Chère lectrice, cher lecteur,
Vous pensez qu’un hacker est de gauche, ou du moins libertaire? Qu’il prône le culte de la transparence et de la justice sociale? C’est en tous cas le discours dominant à l’échelle internationale depuis les années 1980.
Mais cette vision naïve et libertaire ne colle plus à la réalité: les frontières du hacking sont poreuses. C’est ce que démontre l’affaire qui a secoué les élites allemandes en janvier et compromis des milliers de données de politiciens, y compris celles de la chancelière Angela Merkel. «_Orbit», le hacker de 20 ans qui a agi depuis sa chambre au domicile de ses parents, est fasciné par l’extrême droite. Dans le milieu, son action met mal à l’aise au point de lui coller l’étiquette de «script kiddie», c’est-à-dire de néophyte.
Anonymous s’en est pris au Ku Klux Klan et à l’Etat islamique, mais sa structure est très décentralisée, et n’importe qui – avec ses sensibilités politiques propres – peut prétendre agir au nom de l’organisation. Quant à WikiLeaks, l’organisation de Julian Assange, d’abord dans le camp des dénonciateurs d’affaires de corruption et de violation des droits de l’homme, a également publié des e-mails piratés d’Hillary Clinton en 2016, au bénéfice de Donald Trump.
– Florian Delafoi, journaliste
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