Christophe Castaner. Photo GEORGES GOBET / AFP
Christophe Castaner. Photo GEORGES GOBET / AFP

Le député La France Insoumise Adrien Quatennens et le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan ont appelé vendredi à la démission du ministre de l'Intérieur Castaner après ses propos sur l'"attaque" de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, le 1er mai. D'autres opposants au gouvernement dénoncent une polémique stérile.

Le député LFI Adrien Quatennens et le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan ont appelé vendredi à la démission du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, cible des oppositions après ses propos sur une "attaque" de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière en marge du cortège du 1er mai.
Christophe Castaner "doit partir, il n’est pas à la hauteur de de sa fonction, il ne se comporte pas en homme d’État", a réclamé le député LFI du Nord sur BFMTV, dénonçant un "mensonge" du ministre de l’Intérieur.
"On a attaqué un hôpital" et "agressé son personnel soignant", avait tweeté M. Castaner après l’intrusion de manifestants à la Pitié-Salpêtrière mercredi, une version battue en brèche par des témoignages et des vidéos apparus ensuite.

"Il a voulu manipuler l'opinion"

Alors qu’on lui demandait sur RFI si le ministre de l’Intérieur a dramatisé, Nicolas Dupont-Aignan a répondu: "C’est pire que ça, il a menti, il a voulu manipuler l’opinion, il doit démissionner, ce n’est qu’une longue suite d’incompétences et de mensonges."

"Un pervers"

"Ça suffit ! Christophe Castaner est un menteur, un incompétent et un pervers. La France a besoin de calme, de responsabilité et de maîtrise de soi. Une seule solution : sa démission, avant qu’il ne provoque l’irréparable", a renchérit un ancien ministre de François Hollande, Christian Eckert, sur Twitter.

Ça suffit ! Christophe Castaner est un menteur, un incompétent et un pervers. La France a besoin de calme, de responsabilité et de maîtrise de soi. Une seule solution : sa démission, avant qu'il ne provoque l'irréparable.

Plusieurs ministres ont en revanche pris la défense de leur collègue.
"J’ai une vie politique un tout petit peu ancienne, ce n’est pas la première fois que j’entends des appels à la démission du ministre de l’Intérieur, parce que le ministre de l’Intérieur, il a toujours un rôle difficile qui est le rôle de maintenir l’ordre", a relativisé le ministre chargé des relations avec le Parlement Marc Fesneau sur Sud Radio.

« Le de l’Intérieur a toujours eu un rôle difficile. Ce n’est pas la première fois que j’entends des demandes de démission » @MFesneau

"Je ne sais pas s’il est affaibli. En tous cas, ce que je constate c’est qu’on est dans la polémique sur l’anecdote et qu’on ne regarde pas la situation qui sont des manifestations très violentes", a réagi la secrétaire d’Etat à l’Economie Agnès Pannier-Runacher sur Cnews.
Tout en dénonçant un "emballement du gouvernement", la tête de liste UDI pour les Européennes Jean-Christophe Lagarde a refusé de se joindre aux appels à la démission du ministre de l’Intérieur. "On est en campagne électorale, donc tout le monde raconte n’importe quoi, comme d’habitude. Moi, je préfère ne pas faire ça", a-t-il répondu sur France 2.
Idem pour Valérie Pércresse, présidente (LR) du Conseil régional d'Ile-de-France, qui affirme son appartenance au "parti de l'ordre". "Le ministre de l’Intérieur a visiblement un peu surréagi mais il faut en finir avec la culture de l’excuse", a-t-elle déclaré sur franceinfo.




"Le ministre de l’Intérieur a visiblement un peu surréagi mais il faut en finir avec la culture de l’excuse. Qu’est-ce qui justifie une intrusion dans un hôpital public ?" Valérie Pécresse qui affirme "Je suis dans le parti de l'ordre"

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