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Mobilisation - FO 28Juin
Mardi 28 juin : le bras de fer se poursuit contre le projet de loi Travail
- Manifestation contre le projet de loi Travail du 23 juin 2016. Photographie : F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0
Ce 28 juin, des manifestations sont à nouveau organisées dans toute la France pour exiger le retrait du projet de loi Travail. C’est aussi ce jour-là que les bulletins de la votation citoyenne seront remis à l’État et que les sénateurs devraient adopter une version très libérale du texte.
Le 28 juin, ce sera la onzième journée de mobilisation dans toute la France contre le projet de loi Travail, à l’appel des organisations syndicales et de jeunesse (FO, CGT, FSU, Solidaires, Unef, UNL et FIDL).
A Paris, le cortège partira de la place de la Bastille à 14 heures pour se rendre à la place d’Italie.
De nombreuses manifestations sont aussi organisées en régions. Dans la matinée, elles battront notamment le pavé à Limoges, Tarbes, Evreux, Marseille, Fontenay le Comte, Digne, Avignon, Bastia, Lyon, Laval, Montpellier.
D’autres défilés sont organisés dans l’après-midi à Dijon, Foix, Tours, Grenoble, Saint-Etienne, La Roche sur Yon, Moulins, Mâcon, Vesoul, La Rochelle, Saintes, Rochefort, Périgueux, Decazeville, Millau, Rodez, Villefranche de Rouergue, Metz...
Remise des bulletins de la votation citoyenne
A cette occasion, les centaines de milliers de bulletins de la votation citoyenne, lancée fin mai et clôturée le 27 juin, seront remis au préfet de chaque département. Pour l’Ile-de-France, une délégation les remettra à 10 heures à la présidence de la République.
- Votation à Paris le 13 juin 2016. Photographie : F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0
En fin de journée, les sénateurs devraient adopter une version très libérale du projet de loi. Outre le rétablissement du périmètre national pour les licenciements économiques ou du barème aux prud’hommes, le texte soumis au vote solennel met fin à la durée légale du temps de travail de 35 heures ou augmente les seuils sociaux en entreprise.
L’opposition contre le projet de loi Travail porte principalement sur cinq points-clé : l’inversion de la hiérarchie des normes, les accords de développement et de maintien de l’emploi, les conditions de licenciement économique, le référendum d’entreprise et la médecine du travail.
Plus de quatre mois de mobilisation
Le conflit dure maintenant depuis plus de quatre mois. A l’issue de la dernière journée de manifestations le 23 juin, les organisations syndicales et de jeunesse avaient dénoncé « le mépris » du Président de la République qui « persiste dans son refus d’entendre le mouvement syndical et les 70 % de Français opposés à la loi Travail ». Leurs demandes pour le rencontrer sont restées sans réponse.
Pour ces organisations, « le gouvernement a la responsabilité pleine et entière de trouver une issue à cette crise ». Interrogé sur Europe 1 le 23 juin, Jean-Claude Mailly a accusé le Premier ministre de bloquer l’ouverture d’un dialogue. « S’il acceptait de discuter des points clefs, (et n’était) pas raide comme il l’est depuis plusieurs semaines, ce conflit serait terminé depuis longtemps », a-t-il ajouté. En revanche, il estime que des débats de fonds ont pu être lancés avec la ministre du Travail Myriam El Khomri qu’il a rencontrée le 10 juin et à qui il a remis des propositions.
François Hollande doit « prendre une responsabilité »
Jean-Claude Mailly a aussi estimé que François Hollande, qui a réaffirmé le 23 juin vouloir aller « jusqu’au bout », allait devoir « à un moment donné prendre une responsabilité ». Il a rappelé que les conflits importants, comme le CPE en 2006, s’étaient réglés au niveau de l’Elysée.
Ces organisations préviennent déjà que « si le gouvernement reste sourd », la mobilisation se poursuivra durant le débat parlementaire qui démarrera le 5 juillet à l’Assemblée nationale. Jean-Claude Mailly menace même de poursuivre les actions en septembre si le gouvernement brandit à nouveau le 49-3 pour imposer sa version.
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