
Chère lectrice, cher lecteur,
Si vous pensiez que Boris Johnson s’était affaibli dans sa bagarre contre le parlement britannique, lisez donc le reportage de notre correspondant Eric Albert au congrès du Parti conservateur britannique à Manchester. Loin d’être marginalisé, le premier ministre y est acclamé en star par la base militante des tories.
En quatre ans, explique Eric Albert, le Parti conservateur est devenu méconnaissable. Lors du référendum de 2016, 5 millions d’électeurs tories ont voté pour rester dans l’Union européenne: une minorité, mais qui représente quand même 39% des sympathisants. A l’époque, les dirigeants conservateurs ont fait campagne pour rester dans l’UE et le parti était scindé en deux, entre pro et anti-Brexit. Aujourd’hui, les seconds ont presque disparu.
Aujourd’hui purgé de ses éléments pro-européens, le parti n’hésite pas à renier, par la voix de ses militants, ceux qui, il y a peu encore étaient ses poids lourds. David Gauke, ancien ministre de la Justice, s’emporte: «Nous ne sommes plus le parti de Churchill, nous sommes devenus celui de Trump.» A Manchester, même les partisans d’un Brexit négocié ont de la peine à se faire entendre.
– Eléonore Sulser, rédactrice en chef adjointe
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire