Translate

vendredi 15 juillet 2016

La Tribune des travailleurs : Une déclaration de Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein

NDR :   Un nouveau rebondissement dans la crise du POI qui c'est déroulée en 2015 ... Le divorce entre le POI et le POID va passer en justice  pour le partage des biens...Adhérent du POI  ayant refusé la scission je déplore cette situation qui contribue à nous affaiblir dans une période où nous avons à lutter contre la remise en cause de l'ensemble des acquis ouvriers et démocratiques ....je reste convaincu que les divergences politiques pouvaient etre tranchées sans remettre en cause l'unité du parti.  BV



https://latribunedestravailleurs.fr
                               La Tribune des travailleurs

Une déclaration de Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein

3 SN

« Nous avons assumé nos responsabilités. Nous les assumerons, quelles qu’en soient les conséquences.»

Dans les prochains jours, nous répondrons à une convocation du procureur de la République.
Cette convocation – dont nous ne pouvons savoir par avance quelles suites judiciaires elle pourrait avoir – est la conséquence d’une décision prise par les dirigeants du POI/87.
Ceux-ci ont en effet rejeté l’accord de répartition à l’amiable des fonds détenus par le POI avant sa coupure en deux entités de taille sensiblement égale. Avertis par les commissaires aux comptes qu’en l’absence d’un tel accord avant le 30 juin, le dossier serait transféré au procureur de la République, les dirigeants du POI/87 ont persisté dans leur refus, conscients de prendre ainsi la décision de nous traîner devant la justice.
Depuis dix mois, nous avons, pour notre part – sur mandat du bureau national réuni le 6 septembre, confirmé par le vote des délégués au congrès du 22 novembre et réaffirmé dans les réunions du bureau national qui ont suivi – pris les mesures nécessaires à la préservation de ce qui était le patrimoine commun de tous les adhérents du POI avant l’éclatement. Nous avons tout tenté, jusqu’à la dernière minute, pour éviter l’irréparable. Jusqu’au dernier moment, jusqu’à l’envoi d’un chèque de 56 800 euros représentant la moitié des sommes en litige… chèque qui nous fut renvoyé à la demande du POI/87.
Chacun le sait, car les faits sont publics : pas un centime n’a été prélevé sur ces fonds procédant d’une quelconque décision de notre part ; les seules dépenses effectuées ont été celles décidées avant la scission du parti.
Chacun le sait car les faits sont établis : nous n’avons cessé de proposer que cette question soit réglée à l’amiable, dans une répartition égale.
Chacun doit le savoir, car les faits l’établissent : cette situation a été délibérément créée par les dirigeants du POI/87.
Nous répondrons à la convocation du procureur de la République avec la conscience nette de ceux qui ont agi conformément au mandat, dans le respect des traditions du mouvement ouvrier et de son indépendance vis-à-vis de l’État. Nous répondrons à cette convocation et nous établirons, à partir des faits, qu’aucune règle n’a été enfreinte.
Que ceux qui ont pris la responsabilité d’en appeler à la justice d’État contre nous s’arrangent avec leur conscience.
Nous avons assumé nos responsabilités jusqu’à présent. Nous les assumerons quelles qu’en soient les conséquences.
Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein
Paris, le 8 juillet 2016
 Documents

logo POIDAux lecteurs de La Tribune des travailleurs,
Aux adhérents du POID,
Aux adhérents du POI,
Aux travailleurs et aux militants de toutes tendances,
A tous ceux qui veulent juger par eux-mêmes sur la base des faits.

  • Le bureau national du Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) réuni de manière extraordinaire le 8 juillet 2016, a pris connaissance d’une déclaration de ses secrétaires nationaux Jean Markun, Gérard Schivardi, Daniel Gluckstein.
  • Ces derniers vont être convoqués dans les jours qui viennent par le procureur de la République.
  • Le bureau national a décidé de publier cette lettre dans La Tribune des travailleurs.
  • Il a pris les dispositions pour rendre accessible sur le site de La Tribune des travailleurs de l’ensemble des documents explicitant comment le refus acharné des responsables du POI/87 d’un accord à l’amiable a abouti à cette situation.
*****
5 septembre 2015 : une Adresse aux adhérents du POI fait état de la « grave crise qui secoue notre parti ». Elle est signée de vingt-cinq membres du bureau national, de la commission de contrôle et du conseil du parti (document n° 1).
5 septembre : Gérard Schivardi fait une déclaration au nom des trois secrétaires nationaux afin de prendre les dispositions nécessaires pour « préserver les intérêts des militants au plan politique et matériel » (document n° 2).
11 septembre : déclaration des secrétaires nationaux du POI (Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein). Elle fait état de l’information qui leur est parvenue selon laquelle « une vingtaine de membres du bureau national (accompagnés semble-t-il d’un huissier de justice) ont décrété la « destitution » des mandats des secrétaires nationaux » (document n° 3).
21 novembre : message des délégués du Ve Congrès du POI des origines aux participants au congrès réuni à l’Espace Charenton qui souhaitent que « les relations entre nos deux organisations soient conformes aux traditions du mouvement ouvrier quels que soient les désaccords, la possibilité doit être préservée de la libre discussion »et proposent « une rencontre permettant d’examiner les conditions des relations entre nos deux organisations » (document n° 4).
22 novembre : une commission des délégués du Ve Congrès des origines présente une motion sur la préservation des fonds du POI. Elle confirme, après examen des documents bancaires (qui étaient à la disposition de tous les délégués), que les seules dépenses effectuées depuis le gel des comptes sont celles demandées par Jean-Charles Marquiset (document n° 5).
22 novembre : le congrès décide de publier l’intégralité du rapport du trésorier national sur la situation des comptes bancaires et les mouvements qui ont eu lieu (document n°6).
De janvier à la mi-mars 2016, des échanges ont lieu, des rencontres sont organisées, entre un représentant du POI et un représentant du POID pour tenter de trouver un accord à l’amiable. Ces démarches ne progressent pas.
16 avril 2016 : Jean Markun, Gérard Schivardi, Daniel Gluckstein décide alors de convoquer le bureau de « l’association Parti ouvrier indépendant ». « Constatant que le fonctionnement et même l’existence de l’association vivent les contrecoups de la crise qui agite ses rangs depuis les premiers jours de juillet 2015 », ils proposent de chercher « les solutions visant à un règlement à l’amiable de cette situation » (document n° 7).
24 avril : Lettre de François Chaintron, membre de l’association POI et partisan du POI/87 dans laquelle il explique : « N’étant personnellement pas favorable à l’immixtion d’un tiers pour régler les problèmes dans le mouvement ouvrier, d’autant que les problèmes en cause peuvent avoir de graves conséquences personnelles relevant de la justice, je préfèrerais que « règlement à l’amiable » et « conciliation » l’emportent » (document n° 8).
26 avril : le procès verbal du bureau de l’association enregistre qu’il est possible de rechercher un règlement à l’amiable (document n° 9).
8 juin : lettre de Daniel Gluckstein à Jean-Charles Marquiset qui, dans le prolongement de l’échange avec François Chaintron, lors de la réunion du bureau de l’association POI présente une proposition de protocole d’accord (document n° 10).
8 juin : le protocole d’accord propose une répartition des fonds avec comme document annexé le récapitulatif, au centime près, de la situation du compte et indique que les relevés bancaires de la Banque populaire et du CIC sont consultables (document n° 11).
16 juin : assignation des huissiers de justice remis à Gérard Schivardi, Jean Markun et Daniel Gluckstein à la demande du Parti ouvrier indépendant « dont le siège social est 87 rue du Faubourg-Saint-Denis, Paris 10e » (cette assignation de justice s’appuie sur une délibération du bureau national du POI du 15 juin) (document n° 12).
18 juin : réponse de Jean Markun, Gérard Schivardi, Daniel Gluckstein, à la« délibération du bureau national du POI réuni le 15 juin 2016 ». Copie à Mme et MM les commissaires aux comptes.
Ce long document récapitule sur six pages l’ensemble des faits intervenus depuis la scission et oppose les faits aux mensonges du bureau national du POI (document n° 13).
18 juin : un chèque est remis aux commissaires aux comptes de 56 800 euros à l’attention du POI (document n° 14).
22 juin : Lettre des commissaires aux comptes faisant état du refus de M. Marquiset de venir chercher son chèque (document n° 15).
8 juillet : Lettre de Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein annonçant qu’ils vont être convoqués par le procureur de la République et déclarant « Nous avons assumés nos responsabilités, nous les assumerons quelles qu’en soient les conséquences » (document n° 16).
8 juillet : Déclaration du bureau national approuvant cette déclaration (document n° 17).
11 juillet : Lettre à M. Marquiset à propos d’une diversion (document n° 18).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire