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COP21 : un sommet pour l'avenir de la Terre |
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Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans le monde pour réclamer des mesures fortes contre le réchauffement climatique à la conférence de Paris qui s'ouvre lundi, au Bourget, au nord de la capitale, en présence de 150 chefs d'Etat, entourés d'un dispositif de sécurité exceptionnel du fait des récents attentats. Quelque 40 000 personnes, dont 10 000 délégués, sont attendues chaque jour sur le site. Réunis sous la protection de 2 800 policiers et gendarmes, les participants à la COP21 tenteront de sceller un accord mondial pour limiter à 2 °C la hausse du thermomètre par rapport à l'ère préindustrielle. Faute de quoi les climatologues prédisent des conséquences dramatiques : montée des eaux, fonte des glaciers, disparition d'espèces... Les autorités françaises, qui redoutent des incidents, ont assigné à résidence 24 militants écologistes pour les empêcher de manifester. Des échauffourées ont éclaté dimanche après-midi entre forces de l'ordre et des manifestants anti-COP21 place de la République, à Paris, lieu symbolique devenu "mémorial" des victimes des attentats, conduisant à près de 300 interpellations. Plusieurs convois d'activistes ont été interdits d'accès à des zones abritant des sites sensibles. La vente ou le transport de produits inflammables sont provisoirement prohibés en région parisienne. La capitale est également placée sous haute surveillance, avec la mobilisation de 6 300 membres des forces de l'ordre. La circulation sera interdite ou restreinte sur plusieurs axes et les habitants ont été appelés à rester chez eux par crainte d'une congestion des transports publics. "Les conditions sont réunies pour un succès mais il n'est pas encore acquis", a déclaré samedi Laurent Fabius après avoir remis à l'ONU la clé du centre de conférence du Bourget. "On va travailler beaucoup", a-t-il ajouté, se félicitant que 183 pays, représentant 95 % des émissions mondiales, aient fait des promesses chiffrées de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. |
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Arabie saoudite : une émancipation à pas comptés |
Elles viennent d'horizons très divers, mais partagent la même aspiration : faire bouger les lignes. Pour la première fois en Arabie saoudite, pays ultraconservateur, les femmes sont autorisées à voter et à se présenter comme candidates dans le cadre des élections municipales qui se tiendront le 12 décembre, rapportent The Saudi Gazette et Arab News. Près de mille d'entre elles sont ainsi entrées en campagne dimanche afin de décrocher un siège de conseiller municipal (284 sont à pourvoir). Les règles sont strictes : aucune photo ne doit apparaître sur les tracts et, ségrégation oblige, les candidates ne peuvent s'adresser directement aux hommes lors des rassemblements électoraux, soulignent The Daily Telegraph etForeign Policy. Architecte et professeure de 37 ans, Haifa Al-Hababi se félicite du fait que le rôle des femmes change, qu'elles ne soient plus systématiquement cantonnées à la maison, mais plus impliquées dans la vie publique. Elle-même s'est portée candidate à visage découvert, sans l'abaya (voile traditionnel). Vu de l'Occident, cela peut paraître anodin, mais dans le royaume très rigoriste qu'est l'Arabie saoudite, c'est un grand pas en avant, constate NBC News. Beaucoup, cependant, reste à faire pour que l'émancipation devienne réalité. En effet, les 10 millions de femmes du pays n'ont toujours pas le droit de conduire – fait unique au monde – et demeurent dépendantes de leurs chaperons masculins pour toutes les démarches basiques de la vie courante. Comme l'expliquait le New York Timesdans un éditorial, au début de novembre, cette avancée est toute relative. D'abord parce que les conseils municipaux ne possèdent guère de pouvoir. Ensuite, parce que, contrairement à son prédécesseur Abdallah, le roi Salman, intronisé en janvier, est davantage préoccupé par les questions économiques et sécuritaires que par la nécessité de promouvoir de nouvelles réformes politiques. |
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