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POLITIQUE
À Souillac, ce maire promet à Emmanuel Macron un discours sans langue de bois... et tient parole
Christian Venries a parlé pendant 13 minutes et n'a pas mâché ses mots.
POLITIQUE - À Souillac, dans le Lot, Macron poursuivait sa rencontre avec les maires de France ce vendredi 18 janvier. Et dès les premières minutes de parole des maires, l'un d'entre eux, Christian Venries, a fait face au chef de l'État "sans langue de bois", comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
Le chef de l'Etat avait souhaité mardi un débat "sans tabou". Christian Venries, maire de Saint-Cirgues et président de l'association des maires ruraux du Lot, l'a pris au mot, lors de la deuxième grande consultation organisée devant plus de 600 maires des 13 départements d'Occitanie.
Commençant son intervention en plaisantant sur le fait qu'il venait de Saint-Cirgues et pas de Saint-Cyr, Christian Venriues a annoncé la couleur: "Je ne suis pas titulaire d'un master option langue de bois et je n'ai pas l'intention de le passer". Avant de prononcer un sévère réquisitoire contre le président et ses prédécesseurs.
Ce grand débat, est-ce "une opération de com', une mascarade, de l'enfumage?", s'est-il interrogé, en fustigeant les "lois complètement déconnectées", qui sont "pondues dans les bureaux parisiens".
"J'espère que vous n'êtes pas dans la posture du 'dites-moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer'". "Il faut arrêter de jeter en pâture les plus faibles", a-t-il notamment lancé au chef de l'Etat, qui prenait des notes, assis au premier rang.
Pendant 13 minutes, Christian Venries a vivement critiqué les postures d'Emmanuel Macron, lui reprochant aussi certaines de ses expressions qui ont fait polémique, comme celle sur les "fainéants".
Après son intervention, le ministre Sébastien Lecornu, qui co-pilote le grand débat et animait les interventions du jour, en a profité pour répondre à une critique de Marine Le Pen, qui accusait le gouvernement d'avoir sélectionné les maires et leurs questions en amont de ces rencontres.
Christian Venries s'est tout de même fait recadrer sur son temps de parole par Sébastien Lecornu et la maire qui prenait la parole après lui. "J'ai bien compris que je devais partager avec mes collègues, et c'est ça la démocratie", lui a-t-elle objecté.
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