Portugal : compte à rebours pour le gouvernement Coelho |
Le premier ministre portugais de centre droit, Pedro Passos Coelho, a mis en garde lundi contre une éventuelle arrivée au pouvoir de la gauche, synonyme de "ruine" du Portugal, à la veille d'un vote au Parlement qui risque de provoquer sa chute et suscite d'ores et déjà l'inquiétude des investisseurs. Reconduit à l'issue des législatives du 4 octobre mais désormais privé de la majorité absolue, le gouvernement ne tient plus qu'à un fil : le Parti socialiste, soutenu par le Bloc de gauche, proche du Syriza grec, et le Parti communiste, semblent sur le point d'accéder au pouvoir. Devant cette perspective, M. Passos Coelho a assuré que la politique "irréaliste" d'un éventuel gouvernement socialiste menaçait "le redressement des finances publiques". La politique d'austérité suivie par la droite depuis 2011 "a détruit la vie de millions de Portugais", lui a rétorqué le secrétaire général du Parti communiste, Jeronimo de Sousa. En position de force après avoir reçu le feu vert de son parti et de l'extrême gauche, le chef des socialistes, Antonio Costa, s'apprête à faire voter mardi après-midi une motion contre le gouvernement, qui entraînerait sa démission à peine onze jours après avoir pris ses fonctions. |
Soucieux de rassurer les créanciers du Portugal, pays sorti en mai 2014 d'un plan de sauvetage international de 78 milliards d'euros, M. Costa a affirmé à maintes reprises qu'un futur gouvernement dirigé par le PS respecterait les règles européennes. Mais le Bloc de gauche, adepte d'une renégociation de la dette, et le Parti communiste, partisan d'une sortie du Portugal de la zone euro, ne sont pas près de faire taire leurs divergences sur ces sujets avec le Parti socialiste. Optimiste, le PS prévoit certes de ramener le déficit public à 2,8 % du PIB en 2016 dans son programme, mais revendique en même temps une lecture "plus intelligente et flexible" du traité budgétaire européen signé en 2012… |
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Grèce : la zone euro espère aboutir d'ici au "début de la semaine prochaine" |
La zone euro espère parvenir au plus tard "en début de semaine prochaine" à un accord avec les autorités grecques permettant le déboursement des 2 milliards d'euros promis à Athènes, a expliqué lundi le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Les discussions bloquent principalement sur les saisies immobilières. Les créanciers réclament des mesures pour les faciliter, mais Athènes veut maintenir certaines dispositions permettant de protéger la majorité des ménages endettés. Sur ce point, "nous devons trouver une solution équilibrée qui protège les plus vulnérables et permettent aux banques de se remettre à prêter", a estimé Pierre Moscovici, le commissaire européen chargé des affaires économiques. |
La zone euro a mis de côté une enveloppe de 10 milliards d'euros pour les banques grecques, dans le cadre du plan d'aide de 86 milliards décidé cet été, mais compte également sur l'intervention d'investisseurs privés. |
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L'agence Fitch abaisse à son tour la note de la dette de Volkswagen |
L'agence de notation Fitch a abaissé à son tour lundi la note de la dette du constructeur automobile, qui a avoué deux tricheries aux normes antipollution, emboîtant le pas aux deux autres agences, Moody's et Standard and Poor's. Jusqu'à présent au niveau "A", la note de la dette à long terme de Volkswagen est descendue de deux crans, à "BBB+", et reste assortie d'une perspective négative, ce qui signifie qu'un nouvel abaissement pourrait être envisagé à court terme. "Cette dégradation reflète les problèmes de gouvernance, de direction et de contrôle interne mis en lumière" par le scandale de l'installation sur le moteur de onze millions de véhicules d'un logiciel capable de truquer les contrôles antipollution, argumente Fitch. |
L'agence précise que sa décision d'abaisser la note de Volkswagen tient aussi compte des "effets financiers directs et indirects qui peuvent être attendus du fait de cette crise", comme le coût du rappel des véhicules posant problème, de potentiels amendes et procès partout dans le monde, ainsi qu'une éventuelle baisse de chiffre d'affaires. Volkswagen a annoncé lundi proposer un avoir de 1 000 dollars aux Etats-Unis aux propriétaires de voitures truquées. Fitch s'attend à ce que la facture finale soit "substantielle". |
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Report de la réforme de la dotation aux collectivités locales |
La commission des finances de l'Assemblée a entériné lundi le report d'un an, au 1er janvier 2017, de la réforme contestée de la dotation globale de fonctionnement (DGF), aide de l'Etat aux collectivités territoriales. Manuel Valls avait annoncé mardi dernier le report d'un an de l'application de la DGF. Le gouvernement a donné son accord à la création d'un groupe de travail sur la réforme de la DGF rassemblant des députés et des sénateurs de tous les groupes. Le chef du gouvernement avait déclaré que la réforme, critiquée par des dirigeants de collectivités locales de droite comme de gauche, comportait "des incertitudes" et qu'il convenait"de laisser du temps" afin de l'affiner. |
D'un montant de 37 milliards d'euros, la DGF est le principal concours financier de l'Etat aux collectivités locales. |
TEXTOS |
Italie : le pape François, qui doit prononcer mardi un important discours axé sur le monde du travail, a choisi de le faire à Prato, petite cité toscane, "capitale" depuis toujours du textile italien, mais aussi... chinois. Située à une vingtaine de kilomètres de Florence, où le pape se rend ensuite en visite pastorale, Prato compte officiellement plus de 16 000 Chinois sur un total de 191 000 habitants. Mais officieusement, ils seraient entre 30 000 et 50 000, soit près d'un quart de la population, dont de nombreux clandestins vivant dans des conditions souvent inhumaines.
Transport : environ 113 000 passagers ont été affectés lundi par une nouvelle journée de grève du personnel navigant de Lufthansa, et de nouvelles perturbations, mais moindres, étaient à attendre mardi, malgré une nouvelle offre de la compagnie au syndicat gréviste.
Internet et horlogerie : l'horloger suisse TAG Heuer, filiale du groupe de luxe français LVMH, a dévoilé lundi à New York sa première montre connectée, conçue avec Google et Intel, pour rivaliser avec l'Apple Watch. Cette montre reprend les lignes de la Carrera, un classique popularisé par l'acteur Brad Pitt.
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Publicité et alcools :la commission des affaires sociales de l'Assemblée a maintenu lundi, dans le cadre de la loi Santé, la disposition votée par le Sénat qui assouplit le volet de la loi Evin relatif à la publicité des boissons alcooliques, notamment du vin. La Haute Assemblée a adopté en septembre un amendement distinguant la publicité sur les boissons alcooliques et l'information œnologique.
Presse : aucun quotidien national français ne paraîtra mardi, selon Presstalis, en raison d'une grève organisée par la CGT du livre par solidarité avec un appel à la grève de vingt-quatre heures à l'AFP. Le syndicat de la presse quotidienne nationale a vivement réagi, en"s'insurgeant contre un tel blocage". "Pourquoi les quotidiens nationaux sont-ils pris en otage, dans le cadre d'une négociation qui ne les concerne pas directement et qui a trait à l'accord d'entreprise de l'AFP ?"
Transports : le Conseil d'Etat a rejeté lundi les recours contre le décret déclarant d'utilité publique les travaux de construction de l'itinéraire français d'accès au tunnel franco-italien, partie du projet de liaison à grande vitesse (LGV) entre Lyon et Turin. Ce décret était contesté.
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"Je suis pour deux choses, la préservation de l'alliance Renault-Nissan dans ses équilibres tels que signés en 2002, deuxièmement l'intégration opérationnelle des deux groupes" |
Le ministre de l'économie Emmanuel Macron a défendu mardi la gouvernance actuelle de l'alliance entre Renault et Nissan et a rejeté tout projet de fusion entre les constructeurs automobiles. Un bras de fer entre le PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, et M. Macron, s'est installé depuis la brusque montée de l'Etat au capital du groupe français, en avril, afin de s'assurer les droits de vote doubles prévus par la loi Florange. Emmanuel Macron a répété mardi que la montée au capital de Renault de l'Etat était temporaire. "Nous repasserons à 15 % de détention dès que les intérêts patrimoniaux des contribuables seront pleinement préservés, c'est-à-dire qu'on ne va pas perdre d'argent dans cette opération, on n'est pas loin de pouvoir le faire, mais il faut le faire de manière progressive", a-t-il dit. Le conseil d'administration de Renault n'est pas parvenu vendredi à résoudre le conflit sur la répartition des pouvoirs au sein de l'alliance entre le constructeur français et Nissan, mais est tombé d'accord pour soutenir de nouvelles discussions et tenter ainsi de sortir de l'impasse. |
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CGT : Martinez reconnaît des « inégalités » dans la mobilisation
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Sans parler d'échec, Philippe Martinez a reconnu que la journée d'action interprofessionnelle du 8 octobre n'avait pas répondu à ses attentes. Le secrétaire général de la CGT s'exprimait, le 5 novembre, devant la commission exécutive (CE) de sa centrale, composée de 56 membres, une intervention dont Le Monde peut révéler la teneur. Rendant compte de "réunions téléphoniques" avec des fédérations et des unions départementales (UD), Philippe Martinez a relevé que "des organisations ont ainsi demandé de l'aide face à la montée du Front national dans la perspective des élections régionales ou bien sûr la question des réfugiés". "Nous devons veiller à ce que tout le monde en ait la même vision", a-t-il commenté de manière elliptique.
Mais c'est sur l'analyse de la journée d'action du 8 octobre que son propos a le plus détonné : "Les retours, a-t-il déclaré, montrent des inégalités de mobilisation selon les territoires et les professions. Mais ce qui ressort de façon quasi unanime, c'est le manque de visibilité des appels à l'action dans les entreprises, l'absence des salariés, voire des syndiqués, dans les cortèges et les rassemblements. Ces absences sont notées, y compris quand des mots d'ordre spécifiques ou des initiatives existent dans l'entreprise". Pour Philippe Martinez, "de plus en plus, les salariés sont convaincus que des succès revendicatifs sont possibles au sein de leur établissement mais que c'est plus difficile à l'échelle d'un groupe, au niveau national, voire impossible au niveau interprofessionnel".
Une problématique qui interpelle le patron de la CGT...
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Lu sur Questions sociales
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : COP21 : François Hollande fait le forcing |
Le Figaro économie : Emmanuel Macron lance une loi pour "gagner la bataille du numérique" |
Financial Times : La surabondance de l'offre de pétrole va inonder la demande jusqu'en 2020 |
The Wall Street Journal : La crise au Brésil frappe la classe moyenne émergente |
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