Pour rappel, notre adolescente s’était retrouvée embarquée sur un voilier de compétition pour effectuer une traversée Plymouth – New-York afin d’éviter de prendre l’avion, dont la pollution et le bilan carbone horrifiait la jeune fille. On notera que son retour en Europe se fera malgré tout de façon aérienne, et que le bateau, qu’il faudra bien faire rentrer de toute façon, sera ramené par ses skippers affrétés directement à New-York …
par avion eux aussi.
Le bilan environnemental de l’opération, à l’instar d’à peu près toutes les initiatives écologiques médiatiques actuelles, est donc phénoménalement désastreux mais peu importe : dans cette société qui ne vit que de symboles, l’image d’une fillette cherchant à déclencher la panique chez les dirigeants mondiaux semble conquérir le cœur des rédactions et des gouvernements du monde entier.
Un contraste violent
On ne peut s’empêcher de constater un contraste violent dans ces deux événements proches l’un de l’autre.
D’un côté, un militant risquant littéralement sa vie pour cette notion de liberté qui semble particulièrement oubliée de nos jours en Occident. Il faut être particulièrement endoctriné, dogmatique et perdu dans des concepts fumeux (comme
Edwy Plenel par exemple) pour voir dans le combat de Josuah Wong autre chose qu’une affirmation courageuse du besoin de liberté et d’un refus du communisme et du totalitarisme et pour croire y voir un refus du capitalisme ou un désir invraisemblable de contrôle plus important du gouvernement sur sa vie : si toute la population de Hong Kong (ou presque) est dans la rue actuellement, c’est pour réclamer davantage de libertés, et parce que ces libertés (dont la liberté économique que M.Plenel déteste) ont permis à ces individus de vivre heureux, de prospérer et de s’enrichir.
De l’autre, comment ne pas comprendre le projet particulièrement funeste qui se cache derrière les admonestations plus ou moins bien articulées de la jeune militante écologiste ? Comment ne pas voir l’exhortation à un gouvernement mondial, à un
nouveau totalitarisme du carbone où chaque action sera minutieusement mesurée à l’aune de son impact, réel ou supposé, sur un environnement par ailleurs fantasmé ? Comment ne pas voir les connivences hideuses entre les vendeurs de technologies catastrophiques et les gouvernants trop heureux de trouver dans ces discours l’occasion de pressurer les peuples de taxes et d’interdictions faciles à sanctionner (moyennant amendes) ? Comment ne pas comprendre que l’agenda écologique actuel n’est qu’un collectivisme de plus, basé sur une peur, bien ancestrale celle-là, de catastrophes à venir toutes plus énormes les unes que les autres ?
Et alors que Josuah Wong
réclame plus de liberté pour lui et ses concitoyens, Greta Thunberg réclame avec véhémence moins de libertés pour tous (de déplacements, de choix, d’expression, …). Alors que Wong cherche à s’exprimer le plus librement possible, Thunberg et ses suiveurs enfiévrés œuvrent résolument pour faire taire ceux qu’ils qualifient de sceptiques (comme jadis on distribuait de l’anathème « impie » à ceux qui doutaient trop vocalement), seuls les climato-crédules ayant droit aux médias et à l’oreille des gouvernants.
France : la morale avant la raison
Dans ce tableau, la France, toujours prompte à pointer du doigt les turpitudes des autres pays et à larguer sur le reste du monde de façon guère chirurgicale ses barils de moraline par palettes entières, a choisi de relayer avec précision les pérégrinations de Greta qui n’a pour le moment pris aucun risque physique ni intellectuel avec ses discours et son parcours. En revanche, la même France fait preuve d’une pudeur de violette lorsqu’il s’agit de condamner les exactions du régime communiste de Pékin ; sa presse et ses politiciens sont restés fort discrets depuis le début des manifestations et la couverture des événements n’est que récente.
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