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jeudi 27 juin 2019

Michel Etievent : DEBOUT,ON CONTINUE... le 31.05.2019


               DEBOUT,ON CONTINUE...

Liberté-égalité Fraternité des moments de doutes de désespoir tous les militants humanistes peuvent les ressentir , mais devant tant d'injustice comment baisser les bras? très beau texte ,merci Michel, ns pouvons tous nous reconnaître dans tes mots.

                     
DEBOUT,ON CONTINUE...
Quand je vois le fascisme et le racisme grimper, la crise s’approfondir, la haine sourdre, quand je vois des copains fatigués de résister, des intellos bidons faire du fric avec le vide, prêcher le renoncement ou la ringardise à longueur de médias, quand je vois le décor de nos vies s’enfoncer dans la télé « déréalité », des fois moi aussi j’ai envie de sauter du train de la résistance, de m’effondrer dans mon canapé moelleux, une pile de livre aimés comme futur ou me perdre sur la beauté de mes sentiers, ne plus rien voir ne plus rien entendre. « Jouir de la vie » comme ils disent. Et bien non ! Ca ne dure jamais longtemps, parce qu’aussitôt je pense à tous ces copains de misère, ces traine-la-faim magnifiques qui, au long de siècles, malgré les désespérances les plus noires, ne se sont jamais laisser aller. Ces enfants des mines qui nous livraient l’énergie du syndicalisme, ces communards qui montaient à l’assaut du ciel, ces copains comme Croizat, Semard, tous ces anonymes qui se faisaient casser la gueule dans une Europe pourrie par le fascisme, qui désespéraient devant des files des affamés de la crise, mais qui sans cesse se relevaient, nous livrant les grands conquis du Front Populaire. Quand je repense à tous ces jeunes Moquet, à tous ces résistants qui auraient pu eux aussi déserter les maquis et se réfugier dans le confort d’une France collabo ou indifférente, à ces jeunes du CNR qui inventaient l’utopie dans une France assaillie par la répression et les ruines. Oui, quand je repense à tout cela... alors je me relève, je chancelle certes, mais je suis debout et je repars sur le chemin des luttes gonflé de l’espoir de ceux qui ont nourri mon Histoire de dignité
Michel Etiévent



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