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jeudi 28 février 2019

C’est possible de se parler ? - 17/01/2019


Lu dans le DL du 17/01/2019

LE BILLET PAR GILLES DEBERNARDI

 C’est possible de se parler ?

 Depuis des semaines, on croirait que le pays se résume à un bras de fer entre Jupiter et les gilets jaunes. 
Sans la démission de celui-ci, ceux-là continueront de manifester jusqu’à la saint Glinglin. 
Personne n’ira leur contester ce droit, bien sûr.
 Les odieuse et répétitives violences qui accompagnent la révolte, en revanche, relèvent de l’inacceptable.
 Les lois pénales, jusqu’à preuve du contraire, s’appliquent à l’ensemble des citoyens. 
Une majorité soutient les revendications démocratiques et sociales que portait le mouvement à l’origine. 
Mais elle ne se reconnaît pas dans le chaos hebdomadaire imposé à nos villes.
 Ni dans le discours extrémiste des “factieux” de la troupe, passés du rond-point à l’insurrection militante.
 Comment sortir de ce grand cirque, où s’empilent les haines et les aberrations ?
 Par une contre-manifestation des républicains raisonnables, suggère Jean-François Kahn.
 Le titre de sa tribune, publiée hier, dit l’essentiel : “Et si une autre France descendait enfin dans la rue”. 
Sans battre le pavé, un retour à des manières plus démocratiques et civilisées paraît envisageable.
 C’est le pari d’Emmanuel Macron allant à la rencontre des maires ruraux, dont il découvre un peu tard l’importance.
 Pendant sept heures d’horloge, en Normandie, la discussion a été rude et néanmoins constructive.
 Les 654 élus locaux, toutes tendances confondues et colères exprimées, ont même applaudi le Président à la fin.
 Les Français - de droite, de gauche ou d’ailleurs- sont donc encore capables de s’écouter et de se parler.
 À la bonne heure ! 
Puisse le débat national qui s’ouvre en apporter une démonstration concrète.
 Et le cynisme ordinaire, l’opposition raillant déjà “un show”, ne pas y trouver trop de grain à moudre.

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