Chère lectrice, cher lecteur,
«Je crois que l’engagement est multiple. Il peut être culturel, artistique, pédagogique. Il ne se résume pas à une action militante et politique classique. Oui, je veux prendre ma part dans ce combat.»
L’ancienne garde des Sceaux, ministre de la Justice française publie Nuit d’épine, en hommage à cet espace-temps de liberté qu’elle fréquente depuis toujours – elle ne dort que quatre heures par nuit – lisant, rêvant, fomentant des stratégies. Mais elle sera aussi ce soir à Genève pour inaugurer une nouvelle chaire Abdou Diouf de la francophonie. Elle doit y donner une conférence intitulée «Démocraties et populisme». Le public s’y presse en nombre.
A la veille de cette rencontre, Christiane Taubira a répondu aux questions de notre correspondant à Paris, Richard Werly. Dans cette conversation à bâtons rompus, décidée, engagée, elle revient sur le sens des mots et sur ses batailles: «Populisme est un joli mot, dit-elle, qui est devenu insupportable, parce qu’il est aujourd’hui synonyme de démagogie, de xénophobie, d’instrumentalisation du peuple. Nous l’avons laissé aux mains de politiciens qui n’ont rien à voir avec le peuple.» Et d’avancer: «La pensée de gauche doit offrir des pistes d’avenir face aux égoïsmes réactionnaires. Osons les mots: justice sociale, fraternité, égalité, exigence, épanouissement…»
Bonne lecture!
– Eléonore Sulser, rédactrice en chef adjointe
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