L'ECONOMIE
vendredi 15 juillet 2016
François Hollande défend sa politique économique |
Le président de la République, François Hollande, le 14 juillet. FRANCOIS MORI / AFP
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Quelques heures avant l’attaque perpétrée jeudi soir à Nice (au moins 84 morts), le président de la République assurait à la télévision, lors de la traditionnelle interview organisée le jour de la fête nationale, que la France« [allait] mieux ». Pour la dernière intervention du 14-Juillet de son quinquennat, François Hollande, a défendu son bilan économique. Sur la question du déficit public, qu’il avait promis de résorber, le chef de l’Etat a avancé le chiffre de 46 milliards d’économies, moins que l’objectif de 50 milliards initialement prévu, le budget ayant été plombé par des dépenses supplémentaires dans la sécurité, la défense ou encore l’agriculture. « Je vais laisser une situation où il y aura moins de déficit, où il y aura moins d’impôt pour les ménages et les entreprises. J’aurai permis à notre pays d’être dans une meilleure situation en 2017 qu’en 2012 », a insisté le président de la République. Il a rappelé que des baisses d’impôt seraient décidées « si la croissance est supérieure à 1,7 % » en 2017.
François Hollande a en outre assuré que la France connaîtrait une« inversion de la courbe du chômage », même si celui-ci restera « encore trop élevé ». Cette année, pour la première fois depuis 2011, le chômage a baissé pendant deux mois consécutifs, en mars et avril, avant de légèrement augmenter en mai, pour atteindre 3,52 millions de demandeurs d’emploi sans activité en métropole. Le chef de l’Etat a par ailleurs défendu le projet de loi travail, fortement contesté depuis des mois dans la rue et par une partie de la majorité socialiste. « Peut-être qu’il y a eu une mauvaise présentation initiale de la loi », a-t-il avancé, tout en maintenant qu’il« pens[ait] que cette loi allait être bonne pour le pays, conforme à [s]es valeurs ». François Hollande a toutefois appelé à la prudence : « Nous restons fragiles, notamment à cause d’événements extérieurs. Le Brexit, ça ne dépend pas de nous, pourtant ça a des conséquences. »
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Tourisme à la peine après l’attaque à Nice. L’attentat de Nice, où un camion a foncé jeudi soir dans la foule sur la promenade des Anglais (au moins 84 morts), a des répercussions à la Bourse de Paris, notamment dans les secteurs du tourisme et du transport. Vers 9 h 40, le groupe hôtelier AccorHotels perdait 3,39 %, à 37,29 euros, le loueur de voitures Europcar 3,60 %, à 7,25 euros, et le groupe aérien Air France-KLM 2,05 %, à 5,88 euros.
La croissance chinoise meilleure que prévu. La croissance du PIB de la Chine au deuxième trimestre est restée stable, à 6,7 %, dépassant légèrement les prévisions des analystes. Le Bureau national des statistiques chinois (BNS) s’est déclaré « confiant » en ce que l’objectif officiel de croissance annuelle, compris entre 6,5 % et 7 %, serait atteint.
Bruxelles accroît la pression sur Google. Margrethe Vestager, commissaire européenne à la concurrence, a annoncé jeudi qu’elle engageait deux nouvelles procédures à l’encontre de Google pour abus de position dominante. L’acte d’accusation concerne les pratiques publicitaires du groupe américain et un « additif » à un acte d’accusation, déjà envoyé à la mi-avril 2015, portant sur le service de comparaison de prix Google Shopping.
Transmission de données de Microsoft. Une cour d’appel des Etats-Unis a décidé jeudi que les autorités américaines ne pouvaient pas exiger que Microsoft leur transmette le contenu de courriels échangés par l’un de ses utilisateurs et stockés sur un serveur en Europe. Elle donne ainsi raison au groupe informatique,opposé au gouvernement américain depuis plusieurs années dans ce dossier.
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Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
La robotisation va remodeler le monde du travail |
La quatrième révolution industrielle, « à la fois attendue et redoutée », est en marche et elle « n’épargnera à peu près personne », prévient Le Devoir, évoquant les conclusions d’un rapport du cabinet de conseil McKinsey. Le document s’intéresse aux secteurs susceptibles d’être les plus touchés par la robotisation et, partant, l’automatisation du travail. En première ligne figure le secteur de la restauration et de l’hébergement, qui affiche un potentiel d’automatisation de 73 %. Il est suivi par le secteur manufacturier, où les robots pourraient réaliser 59 % des tâches. Certes, d’autres secteurs seront moins concernés, comme la santé ou l’enseignement. Mais, alors que dans tous types de professions, le tiers des tâches est associé à la collecte des données et que 60 % de ces tâches peuvent être automatisées, il ne fait pas de doute que cette révolution s’apprête à bouleverser profondément le marché du travail.
Source : « La robotisation du travail n’épargnera à peu près personne », Le Devoir.
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Etudes & documents |
Travail des enfants en Afghanistan. L’association de défense des droits humains Human Rights Watch dénonce, dans un rapport, les conditions de travail dangereuses des enfants afghans. Agés, pour certains, de seulement 8 ans, ces jeunes ruinent leur santé et risquent leur vie dans des briqueteries, dans les secteurs de la métallurgie ou encore dans l’industrie du tapis. En outre, selon l’association, la moitié des enfants ayant un emploi sont contraints d’arrêter l’école. D’après la législation afghane, les enfants de 15 à 17 ans peuvent travailler si cet emploi ne leur fait pas courir de risque, représente une forme d’apprentissage et ne dépasse pas trente-cinq heures par semaine. Mais l’extrême pauvreté du pays conduit les enfants à exercer des emplois bien trop dangereux pour eux.
La Chine investit en Europe. Confrontées à une croissance ralentie sur le marché chinois, les entreprises de l’empire du Milieu développent de nouvelles activités, davantage tournées vers la haute technologie. Principale cible des investissements : l’Europe et, surtout, l’Allemagne. Au cours du premier semestre de 2016, 10,8 milliards de dollars (environ 9,7 milliards d’euros) ont été placés par des investisseurs chinois dans des entreprises allemandes, contre 526 millions pour l’ensemble de l’année 2015. Après l’Allemagne, c’est la France et le Royaume-Uni qui ont le plus les faveurs de la Chine.
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À lire sur Le Monde.fr |
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Fraude à la taxe carbone : enquête sur des soupçons de corruption visant des policiers
L’enquête a été déclenchée à la suite d’une plainte du 28 avril et de la publication d’articles du site Mediapart accusant des policiers d’entretenir « d’étonnants liens de proximité avec des figures de la mafia du CO2 ».
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ATR remise son projet d’un avion de 100 places
Airbus, coactionnaire avec l’italien Finmeccanica du constructeur d’avions à hélices, ne veut plus entendre parler de ce projet jugé trop cher.
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Sources Le Monde.fr
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