POI ? POID ?
Pour répondre à quelques interrogations et remarques de mes lecteurs et camarades du POI
au sujet des publications de ce journal perso..
Après les 2 congrès sous l'appellation V ème congrès du POI qui se sont déroulés à Paris les 21 et 22 novembre 2015 ,la scission est désormais assumée . Si je reste fidèle au POI , je reste attentif au positionnement de ceux qui ce sont regroupés dans LE POI D car je continue de penser que les divergences affichées n'étaient pas incompatibles au point de justifier la rupture du cadre commun qu'était le POI.
Cet état de fait est un obstacle de plus pour le mouvement ouvrier sur la voie de la construction de sa représentation politique assurant son indépendance de classe.Au moment où le MEDEF , le gouvernement , tous les partis institutionels du FN au PCF approuvent l'état d'urgence qui met en péril les libertés démocratiques en restreignant considérablement le droit de manifester et de se rassembler, il est indispensable de rassembler toutes les organisations politiques et syndicales en un front commun pour la défense de nos libertés pour la levée de l'état d'urgence et pour refuser l'Union Nationale des fauteurs de guerre .
Si je désapprouve le positionnement des ex-secrétaires nationaux qui ont déserté le cadre commun qu'était le BN du POI pour construire une organisation concurente autour d'un nouveau journal je reste attentif au contenu politique de leurs moyens d'expressions que sont le site et le journal Tribune des travailleurs..
C'est en toute liberté que je m'exprime dans le journal de Boris Victor et que j'exprime mon opinion..
Je fais de même dans les instances de mon parti que sont mon comité local où le comité départemental 38.
Militant syndicaliste ,adhérent du POI je ne suis tenu par aucune discipline de courant et je souhaite garder cette singularité qui est l'expression de ma liberté personnelle.
Ce journal perso est conçu comme une revue de presse permanente et c'est à ce titre que je publie les informations et les publications émanant des formations politiques syndicales ou associatives du mouvement ouvrier et démocratique.Le POId est certe devenu à ce jour une organisation concurente du POI <<canal historique>> mais son positionnement politique reste tout à fait respectable . Je ne vois rien, dans le présent édito de Daniel Glucksteim ,qui serai contradictoire avec le positionnement du POI depuis sa proclamation.
Il fait référence à la tenue de la conférence internationale contre la guerre et l'exploitation qui c'était tenue à Barcelonne à la veille de la première guerre contre l'Irak avec pour mots d'ordre Contre la guerre! ,
Contre l'exploitation ! Je partage sans restriction ces mots d'ordres que l'Entente Internationale des Travailleurs et des peuples devrait de toute urgence reprendre en organisant une nouvelle conférence mondiale ouverte pour construire le mouvement contre la barbarie et la guerre qui ne cesse de progresser ces dernières années.
Pour ma part je reste ouvert à la dicussion avec tous les militants du mouvement ouvrier et démocratique indépendament de leur appartenance politique ou syndicale.
J'attends avec impatience la remise à jour des sites de l'EIT et du POI national qui sont en sommeil depuis juin 2015 ! Je ne manquerai pas de relayer dans ce modeste journal les différentes publications car plus que jamais nous avons besoin de défendre la liberté d'expression et d'opinion pour contrer tous les va- t- en guerre!
BV
http://latribunedestravailleurs.fr
Où est l’intérêt de la classe ouvrière ?
L'éditorial par Daniel Gluckstein - la Tribune des travailleurs du 17 novembre 2015
Les notes discordantes sont rares. Tous les partis politiques institutionnels se prononcent, d’une manière ou d’une autre, pour l’union nationale. Certes, chacun y met un contenu différent, et l’union nationale, au sens fort du terme, a peu de chances de se réaliser (voir ci-contre).
Mais il est un fait : ce 16 novembre, à quelques heures du discours que doit prononcer Hollande devant le Parlement réuni en Congrès, Front national et Les Républicains, UDI et PS, PCF et Front de gauche se sont tous exprimés en faveur de l’état d’urgence et de sa prolongation pour trois mois.
En vertu de l’état d’urgence, les mots d’ordre de grèves et de manifestations prévues dans les prochains jours ont été annulés. Sa prolongation signifierait-elle que grèves, manifestations et actions revendicatives se verraient interdites durant trois mois ? Nous verrons. Mais une chose est sûre : une énorme pression va s’exercer — elle a déjà commencé de s’exercer — sur les organisations syndicales pour qu’elles renoncent, au nom de l’union nationale, à combattre pour les revendications.
Gageons que le gouvernement, lui — état d’urgence ou non —, ne renoncera à aucun de ses plans, aucune de ses contre-réformes. Bien au contraire : il cherchera à mettre à profit cette situation pour accentuer la pression sur les organisations ouvrières pour les amener à participer au « dialogue social » destiné à imposer ces mesures contraires aux intérêts ouvriers.
L’indépendance des organisations syndicales est une condition de la démocratie. L’état d’urgence menace la démocratie. L’argument de la guerre ne le justifie en rien. Oui, c’est bien la guerre qui frappe des victimes innocentes en plein Paris avec une violence inouïe. Comme elle frappe depuis des années des populations civiles en Syrie, en Irak, en Afghanistan. Dans quel but, au fait ? On lit dans l’éditorial du journal Le Monde, pourtant favorable à l’union sacrée et à l’engagement guerrier de la France, cette note discordante : «La seule abomination des pratiques de cette organisation barbare n’explique pas l’intervention de cette coalition internationale. Là encore, c’est la défense des intérêts stratégiques de l’Europe, donc de la France, qui est en cause. » Et Le Monde de préciser qu’il évoque ici « les zones pétrolières sous contrôle de l’Etat islamique ».
A l’heure où une émotion légitime étreint tous les travailleurs et les jeunes de ce pays, on ne peut s’empêcher de penser aux fortes paroles d’Anatole France il y a un siècle : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels. » Il y a vingt-cinq ans, à la veille de la première guerre en Irak, une conférence internationale d’organisations ouvrières venues de tous les continents proclamait, à Barcelone, l’Entente internationale des travailleurs et des peuples sous le mot d’ordre : « A bas la guerre ! A bas l’exploitation ! » Plus que jamais aujourd’hui : « A bas la guerre ! A bas l’exploitation ! Défense de la démocratie et de l’indépendance du mouvement ouvrier ! »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire