Translate

mercredi 1 juin 2016

L'ECONOMIE - mercredi 1 er juin 2016

L'ECONOMIE

mercredi 1 er juin 2016

Vivendi réussit son OPA sur Gameloft

Logo de Vivendi au siège social du groupe français, le 10 mars 2016.
Logo de Vivendi au siège social du groupe français, le 10 mars 2016. CHARLES PLATIAU / REUTERS
Le groupe Vivendi a réussi à prendre le contrôle de l’éditeur français de jeux vidéo sur mobile Gameloft à l’issue de son offre publique d’achat (OPA) hostile qui s’achevait vendredi soir, a annoncé mardi l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le groupe de médias dirigé par Vincent Bolloré disposait lundi d’au moins 61,71 % du capital et de 55,61 % des droits de vote de Gameloft, selon des chiffres communiqués au gendarme de la Bourse par Euronext Paris. « L’initiateur détenant à l’issue de l’offre plus de 50 % du capital et des droits de vote de Gameloft SE, la condition requise en application de l’article 231-9 I du règlement général est satisfaite. L’offre a donc une suite positive », a précisé l’AMF, qui publiera le résultat définitif de l’OPA d’ici à jeudi. Vivendi avait dû relever son offre par deux fois pour emporter le morceau, valorisant finalement Gameloft à quelque 700 millions d’euros. L’issue définitive du processus reste cependant suspendue à une décision de la cour d’appel de Paris à la suite d’un recours engagé par l’éditeur de jeux mobiles, fondé comme Ubisoft par la famille Guillemot.
Après l’entrée impromptue de Vivendi à son capital en octobre 2015, Gameloft — dirigé par Michel Guillemot — avait déclaré son opposition à toute alliance avec le groupe de Vincent Bolloré, qui veut ajouter les jeux vidéo à son portefeuille d’actifs. Quand Vivendi a lancé son OPA à la mi-février, Gameloft a répété que l’opération ne présentait « aucun intérêt stratégique », qu’elle n’était « pas de nature à créer des synergies substantielles » et qu’elle « sous-évaluait significativement la société ». Le groupe a contesté en justice l’autorisation donnée par l’Autorité des marchés financiers à l’OPA. Et si la cour d’appel de Paris a refusé au début de mai de prononcer un sursis à exécution, qui aurait gelé l’offre, elle doit encore se prononcer sur le fond. Vivendi s’est en conséquence engagé à placer les titres Gameloft acquis dans de cadre de son offre sur un compte bloqué, en cas de décision de justice contestant la validité de l’OPA.
Macron pourrait payer autour de 10 000 euros d’ISF. Emmanuel Macron estimait ne pas être redevable de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), mais les vérifications fiscales déclenchées après sa nomination au gouvernement ont débouché sur une réévaluation du patrimoine de son couple, écrit le site d’information Mediapart. Affirmant être en conformité avec le fisc, le ministre de l’économie a dénoncé une volonté de le déstabiliser. A l’issue de discussions avec le fisc, Emmanuel Macron a finalement admis qu’il devait payer l’ISF. Le barème de l’ISF étant faible sur les premières tranches du patrimoine, le rattrapage pourrait toutefois rester inférieur à 10 000 euros, intérêts ou pénalités compris, selon Mediapart.
L’OCDE tire la sonnette d’alarme. L’institution du château de la Muette a appelé mercredi les Etats à éviter d’urgence « le piège d’une croissance molle » en recourant largement dès maintenant à la politique budgétaire pour doper une reprise qui s’annonce « décevante » cette année et « modeste » en 2017. L’Organisation de coopération et de développement économiques a maintenu sans changement ses prévisions pour l’économie mondiale à 3 % cette année, après les avoir abaissées de 0,3 point en février, dans ses perspectives économiquespubliées à l’occasion de la réunion ministérielle des pays membres. Pour 2017, elle s’attend à un léger rebond à 3,3 %.
Tunnel de 57 km. La Suisse inaugure mercredi en grande pompe le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, le plus long au monde (57 km), qui permettra de fluidifier et d’augmenter le trafic entre le nord et le sud de l’Europe. L’ouvrage a coûté 12,2 milliards de francs suisses (10,9 milliards d’euros).
L’audit du Creusot. L’audit lancé à la fin de 2015 dans l’usine Areva du Creusot (Saône-et-Loire) n’a pas détecté, à ce stade, de malfaçons sur les pièces fabriquées par le site, a fait savoir mardi le groupe nucléaire dans un communiqué. Cet audit de l’usine du Creusot, qui fabrique des composants de l’EPR et dont est sortie la cuve du réacteur nucléaire en cours de construction à Flamanville (Manche), a révélé des anomalies dans le suivi de pièces produites dans le passé.
Matignon face à la contestation. La situation se complique encore pour le gouvernement : le conflit sur le temps de travail des cheminots se télescope de nouveau avec l’opposition à la « loi travail » avec une nouvelle grève à la SNCF, cette fois illimitée, commencée mardi soir.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
22,3 %
C’est le bond des immatriculations de voitures neuves, qui ont à nouveau augmenté au mois de mai en France par rapport à mai 2015, a annoncé mercredi le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Il s’est immatriculé 175 837 voitures particulières neuves le mois dernier. Les immatriculations du groupe PSA Peugeot Citroën affichent une hausse de 25,6 % (à 51 912), supérieure à celle du marché. C’est également le cas pour le groupe
Renault avec un bond de 34 % (43 717).

Dans la presse étrangère

Le commerce de l’opium dopé par l’instabilité talibane

Des agriculteurs afghans récoltent la sève d’opium dans un champ de pavot dans le village Naqil situé dans le district de Tarin Kot (province d’Uruzgan), le 29 avril 2016.
Des agriculteurs afghans récoltent la sève d’opium dans un champ de pavot dans le village Naqil situé dans le district de Tarin Kot (province d’Uruzgan), le 29 avril 2016.RATEB NOORI / AFP
La mort du mollah Mansour, chef des talibans afghans, tué en mai par une frappe de drone américaine, pourrait avoir plusieurs répercussions, en particulier sur le trafic de drogue en Afghanistan, rapporte la BBC. Le mouvement, dont il avait officiellement pris la tête l’année dernière, a été refaçonné en un riche cartel de la drogue. L’Afghanistan a maintenant complètement éclipsé l’ancienne plaque tournante de la production mondiale d’opium, le triangle d’or que composent la Birmanie, le Laos et la Thaïlande. Mais savoir si la mort de Mansour réduira la production d’opium en Afghanistan est un point discutable.
La province méridionale du Helmand est un bastion des talibans et représente traditionnellement environ la moitié de la production d’opium en Afghanistan. Un haut fonctionnaire a admis sur la BBC que le conflit intense dans cette province signifiait qu’il n’y a pratiquement aucun effort d’éradication cette saison. Néanmoins, il existe des preuves que certains agriculteurs se détournent du pavot et retournent aux cultures vivrières moins rentables. L’une des raisons est peut-être une maladie mystérieuse qui a durement touché la récolte de pavot l’an dernier. Dans le même temps, il est prouvé également que la production de pavot a augmenté dans les zones qui sont — sur le papier au moins — contrôlées par le gouvernement, par exemple à Mazar-e-Sharif, dans le nord de l’Afghanistan.
Des entretiens de la BBC avec des habitants il ressort que la production de pavot est non seulement tolérée, mais activement soutenue et protégée par la police et les fonctionnaires des gouvernements locaux en échange de pots-de-vin. Il s’agit d’assurer la paix sociale alors que l’économie est faible. Les experts en culture de l’opium observent que c’est une cause qui se répète dans le reste du pays. Mansour est mort, mais, en l’absence d’autres entreprises prospères, le commerce de l’opium est devenu de plus en plus important tant dans les zones gouvernementales que dans les zones contrôlées par les talibans. La production atteint des records historiques et attend de se répandre dans les pays voisins et occidentaux.
« Vous avez des organisations syndicales comme la CGT et FO qui considèrent que si l’on donne du pouvoir aux salariés par l’intermédiaire de leurs représentants syndicaux dans les entreprises, c’est une mauvaise chose (...). Elles considèrent que les salariés sont des êtres mineurs et que l’on peut continuer de mentir. »
C’est ce que déclare Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, dans une interview publiée mercredi dans Le 1. La CGT s’est fait « déborder par ses courants gauchistes » dans la contestation du projet de loi travail, qui est une réforme importante pour les droits des salariés dans l’entreprise, estime-t-il. « Pour notre part, nous avons décidé de ne pas nous laisser embarquer. Nous assumons que le monde change, que cela nous plaise ou non », ajoute-t-il.
L'éco & moi
Développement durable. Consommer autrement. Les Français veulent consommer « responsable et plus durable », et une écrasante majorité d’entre eux (94 %) souhaitent revenir à des produits simples et accessibles à tous, selon une étude publiée lundi. « Pour la première fois depuis 2004, consommer responsable, c’est avant tout consommer autrement” pour la majorité des Français (50,5 %) », souligne GreenFlex, une société de services en développement durable qui a mené cette étude avec le soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).« Consommer autrement » signifie privilégier les produits « éco-labellisés », certifiés éthiques, locaux, moins polluants. Pour 32 % des Français, il s’agit de « ne plus consommer de produits ou services superflus », et, pour 16 %, de « réduire sa consommation en général ». Près des deux tiers des Français (60 %) pensent que consommer autrement, « c’est ne pas gaspiller, jeter », soit une hausse de 11 points en deux ans. Pour 30 % des Français, un produit est responsable « lorsqu’il respecte les différents intervenants dans la production ». Soixante-treize pour cent considèrent que « les individus ont un rôle important pour agir concrètement en faveur du développement durable” ». Environ 38 % consomment moins de viande, ce qui représente une hausse de 5 points par rapport à 2014. Les Français sont aussi plus nombreux à privilégier les produits naturels : 60 % (+ 4 points). Les jeunes se sentent particulièrement impliqués, selon cette étude : pour 75 % des 15-24 ans (+ 3 points par rapport à l’ensemble de la population, et + 8 points en deux ans), la prise en compte du développement durable est « une nécessité ».
Etudes & documents
Le défi des drogues en Europe. Hausse de la consommation d’un cannabis toujours plus puissant, résurgence de l’ecstasy et développement des marchés en ligne, ce sont les principales conclusions du rapport 2016 de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT). Plus de 88 millions d’adultes, soit plus d’un quart des personnes âgées de 15 à 64 ans, de l’Union européenne (UE) ont déjà consommé des drogues illicites, rappelle l’OEDT dans son rapport annuel, publié mardi à Lisbonne. « L’Europe est confrontée à des problèmes de drogue de plus en plus importants. L’offre et la demande de nouvelles substances psychoactives, de stimulants, d’héroïne et d’autres opiacés continuent d’augmenter, ce qui a des conséquences majeures en termes de santé publique », note Dimitris Avramopoulos, commissaire européen pour les affaires intérieures, cité dans l’étude. Le marché des drogues illicites dans l’UE est estimé à 24,3 milliards d’euros en 2013. Avec 38 %, le cannabis (importé ou produit localement) représente la plus grande part de ce marché, et sa production est devenue « un générateur de revenus majeur pour la criminalité organisée », selon l’OEDT.
Source : OEDT.
Comptes de la nation et comptes des administrations publiques 2015. La croissance de l’économie française s’est affermie en 2015 : le produit intérieur brut (PIB) en euros constants a progressé de 1,3 %, après une hausse de 0,6 % en 2014. La consommation des ménages s’est accélérée et les dépenses d’investissement ont rebondi. Les importations ont continué d’augmenter à un rythme plus rapide que les exportations, de sorte que la contribution des échanges extérieurs a été négative. Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages s’est amélioré, en raison essentiellement du dynamisme des revenus d’activité et des prestations sociales en espèce. En 2015, le déficit public au sens de Maastricht s’est établi à 77,5 milliards d’euros, soit 3,6 % du PIB. Il s’est réduit de 7,3 milliards d’euros par rapport à 2014 du fait d’une hausse des recettes plus forte que celle des dépenses.
Sources : Institut national de la statistique et des études économiques.
À lire sur Le Monde.fr

Au Brésil, la révolte des contribuables exaspérés

Le 1er juin, c’est la « Journée de la liberté d’imposition ». Les critiques s’abattent sur le système fiscal brésilien, considéré comme injuste et bureaucratique. Sa réforme est l’une des priorités du gouvernement Temer.
Lire la suite
sources : Le Monde.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire