Deux propositions de loi sur les « fake news » ont été validées par l’Assemblée nationale, malgré l’opposition du Sénat.
Sous couvert de lutte contre les « fausses informations », ces lois liberticides vont en fait créer une liberté d’expression à deux vitesses, où seuls les organismes agréés et choisis par le gouvernement pourront diffuser librement des informations : aidez-moi à lutter contre ce réel danger pour notre liberté et notre démocratie, en signant ma pétition !
La proposition de loi visant à « lutter contre les fausses informations » est d’une part inutile, mais surtout dangereuse à plusieurs titres.
Elle prévoit que l’Etat puisse demander la suspension ou la suppression d’une fausse information diffusée sur Internet sous 48h, par l’action d’un juge des référés, pour l’instant uniquement en période électorale – pour l’instant !
Or, la loi sur la liberté de la presse de 1881, complétée par la loi pour la confiance dans l’économie numérique, permettent déjà de sanctionner les comportements abusifs de ce type.
Ce n’est pas en empilant de nouvelles lois liberticides que l’on pourra mieux lutter contre les « fake news » qui circulent sur les réseaux sociaux !
Mais surtout, cette proposition de loi est dangereuse pour plusieurs raisons :
-D’une part, elle instaure de fait une censure gouvernementale sur l’information, puisque c’est l’Etat qui, par le biais d’un juge des référés, pourra demander le retrait d’une information qu’il juge fausse.
Or, comment juger qu’une information est « vraie » ou « fausse » ? Quels seront les critères retenus ? Faute de preuve jugée tangible, ou parce que les sources « officielles » prétendent le contraire, l’information selon laquelle un médicament prescrit par des médecins comme coupe-faim a causé la mort de nombreux malades, qu’un ministre chargé du Budget détient des comptes cachés à l’étranger, ou tout simplement que le budget de l’Etat ne permettra pas de faire des économies, sera-t-elle considérée comme fausse, et ainsi enterrée ?
Le risque est grand, surtout, de basculer vers une information d’Etat à sens unique, où toute information allant à l’encontre du pouvoir en place sera systématiquement classée dans les « fausses informations » !
Enfin, quel mépris pour nous, simples citoyens, considérés comme si peu capables de faire le tri par nous-mêmes entre les « bonnes » et les « mauvaises » informations qu’il nous faille impérativement bénéficier du filtre omniscient et bienveillant du gouvernement… Dit comme ça, on se croirait dans une distopie glaçante, mais c’est pourtant bien ce que prévoit ce projet de loi !
-D’autre part,elle revient à créer une liberté d’expression à deux vitesses.
Une disposition prévoit que les « opérateurs de plateformes en ligne » s’engagent à promouvoir « des contenus issus d’entreprises et d’agences de presse et de services de communication audiovisuelle ».
En clair, seules les informations produites par des entreprises ou organisations « agréées » pourront être diffusées à grande échelle sur les réseaux sociaux. Les simples citoyens, « lanceurs d’alertes » ou journalistes indépendants, ne dépendant pas d’une entreprise officiellement enregistrée comme « entreprise de presse », seront quant à eux tout simplement réduits au silence, quelle que soit l’importance de l’information qu’ils avaient à porter à la connaissance du reste des citoyens.
Or, considérer que la parole de certains a plus de valeur que celle d’autres, tout ça parce qu’ils auront reçu leur « certification officielle » de la part du gouvernement ou de la part de Facebook, est une grave atteinte à la liberté d’expression de chacun, et revient à créer une liberté d’expression à deux vitesses, où certains pourront se faire entendre, et d’autres non.
Nous devons nous mobiliser tant que c’est encore possible – et tant que cette pétition peut encore être diffusée librement sur les réseaux sociaux ! – pour exiger l’abandon de ces lois liberticides et anti-démocratiques.
Je compte sur votre aide pour signer ma pétition et la partager au plus grand nombre, au plus vite !
Merci,
François
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