Translate

dimanche 31 juillet 2016

Les Crises.fr : Obama n’a jamais rencontré une seule fois son chef du renseignement à la Défense, par Richard Pollock


http://www.les-crises.fr

                                 Les Crises - Des images pour comprendre

1
Août
2016

Obama n’a jamais rencontré une seule fois son chef du renseignement à la Défense, par Richard Pollock


Source : The Daily Caller, le 12/07/2016
Rencontre entre le président Obama et le premier ministre d'Inde Narendra Modi dans le bureau ovale à la Maison-Blanche, le 7 juin 2016 à Washington DC (Photo de Dennis Brack-Pool/Getty Images)
Rencontre entre le président Obama et le premier ministre d’Inde Narendra Modi dans le bureau ovale à la Maison-Blanche, le 7 juin 2016 à Washington DC (Photo de Dennis Brack-Pool/Getty Images)
Le président Obama a nommé deux fois le lieutenant général Michael T. Flynn à des postes clés de la sécurité nationale dans son administration, y compris comme directeur adjoint du renseignement national et plus tard comme directeur de l’Agence de renseignement de la Défense, mais il n’a jamais une seule fois rencontré Flynn en personne.
Le général, qui a passé 33 ans dans le domaine du renseignement, a dit à la fondation Daily Caller News qu’il n’a jamais été appelé pour une réunion en face à face avec Obama, que ce soit pour lui donner son analyse sur Daesh en train de se déchaîner au Moyen-Orient, ou durant la débâcle politique en Libye et en Egypte, ou sur les tentatives de l’Iran de construire une bombe nucléaire, ou sur le « reset » russo-américain qui a mal fini.
En quatre ans, Flynn n’a jamais été invité pour informer le président sur une quelconque question de renseignement. Jamais.
« Voici l’essentiel de ma relation avec Obama, » a affirmé Flynn au DCNF (The Daily Caller News Foundation) dans une longue interview mardi. « Je suis là, à faire fonctionner l’une des plus grandes agences de renseignement du monde. Il m’a nommé à deux reprises — une fois comme directeur adjoint du renseignement national et une autre comme directeur de la Defense Intelligence Agency. Je suis aussi son officier supérieur du renseignement. Et j’ai combattu presque cinq ans. »
Il fait une pause, puis il ajoute : « Je ne l’ai jamais rencontré une seule fois. »
« Pour ce qui est du relationnel, c’est un gars bizarre, » a déclaré Flynn au DCNF. « Il est très distant et très lointain. Je n’étais pas dans ses priorités. Je n’apparaissais pas sur son radar, c’est vraiment déplorable. C’est incroyable. »
Maintenant, dans un retournement de situation, Flynn est conseiller du probable candidat républicain Donald Trump et il est largement présenté comme figurant sur la liste réduite des personnes pressenties comme vice-président de Trump.
Contrairement à Obama, Trump n’a pas seulement rencontré Flynn mais a passé des heures à écouter ses points de vue.
Les réponses typiques de Flynn sont franches et directes. Sur le choix possible d’être le colistier et futur vice-président de Trump : « C’est un honneur d’être pris en considération et de participer à ce mélange de talents. Le fait que je sois choisi parmi ce petit groupe pour ce poste prestigieux est la chose à laquelle je prêterai la plus grande attention. »
Et il ajoute : « J’ai dit que je voulais continuer à servir ce pays, quel que soit mon rôle. »
Comme Trump, Flynn est un personnage hors du commun qui déteste le politiquement correct.
Il vient de publier son premier livre après avoir été congédié sans ménagement par Obama en 2014 pour avoir donné une évaluation pessimiste de l’EI devant le Congrès. La présentation contredisait directement la prédiction du président estimant que l’EI était sans importance — une « JV team » [une équipe universitaire, NdT].
Flynn aurait pu choisir d’écrire le livre classique de l’initié décrivant de l’intérieur l’administration Obama. Au lieu de cela, il a fait équipe avec Michael Ledeen, expert de l’Iran et du Moyen-Orient, pour écrire unlivre sérieux au sujet de la menace du terrorisme islamique intitulé « The Field of Flight: How We Can Win the Global War Against Radical Islam and Its Allies » (Le champ de bataille : comment nous pouvons gagner la guerre globale contre l’islam radical et ses alliés).
Flynn dit qu’il est impressionné par Trump. « Je l’ai rencontré. Nous nous sommes assis et avons parlé dans ses bureaux à New York. La première fois remonte à un certain temps. Je suis resté en contact avec lui et son premier cercle depuis septembre dernier, » a-t-il dit au DCNF.
« Il prend très, très au sérieux l’avenir de ce pays. C’est un auditeur attentif. J’ai eu le sentiment que nous avons eu une bonne discussion sur l’état du monde. »
À la première réunion, « il m’a posé deux ou trois questions, j’ai trouvé qu’elles étaient très révélatrices de sa perspicacité et de ses connaissances. »
Alors, a dit Flynn, les deux « ont passé en revue le monde pendant environ une heure et demie, en passant d’un sujet à l’autre. »
Flynn décrit Trump comme « très rafraîchissant ». Le candidat à la présidentielle « s’est vraiment penché profondément sur les problèmes de l’Amérique et sur ses relations avec le monde. Et aussi sur l’Amérique elle-même, » a-t-il dit.
« Mon impression — et j’ai côtoyé de nombreux bons leaders dans ma carrière — est que j’ai trouvé en lui un chef de file très fort et dynamique. Et je pense que c’est pourquoi il est si attrayant pour tant de gens dans ce pays en ce moment. »
« Trump a une vision plus ambitieuse et plus à long terme de ce pays que de simplement siéger comme président pendant quatre ans. Il a cette vision. Et voilà ce qui m’impressionne, » a dit Flynn au DCNF.
Flynn est moins charitable envers l’ancien secrétaire d’État Hillary Clinton, l’un de ses collègues de l’administration Obama.
« C’est quelqu’un qui vous donne l’impression d’avoir un autre programme secret, » dit-il. « J’ai toujours eu l’impression que là où il y avait des interférences, il y avait un autre programme caché, et pas nécessairement dans le meilleur intérêt du pays. Comme s’il y avait quelque chose d’autre derrière. »
Il pointe du doigt le « reset » russo-américain de Clinton, qu’il considère comme l’un de ses plus grands échecs. Le “reset” était une initiative de Clinton dans le but de rétablir des relations positives avec l’homme fort russe Vladimir Poutine.
« Le “”reset” a été un échec complet. C’était en quelque sorte son bébé. Elle n’a rien compris de la façon dont la Russie se comporte sur la scène mondiale, comme de la façon dont elle traite les personnes, les personnalités, ainsi que les rapports entre nations, ni de la manière dont ils nous voient, » ajoute Flynn.
« Elle a agi dans cette affaire avec arrogance et avec un manque de compréhension. »
Contrairement à certains sceptiques à Washington, Flynn pensait à l’époque que le « reset » russe pourrait fonctionner. « Cette réinitialisation des relations aurait pu effectivement se transformer en une sorte de respect mutuel. Mais en fait, sous sa direction, cela s’est complètement effondré. »
Il est également sévère sur la corruption et la Fondation Clinton : « La corruption publique entre la Fondation Clinton et le Département d’État pourrait ne jamais être découverte. Comme elle pourrait très bien être découverte bien après l’élection. Dans tous les cas, c’est un problème très réel. »
Flynn a remis en question l’acceptation par la fondation de 100 millions de dollars de donation venant des cheiks du golfe Persique.
« Le fait qu’elle accepte ne serait-ce qu’un seul dollar de l’Arabie saoudite est une honte, » a déclaré Flynn. « Tous ces pays détruisent les droits des femmes. Et ensuite, elle se tient là et clame qu’elle défend les femmes. »
Hillary Clinton « devrait rendre chaque centime qu’elle reçoit de ces gars-là, » a dit Flynn. « Ensuite seulement pourra-t-elle parler des droits des femmes. »
Source : The Daily Caller, le 12/07/2016
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Les Crises.fr : Une mise au point sur la couverture de la campagne américaine, par Stephane Trano

http://www.les-crises.fr
   
                                 Les Crises - Des images pour comprendre
1
Août
2016

Une mise au point sur la couverture de la campagne américaine, par Stephane Trano

Source : Marianne, Stephane Trano, 29/07/2016
Une nouvelle période de 90 jours s’ouvre, avec la conclusion de la convention nationale démocrate et le début du grand affrontement entre Donald Trump et Hillary Clinton. Une occasion de prendre un peu de recul et de réaffirmer la vocation de ce blog. Edito.
Photo BBC
Photo BBC
Tant d’inepties écrites sur Donald Trump. Tant de couronnes tressées pour Hillary Clinton. Tant de plagiats grossièrement inspirés par les agences de presse, qui font de tant de journalistes des scribes sans pensée ni talent. Tant de discours lénifiants, d’éditoriaux voulant imposer au bon peuple une pensée “convenable”, s’en prenant à ceux qui ne pensent pas bien, ces gens mal éduqués, comme dit le gourou Alain Minc, chef de file d’une clique qui alimente le feu populaire, l’exaspération et qui sait, bientôt, la violence.
Alors où en est-on, ici, dans ces colonnes? Nos convictions sont claires. Nos doutes sont nombreux. Nos principes solides.
De droite? Tout simplement et sans détour: non.
Le premier réflexe de l’homme de droite est toujours de dire « Non ». Il est ainsi naturellement préparé à récolter les fruits de toutes les peurs et de toutes les crises. Il finit toujours par avoir raison : toutes les époques “permissives”, portées par un désir de progrès social, engendrent leurs contradictions et sont fondamentalement vulnérables, face à ceux qui fantasment sur un monde propre, ordonné, prompt à la punition et à l’éradication des individus défaillants. Il pense qu’il est possible de détruire ce contingent de perturbateurs et que l’avènement d’une société où la peur du patron, du policier, du juge et du professeur dissuadera toute velléité de désordre. Il estime que l’homme mauvais contamine les autres et que seule la faiblesse rend le monde invivable. Que l’égalité des droits ne doit pas s’appliquer à certains hommes dont les comportements, les motivations, les mœurs ou les origines sont incompatibles avec l’idée qu’il se fait d’un monde où le concept même de « tolérance » est le germe d’une peste en puissance. L’homme de droite est ainsi, toujours, au rendez-vous de la colère, de la rancœur, du désir de revanche et de vengeance.  Parce qu’il ne porte aucun projet humaniste et qu’il est, de ce fait, dispensé de puiser dans le registre des « bons sentiments », il n’a qu’à attendre son heure pour triompher. C’est vrai dans toutes les sociétés humaines, et c’est vrai, également, de part et d’autre de l’Atlantique, à la veille d’élections importantes pour les Etats-Unis et pour la France.

Un choc de culture

La convention nationale démocrate, comme la républicaine qui l’a précédé, s’achève sur un constat brutal. Deux visions du monde s’opposent de manière désormais irréconciliable. A Cleveland, les républicains ont dépeint un monde en ruines et par dizaines, des intervenants sont venus tenir des discours empreints de cynisme, de méchanceté et d’insultes, avec Dieu en toile de fond, un dieu dont le projet est clairement perçu comme celui d’une grande purification. A Philadelphie, ce fut une célébration euphorique d’un monde en marche et porté par des idéaux, la négation de toute erreur et de l’auto-contemplation par des hommes et des femmes qui s’estiment meilleurs que les autres. Bien sûr, c’est l’Amérique : un pays où l’explicite est roi, ou le sous-entendu est impoli, où Dieu est en toutes choses, où la réussite individuelle est l’Alpha et l’Omega. Les républicains disent que l’Amérique est déconsidérée sur le plan international. Les démocrates estiment que leur pays est un phare pour l’Humanité. Et quel pays, au fond, quelle société, ne pense pas être le meilleur au monde ?

Un choix crucial

Les Français auraient bien tort de jeter un regard lourdement critique sur les Américains, et vice-versa. Les deux sociétés font face au même dilemme. Que le rapport de forces soit évidemment inégal n’y fait rien : l’Amérique ne dicte pas aux Français ce qu’ils doivent ressentir ou penser. Chacun va faire son choix. Nous ne sommes pas, ici, pour réécrire et paraphraser sans les citer, comme nombre de nos confrères, les dépêches des agences de presse. Les fidèles de ces colonnes en connaissent les fondements : un refus catégorique de se plier aux travers du journalisme corporatiste, des éditorialistes civilisateurs qui tordent le bras du lecteur, persuadés de leur supériorité intellectuelle. Le spectacle offert par les républicains et les démocrates, aux Etats-Unis, à la veille du réel début d’une campagne de 90 jours qui va opposer Donald Trump et Hillary Clinton, n’est rien d’autre que la version décomplexée du débat français à venir. Nous n’aimons pas plus l’acidité extrême des gens de droite que l’infinie bonne conscience des gens de gauche. Nous n’avons ni héros, ni admiration aveugle pour l’Amérique, ni jugement péremptoire sur la France qui aime tant l’auto flagellation.
Simplement, il va falloir choisir. Faire le choix de la revanche ou celui de l’adaptation. Faire un choix, sans doute, fondé sur le moindre risque, à moins que l’on ne considère justifié d’ouvrir une période, sans doute pour une dizaine d’années, où la violence sera opposée à la violence, jusqu’à ce que l’ennemi s’épuise, à moins qu’il ne s’agisse de nous.
Que chacun choisisse en conscience et en assume les conséquences, quel que soit ce choix.
Nous continuerons, ici, à dénoncer la faillite de l’intelligence et le triomphe de l’émotionnel, la coalition des bien-pensants et celle des fous de dieu, comme les évangélistes, à soutenir le droit de penser en dehors des lignes tracées par tant d’intellectuels et de journalistes lovés dans leur aristocratie spirituelle, et à défendre la libre expression. Nous le ferons, bien sûr, sans aucune faiblesse vis-à-vis de ceux qui n’ont de boussole que la haine du Juif, de l’Arabe, de l’Amérique, d’Israël, de la “gauche” en tant que prétendu monopole de la “générosité” et, finalement, de l’Autre: jamais, quel qu’en soit le prix.
Mais sans jamais, non plus, se soumettre au dogme de la politesse et de l’humanisme mou et faussement généreux.
Source : Marianne, Stephane Trano, 29/07/2016

Les Crises.fr : Quelle guerre financière ? Par Jean-François Gayraud

http://www.les-crises.fr


                                 Les Crises - Des images pour comprendre
1
Août
2016

Quelle guerre financière ? Par Jean-François Gayraud


Jean-François Gayraud s’est conquis un large public avec Le Monde des mafias, La Grande Fraude, Géostratégie du crime (avec François Thual) et Le Nouveau Capitalisme criminel, tous publiés aux éditions Odile Jacob. Il vient de publier L’art de la guerre financière. Pierre Verluise, Docteur en Géopolitique est le Directeur du Diploweb.com
Jean-François Gayraud vient de publier « L’art de la guerre financière » (Odile Jacob). Il répond aux questions de Pierre Verluise, Directeur du Diploweb.com. Un propos qui rompt avec la “petite musique” habituelle à propos des activités financières et de l’endettement public.
Pierre Verluise : Comment définissez-vous la finance et la guerre financière ? Quelles sont les représentations fausses à ce propos ?
Jean-François Gayraud : Depuis les années 1980, la Finance occupe une place centrale dans le fonctionnement des sociétés contemporaines. Sa position de surplomb par rapport aux échanges économiques et aux classes politiques font que cette matière ne peut plus être analysée simplement avec la focale de la “science économique”, surtout orthodoxe. Derrière la technicité se dissimulent des enjeux politiques et des luttes de pouvoir majeurs. Le diagnostic demeure incomplet et biaisé tant que la perspective “économiste”, positiviste et néoclassique, est privilégiée. Car ce qui se trame, au sens de la dramaturgie, relève de la Politique. Ainsi, fondamentalement, il n’y a jamais de crises financières, mais des choix politiques ayant des conséquences financières. Rechercher les seules explications techniques et ignorer les racines politiques, consiste à privilégier des causes immédiates et à s’aveugler sur les causes premières. Depuis la mise en œuvre des politiques de dérégulation, d’abord aux Etats-Unis puis en Europe, la finance est devenue un phénomène de pouvoir, avec de véritables puissances, en partie autonomes poursuivant des objectifs propres. La dérégulation a sorti le génie de la lampe : depuis, la haute finance s’est émancipée au détriment des Etats et des peuples. De là, le concept de guerre ne relève pas de la métaphore facile mais d’une claire prise en compte des véritables enjeux imposés par la domination inédite de la finance depuis les années 1980. Comprenons bien ce qui se joue : des puissances financières développent des formes d’hostilité en direction des Etats et des peuples ; telle est la signification exacte du concept de guerre. Il faut avoir une conception réductrice de la guerre, donc de l’hostilité, pour ne l’envisager que sous le seul angle des affrontements militaires. Ce serait oublier que l’hostilité a toujours revêtu dans l’histoire des formes diverses : certes militaire mais aussi politique, culturelle, économique ou finalement financière. Par ailleurs, cette hostilité est en partie criminelle quand on prend en compte deux dimensions. D’abord, les fraudes gigantesques, souvent systématiques et parfois à effet systémique, dont la finance se rend coupable. Ensuite les conséquences destructrices sur les populations de ses actions.
L’idéologie néolibérale est évidement rétive à toute analyse en termes d’hostilité puisque son projet tente de faire accroire que le “doux commerce” cher à Montesquieu (1689-1755) est le pacificateur ultime. Les libéraux veulent imposer l’idée que la concurrence, et non l’hostilité, est la solution ultime. Ainsi que le montrent Julien Freund et auparavant Carl Schmitt, la doxa libérale tente de dépolitiser les rapports sociaux et internationaux afin de conférer au dieu Marché la fonction d’arbitre suprême.
jean-francois-gayraud-FGA1r
Ce point acquis, la question de l’hostilité conduit ensuite vers le véritable questionnement, sous-jacent : qui est l’ennemi ? Car les vraies guerres – et non ces guerres métaphysiques telles “la guerre à la drogue, à la pauvreté ou au terrorisme”, toutes celles déclenchées à partir d’une idée vague -, impliquent des ennemis réels, donc situés géographiquement et historiquement. La désignation de l’ennemi relève d’un choix politique permettant de discerner ce qui est dangereux voire mortel. Ce nominalisme n’est pas neutre, bien au contraire : c’est fondamentalement un acte de souveraineté.
P.V. : Pourquoi parler de “grandes migrations” à propos de la guerre financière ? 
J-F G. : La mobilité est l’une des grandes tactiques de l’art militaire. Or la guerre financière, ainsi que je le démontre dans mon livre, s’appuie sur une quadruple migration : des capitaux, des élites, des dettes et des responsabilités. Ces phénomènes migratoires sont une clef d’explication importante pour comprendre la puissance des institutions financières qui mènent de véritables “guerre de mouvement”.
P. V. : Le crime financier est-il puni à la hauteur de ses conséquences ? 
J-F G. : Globalement, les crimes financiers majeurs sont impunis. Ou lorsqu’ils le sont, c’est de manière imparfaite car trop souvent dans un cadre transactionnel, ainsi que les Américains nous ont habitué à la faire avec leurs dispositifs de plea bargaining et de deffered prosecution. Les sanctions sont alors principalement financières. Elles peuvent donc être socialisées et elles fonctionnent de fait comme de simples taxes sur la fraude. Comme elles ne touchent que rarement à titre personnel les banquiers, l’incitation à la récidive est gravée dans le marbre. Les raisons de cette impunité sont multiples. Derrière les nombreuses explications conjoncturelles et techniques, il y a une causalité politique unique. Les grands crimes financiers sont des crimes engageant les élites, et non les classes modestes de la société. Les politiciens ne sont donc pas a priori incités à organiser la poursuite d’individus appartenant au même monde qu’eux ou finançant leurs campagnes. Il est par ailleurs aisé de nier l’existence de ces crimes, tant les obstacles sont évidents à leur émergence : caractérisation intellectuelle subtile, définition juridique complexe, invisibilité matérielle fréquente, et administration de la preuve souvent diabolique.
A ce titre, le bilan de la crise de 2008 aura été caricatural et révélateur des véritables rapports de force à l’œuvre aux Etats-Unis. Aucun banquier n’aura comparu devant la justice pénale. Seuls deux cadres intermédiaires auront eu ce “privilège”, dont un Français employé chez Goldman Sachs. Les fraudes avaient pourtant été évidentes et elles seules ont pu expliquer une partie de la formation de bulles immobilières et boursières à l’origine de cette crise. D’un point de vue historique, il s’agit d’une véritable régression. Il convient de se souvenir qu’après les crises de 1929 et celle des Savings and loans dans les années 1980, les Etats-Unis avaient su réagir, même imparfaitement, en usant de l’arme pénale. Ce diagnostic criminel s’est semble t-il perdu en route, étouffé par le catéchisme néolibéral et par le poids politique de Wall Street. On ne décrira jamais assez la combinaison perverse du mécanisme dual  Too big to fail et Too big to jail.
P. V. : A propos des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), pourquoi parlez d’un “concept truqueur” ? 
J.-F. G. : Avec l’acronyme BRIC, une armada d’éditorialistes et d’universitaires se sont faits les propagandistes enthousiastes et sans recul critique d’une parfaite illusion politique et économique. Le fait que cette providentielle découverte émane du monde de la finance, en l’occurrence de la banque Goldman Sachs, n’a soulevé aucun questionnement. Personne ne s’est avisé que la banque, en inventant ce concept, pouvait poursuivre un objectif moins désintéressé que la science : inciter de nouveaux pays miraculeusement adoubés dans la première classe mondiale à goûter aux « nouveaux produits financiers ». Ce concept bric-à-brac marie pourtant torchons et serviettes, niant les facteurs de différenciation (histoire, mœurs, culture, etc.) au profit d’une vague homogénéité issue d’indices économiques incertains. Si l’on comprend le sens de la supercherie imaginée par la banque new-yorkaise, l’aveuglement collectif des universitaires et des éditorialistes l’est moins. Une décennie plus tard, les BRIC ont montré leurs limites. La banque Goldman Sachs finira par avouer de longues années après qu’elle avait mis en circulation une simple marque. Son économiste en chef John O’Neill, inventeur de l’acronyme magique, expliquera qu’il s’agissait en fait d’un « simple accessoire mental » : un effet d’annonce, une recette de camelot. On pourra toujours considérer que la banque américaine ne faisait que proposer à sa clientèle des produits financiers en pariant sur les « grandes économies émergentes » : elle se lançait en fait dans une prophétie autoréalisatrice qui, une fois passée le temps de l’euphorie artificiellement suscitée, ne pouvait que sombrer.
P. V. : De manière comparative, que nous apprennent la Grèce et l’Islande ? 
J-F G. : L’histoire de l’Islande des années 2000 a valeur de métaphore, de conte voltairien. Voilà un pays qui par folie des grandeurs avait décidé de devenir un paradis fiscal et bancaire, un vaste fond spéculatif. L’Islande était devenue temporairement le 5ème pays le plus riche du monde par une politique irraisonnée de dérèglementation de tout son système financier. Toute sa richesse fictive a inéluctablement volé en éclats avec la crise de 2008. La classe politique islandaise, déjà coupable d’avoir transformé le modèle de développement économique du pays et de s’être acoquiné avec les élites bancaires, a voulu imposer un règlement orthodoxe de la faillite bancaire, en appliquant le catéchisme libéral : faire payer le contribuable ! Les Islandais ont refusé par des manifestations de rue puis lors de deux référendums, estimant insupportable “une socialisation des pertes et une privatisation des profits”. Ce sursaut démocratique et viril, qui trouve peut-être son explication dans l’ancienne culture viking, a valeur d’exemple. Cependant, il est évident que ce sursaut de souveraineté politique a été facilité par le fait que les Islandais n’avaient pas encore abdiqué leur souveraineté monétaire. Si l’Islande avait été corsetée par les traités européens et l’Euro, ce sursaut aurait probablement fait long feu ou bien se serait terminé en tragédie grecque : une camisole bancaire et l’austérité permanente. Faut-il préciser que l’Islande a recouvré sa prospérité et que la Grèce se meurt lentement ? Dans le rapport du faible au fort, les Islandais ont démontré que la résistance a payé, contre l’avis des institutions internationales, des banquiers et des économistes majoritaires.
P. V. : Les “Panama papiers” ont-ils apporté des révélations ?
J-F G. : Tout (peut-être) et rien (certainement). Commençons par le Rien.
Le dispositif global était connu depuis longtemps, documenté et analysé par des ouvrages universitaires et des enquêtes journalistiques nombreux et complets. La description de ce que j’appellerai la “triade et son outil” était tout sauf ignoré : des grandes banques ayant pignon sur rue, des territoires transformés en Etats pirates et des cabinets d’avocats spécialisés, développant des myriades de sociétés écrans. Les révélations ont plutôt porté sur des noms de particuliers et d’entreprises. Toutefois, il faudra observer dans la durée l’ampleur de ce processus de désignation de coupables présumés pour en mesurer la portée exacte. Il ne sera d’ailleurs pas indifférent à terme de comprendre l’origine réelle et les motivations de ces fuites d’informations.
Par ailleurs, la question de fond sera de savoir si, une fois l’émotion médiatique et l’effroi politique passés, ces fuites d’informations auront déclenché ou non des bouleversements tels que le phénomène de la fraude et de l’évasion fiscale auront pu être enfin jugulé. La fuite d’informations aura t-elle pour effet bénéfique de limiter durablement la fuite des capitaux ? L’histoire de cette question nous apprend qu’il y a un gouffre entre les proclamations gouvernementales suivant chaque scandale – “plus jamais ça” – et ce que les Etats font réellement une fois l’écume de l’agitation médiatique disparue.
Il me semble aussi important de souligner que la lumière crue jetée sur un pays avec les “Panama papers” ne doit pas occulter trois faits essentiels. D’abord que nous sommes en présence d’une véritable industrie mondialisée de la piraterie fiscale menée par des entreprises bancaires et juridiques a priori respectables, employant des milliers de diplômés des meilleures universités. On ne soulignera d’ailleurs jamais assez que d’un point de vue sociologique, la fraude et l’évasion fiscale profite à une partie des élites et est mise en œuvre par un segment de ces mêmes élites, du Nord comme du Sud. Ensuite, que Panama n’est pas un cas isolé, un mouton noir de la communauté internationale, mais un exemple parmi des dizaines d’autres de pays ayant décidé de faire de la haute finance douteuse un pilier de leur développement économique, et parfois leur business model. Enfin, il ne faut pas perdre de vue qu’il n’existe pas deux mondes séparés, celui d’une finance propre et de l’autre d’une finance obscure, mais un continuum dans lequel les Etat pirates et les sociétés écrans servent de ponts à ces deux univers et surtout de régulateur à un capitalisme devenu anomique.
La fin des paradis fiscaux et bancaires ne dépendra pas des seules bonnes intentions portées par l’OCDE et les Etats, mais de véritables sanctions commerciales et financières contre les Etats pirates. Faute de quoi, l’impunité et l’opacité perdureront. Il y a pourtant urgence à agir car, au delà de la dimension éthique du problème, la situation dégradée des finances publiques des Etats impose de récupérer ces dizaines de milliards qui échappent à l’impôt. L’évitement de l’impôt a toujours été un sport oligarchique, à l’image du golf ou du polo, et il faut donc analyser tous ces mécanismes et institutions de l’opacité fiscale comme une industrie de protection des riches, que cette richesse soit légale à l’origine ou issue de la criminalité. Jusqu’à présent, les Etats et les organisations internationales ont usé, par lâcheté ou impuissance, de méthodes relevant de la persuasion face aux Etats pirates. On en voit les limites aujourd’hui. Seule une politique répressive aura des effets réels et durables. Un peu de dureté ne nuit jamais.
Pour être complet sur le sujet, il faut rappeler que s’il existe objectivement des dizaines de paradis fiscaux et bancaires à travers le monde, nombre de pays pourtant victimes de ces fuites abyssales de capitaux sont, par segments, aussi de micros paradis fiscaux et bancaires. Ils le sont par exemple quand ils décident une baisse drastique des impôts pour leurs riches : la Grèce est ainsi historiquement un paradis fiscal pour ses oligarques ; et les Etats-Unis depuis les années 1980. Ou bien quand des conventions fiscales favorables sont signées avec des partenaires privilégiés : la France est depuis 2008 un paradis fiscal pour les investisseurs du Qatar.
P. V. : Beaucoup d’étudiants rêvent de “faire de la finance”. Quid de son enseignement ? 
J-F G. : “Rêver de faire de la finance” me semble une étrangeté, voire un oxymore ; encore que tout soit possible puisque l’homme moderne semble réduit à un Homo oeconomicus, un bipède consommateur, cupide et festif. Il est vrai que les plus hauts maitres de la finance affirment que la cupidité est une valeur positive. En France, le ministre de l’économie et des finances a expliqué, je cite : “Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires” (2016). J’en déduis que la finance n’est pas l’ennemi de tout le monde. Jean Tirole, lauréat du prix de la Banque de Suède, plus complaisamment appelé “prix Nobel d’économie”, répète à l’envie que “l’égoïsme est le moteur du lien social” et que “la cupidité n’est ni bonne ni mauvaise”. Vous me direz qu’il ne fait que répéter la vieille doxa libérale. Ce thuriféraire du Dieu marché omniscient est l’exemple typique de ces économistes de la finance qui fonctionnent tels des “intellectuels organiques”, pour reprendre l’expression de Gramsci. Nul hasard ainsi que Jean Tirole ait reçu le prix 2007 “Risques Les Echos” pour son livre The Theory of Corporate Finance des mains de Daniel Bouton, PDG de la Société générale. On admirera le dispositif chimiquement pur : un quotidien d’obédience libéral propriété du groupe LVMH, le PDG de l’une des plus grandes banques du monde, pour un livre forcément en anglais qui est la lingua franca de la haute finance dont le contenu sert de bréviaire aux acteurs du marché. D’ailleurs, Daniel Bouton ne cache pas son bonheur à disposer ainsi d’une base académique pour justifier ou légitimer le travail de la banque contemporaine quand il explique lors de cette remise de prix, le 7 juin 2007, ” combien le travail académique a permis de bouleverser en quelques décennies la pratique de l’activité financière. Sans recherche, il n’y aurait, pas de marchés dérivés qui ont permis la marchéïsation du financement de l’économie”. Et de préciser pour ceux qui n’auraient pas compris : ” Monsieur Jean Tirole, votre ouvrage est d’ores et déjà reconnu comme une référence. La presse scientifique, mais aussi la presse d’information générale, en particulier anglo-saxonne, ont souligné qu’il constitue le nouveau manuel de base pour tout étudiant et tout chercheur en finance d’entreprise”.
J’en profite pour souligner l’énormité des contradictions et des impostures de ces Maitres de la Haute finance qui ne cessent de prôner la transparence sur les marchés mais se refusent à se l’appliquer à eux-mêmes. Nombre de ces économistes étant des “économistes à gages”, largement rémunérés par des institutions financières pour leur travaux, conseils ou via des chaires, dans une ambiance de conflits d’intérêts hallucinante. Les mêmes banquiers se refusent à eux-mêmes cette transparence, comme l’avoue Daniel Bouton lors toujours de son discours de remise de prix à Jean Tirole : ” Ce sujet de l’asymétrie de l’information est évidement un sujet qui passionne le banquier en tant que prêteur, mais aussi l’investisseur sur les marchés. L’un comme l’autre sont, et c’est évidemment récent, avides de transparence. (…) Il reste un point sur lequel il ne faut pas accepter la transparence totale c’est la stratégie future. Il importe au plus haut point que les théoriciens de la corporate finance ne commettent pas l’erreur d’exiger cette transparence, à travers en particulier la transparence sur les règles de fixation des rémunérations des dirigeants qui souvent permettent de la découvrir.” Comprenons-bien le sens du propos en forme d’injonction intimidante : la transparence pour tous, sauf pour les rémunérations des banquiers ! Cette manière brutale d’interdire a priori un domaine de recherche à un “scientifique” en dit long sur la réalité des relations entre une “science de la finance” et ses ” universitaires” : mais le client est roi ! Le Maitre dicte ses conditions.
Il est dommage que ce goût pour la transparence ne se soit pas répandu au sein de cette grande banque universelle car elle eut peut-être permis de découvrir la gigantesque fraude de 4,9 milliards d’euros (l’affaire dite Kerviel) qui faillit la faire disparaitre par l’énormité des engagements pris sur les marchés.
On constate au final combien l’économie dominante enseignée est porteuse d’une idéologie qui avance masquée derrière les oripeaux de la science et des mathématiques, y compris à l’Université. Les conceptions hétérodoxes et non strictement mathématiques sont marginalisées, au profit d’une doxa néo classique et libérale. Une business school peut-elle développer une critique de la haute finance contemporaine quand ses financeurs sont le secteur marchand et bancaire et son objectif affiché le business ? Exigerait-on d’une école hôtelière de professer une éthique de la frugalité ?

Mais il ne faut pas trop incriminer la seule science économique. D’autres disciplines se sont montrées aveugles aux dérèglements de la haute finance et à la criminalité financière. Pourquoi la sociologie criminelle française ne s’est-elle pas emparée du sujet ? Une sociologie d’Etat qui, alliée à certains juristes, a œuvré – milité devrait-on dire – pour empêcher l’émergence en France d’une discipline criminologique autonome à l’Université.
Copyright Mai 2016-Gayraud-Verluise/Diploweb.com
Mise en page 1
4e de couverture
Les guerres financières existent.
Ce sont de vraies guerres qui tuent et paupérisent les peuples, comme on l’a vu en Grèce. Cette situation stratégique inédite s’explique par la nouvelle puissance des acteurs financiers : banques d’affaires, fonds d’investissements, milliardaires de Wall Street.
Depuis les années 1980, une finance dérégulée, mondialisée et en partie toxique s’est bâti de vastes principautés immatérielles, surplombant les économies et lançant des raids sur des États captifs et des populations tétanisées. Malgré sa responsabilité dans la crise de 2008, la finance-puissance continue d’étendre son emprise, dans l’ombre, usant de stratégies empruntant à l’art de la guerre.
Ce livre en décrypte les ruses et les tactiques. Au-delà, il donne au citoyen des raisons d’espérer : il existe des moyens pour libérer les États et les peuples de ce Léviathan d’un genre nouveau. Là où la Grèce a dû plier face aux banques, l’Islande a su s’extirper du joug de la haute finance par une insurrection démocratique.
Jean-François Gayraud s’est conquis un large public avec Le Monde des mafias, La Grande Fraude, Géostratégie du crime (avec François Thual) et Le Nouveau Capitalisme criminel, tous publiés aux éditions Odile Jacob.


La finance et le capitalisme sont-ils un champ de bataille ?

Source : Youtube, Jean-François Gayraud, 30-05-2016
Entretien avec Jean-François Gayraud, auteur de « L’art de la guerre financière » aux éditions Odile Jacob.
Depuis des années, Jean-François Gayraud martèle son message : les crises économiques sont rarement systémiques, elles ont le plus souvent des origines criminelles. 2008 a confirmé son analyse. Aujourd’hui il précise sa pensée avec « L’art de la guerre financière ».
Source : Youtube, Jean-François Gayraud, 30-05-2016

PARDEM : Éclairages sur la situation internationale



Éclairages sur la situation internationale

Les vacances servent à se reposer, à se ressourcer, à prendre du recul avec les situations et les évènements…

Pour ceux qui veulent profiter de la période estivale pour approfondir leur connaissance des analyses et propositions du Pardem en matière internationale, les articles les plus récents sont disponibles ci-dessous. Ils ont tous été publiés sur le site du Pardem :

http://www.pardem.org

Les analyses :

Israël, une plaie au cœur du Moyen-Orient (en 2 parties)



Adhérez au Parti de la démondialisation !
Pour imprimer le bulletin d'adhésion, cliquez ci-dessous :
http://www.pardem.org/adherer

Toute la télévision avec L'Internaute - dimanche 31 juillet 2016

Dimanche 31 juillet 2016


www.linternaute.com - television
Son combat pour être mère
20 ans d'écart avec son mari
Elle assumeson salaire
Blessée par des critiques
D'apparence flingueuse, Laurence Boccolini, cache en réalité de nombreuses fêlures. Retour sur les secrets bien cachées de l'animatrice. Dossier
Passe-Partout et Passe-Muraille dans la vie
Qui a le plus participéà l'émission ?
Quel est le plus gros gain de Fort Boyard ?
Julien Lepers aurait fait une crise d'ego
Qui est le Père Fouras ? Que devient le fort et les animaux l'hiver ? Les prisons ont-elles vraiment existé ? Découvrez tous les secrets de l'émission Fort Boyard. Anecdotes
VIDÉO  
Sherlock : la saison 4 a enfin une bande-annonce et une date de sortie
A l’occasion de la Comic Con 2016, BBC One a dévoilé une première bande-annonce énigmatique pour la saison 4 de Sherlock. A voir
MAGAZINE
"La Rue des Allocs" : l'émission qui va faire polémique sur M6 cet été
Diffusée le 17 août prochain, l'émission de M6 "La Rue des Allocs" pourrait bien susciter la polémique comme sa grande sœur britannique... En savoir plus
Denis Brogniart : son ami retrouvé mort dans les Pyrénées
Denis Brogniart a perdu un ami, retrouvé mort sur un parcours de randonnée.Triste nouvelle
"Hélène et les Garçons" aux USA, l'incroyable version américaine
Surprise ! "Hélène et les Garçons" devait avoir son remake américain...Explications
Jean-Marc Morandini : "Provisoirement en retrait de l'antenne" sur Europe 1
La station Europe 1 vient d'annoncer que l'animateur sera "provisoirement en retrait de l'antenne" à la rentrée. Tout savoir
Game of Thrones saison 6 : HBO dévoile un bêtisier hilarant
A l'occasion de la fin de la saison 6, découvrez Tyrion, Jon Snow et Daenerys comme vous ne les avez jamais vus. La vidéo
The Walking Dead saison 7 : trailer, date de sortie, streaming... Tout savoir sur la suite !
Il reste encore quatre mois à attendre avant de regarder la suite de The Walking Dead. Pour mieux patienter, voici un trailer inédit. A découvrir
Prison Break saison 5 : Wentworth Miller n'exclut pas une suite
Prison Break viendra faire un baroud d'honneur à la rentrée avec sa saison 5, mais Wentworth Miller n'exclut pas une saison 6. Lire




Sorties de la semaine, actualités des films et des acteurs, dossiers thématiques... Retrouvez le meilleur du 7e art chaque mardi dans notre newsletter Ciné.
Voir le dernier numéro | Je m'abonne
S'ABONNER
A NE PAS RATER CETTE SEMAINE
Cherchant à en imposer face à ses camarades, le jeune Dre Parker va apprendre le karate avec un ancien professeur. Sur France 2, à 20h55. 
Karate Kid
Les quatre derniers agriculteurs découvrent les lettres de prétendant(e)s qu'ils ont reçu. Qui vont-ils choisir de rencontrer ? Sur M6, à 20h55.L'amour est dans le pré
A 16 ans, Juliette est une jeune femme qui ne vit que pour la musique. Mais la violoniste a besoin de l'aide de Joséphine. Sur TF1, à 20h55.Joséphine ange gardien
ET TOUJOURS
Faux auditeurs ?
Chiffres gonflés
Rivalité avec Fogiel
Condamné pour plagiat
Présent dans le PAF depuis le début des années 1990, le journaliste Jean-Marc Morandini est une personnalité à part dans les médias. Lire