Dans le cadre de la Nuit de la lecture, l’écrivaine Laurence Peyrin viendra présenter, samedi 19 janvier, à la maison de la presse de Roussillon, l’ensemble de son œuvre. Laurence Peyrin a été journaliste au Dauphiné Libéré durant vingt-deux ans. Depuis cinq ans, elle se consacre à plein temps à l’écriture, alternant séjours à New York et dans son domicile grenoblois. “La drôle de vie de Zelda Zonk”, sorti en 2015 chez Kero, a reçu le prix Maison de la Presse. “L’aile des vierges”, paru chez Calmann-Lévy en août dernier, est son cinquième roman. Il suit le parcours de Maggie Fuller, féministe avant l’heure, domestique de son état dans l’aristocratie anglaise de l’après-guerre…
Vos romans remportent un beau succès en librairie. Quel a été l’élément déclencheur pour passer du métier de journaliste à celui d’écrivain ?
Je me suis tout simplement trompée de métier. Je n’étais pas une bonne journaliste de terrain en fait. Mes collègues me disaient souvent que j’avais la plume d’un écrivain. J’ai toujours aimé observer, raconter. J’avais en moi l’écriture du roman car j’étais plus dans la psychologie que dans l’action.
Le rythme est très soutenu dans vos romans. “L’aile des vierges”, notamment, on a du mal à le lâcher. D’où vous vient l’inspiration ?
L’inspiration me vient au fur et à mesure.
Vous ne vous êtes jamais retrouvée devant la page blanche ?
Non jamais. Quand j’achève un roman, l’idée du suivant s’impose rapidement. J’étais pourtant persuadée au départ que je n’avais pas d’inspiration. Quelque chose s’est débloqué quand j’ai écrit “La Drôle de vie de Zelda Zonk”. Mon esprit s’est ouvert. L’inspiration venait naturellement. Je ne sais pas où je vais parfois, mais je sais que j’y vais. Il m’est déjà arrivé, aux trente dernières pages, de ne pas en connaître la fin.
Vous avez été retenue chez Calmann-Lévy. J’imagine que c’est un bel aboutissement pour vous…
Oui bien sûr, c’est très rassurant. Comme pour les éditions Pocket, j’ai souscrit à un contrat de trois ans avec la sortie d’un roman par an et je me rends compte que je peux m’y tenir. Le prochain doit sortir en mars.
Le roman est très documenté sur cette période de l’après-guerre en Angleterre. Vous dites écrire à la bibliothèque municipale de Grenoble. Puisez-vous là-bas vos informations ?
J’ai besoin d’un lieu de travail pour écrire. J’ai opté pour la bibliothèque pour cette raison-là. Pour me documenter, je fais mes recherches sur internet. Je pousse le détail très loin parfois, par exemple la couleur d’une fleur qui pousse au printemps dans une région précise. Il me faut parfois beaucoup de temps pour écrire deux lignes car je vérifie la moindre information. C’est la déformation de mon métier de journaliste.
Deux de vos romans se déroulent à New York. Vous y séjournez souvent. Pourquoi cet attrait pour New York ?
J’éprouve là-bas un sentiment de liberté. New York est une succession de villages. C’est une ville qui se fait en marchant, c’est extraordinaire, j’y trouve aussi mon inspiration. Je compte d’ailleurs m’y installer définitivement d’ici un an.
Samedi à 19 heures à la Maison de la presse, rue Gaston-Monmousseau à Roussillon. Ouvert à tous.
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