurité sociale et précise : « La branche retraites est particulièrement touchée, alors que se profile une réforme explosive. » D’autres quotidiens entonnent le même refrain.
Il y a peu, le gouvernement proclamait que les comptes de la Sécurité sociale pour 2018 étaient équilibrés, et même en léger excédent. D’où vient donc ce subit « déficit » de plus de 5 milliards* ?
Explication : le gouvernement a pris des décisions politiques (notamment de défiscalisation) réduisant les ressources de la Sécurité sociale ; certes, cela n’est pas nouveau puisque depuis dix-sept ans les patrons ont bénéficié de centaines de milliards d’euros d’exonérations; mais ce qui est nouveau, c’est que, cette année, le gouvernement a décrété que le budget de l’État ne compenserait pas ce pillage du salaire différé, propriété des travailleurs ; d’où ce « trou » scientifiquement et délibérément creusé, véritable coup fourré pour justifier la contre-réforme des retraites Macron-Delevoye.
Le gouvernement en tire argument pour justifier son projet dont la clé est qu’en toutes circonstances le financement des retraites ne dépassera pas 14 % du PIB.
Indépendamment des autres aspects destructeurs du plan Macron-Delevoye (analysés chaque semaine dans ce journal), cette seule disposition donne la mesure du basculement qui menace.
Aujourd’hui, un travailleur a des droits consignés et garantis par le régime général, les régimes spéciaux et particuliers, le Code des pensions, droits qui ne peuvent être mis en cause par simple décision du gouvernement. Demain ? Le PIB se contracte, le nombre de retraités augmente : un simple décret diminuera la valeur du point (et donc des pensions), ne laissant d’autre choix au travailleur que de partir plus tard à la retraite pour éviter la misère.
En 1995, le plan Chirac-Juppé a enfermé les dépenses de santé (qui jusque-là couvraient le droit de chaque travailleur à être soigné selon ses besoins) dans une enveloppe, elle-même soumise aux exigences d’austérité des critères de Maastricht. La crise qui étrangle aujourd’hui notre système hospitalier n’a pas d’autre origine. Imagine-t-on le même scénario s’appliquant demain à nos retraites ?
Aucune illusion n’est possible sur des « concertations séparées » qui obtiendraient du gouvernement le maintien de telle disposition propre à tel régime particulier. L’architecture de la future contre-réforme ne prévoit qu’une « garantie » : la soumission de tous les retraités à la dictature du « point » et à l’austérité européenne.
Les travailleurs n’ont rien à gagner à la division. C’est dans l’unité des salariés de toutes corporations et professions, dans la grève unie avec les syndicats, qu’ils arracheront le retrait du projet Macron-Delevoye et le maintien de tous les régimes existants.
* Soit 0,2 % du PIB, l’équivalent, pour un salarié touchant 1 500 euros par mois, d’un déficit annuel de 36 euros.
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