Attentats du 13 novembre : les Bourses en recul, pas durable |
La Bourse de Paris a ouvert en nette baisse lundi (– 1,06%), en réaction aux attentats meurtriers du 13 novembre et à leurs possibles conséquences économiques et géopolitiques. Les autres places européennes étaient aussi en net recul lundi matin. En Asie, Tokyo a clôturé en recul de 1,04 %. Les attentats de vendredi à Paris et à Saint-Denis qui ont fait au moins 129 morts pourraient entraîner lundi un bref repli des Bourses mondiales, mais leur impact sur l'économie et les marchés financiers devrait être limité, estiment des analystes. D'ailleurs, en milieu de matinée, elles étaient toutes repassées dans le vert. En outre, si jamais cet attentats entraînent une détérioration de la confiance en Europe et, par exemple, une chute des recettes touristiques, cela renforcera la détermination de la Banque centrale européenne (BCE) à soutenir l'activité, et donc, vraisemblablement, à assouplir sa politique monétaire lors de sa réunion de décembre. "En premier lieu, il y a évidemment de l'émotion et de la compassion pour les victimes et leur famille. Maintenant si l'on essaie de regarder froidement la réalité économique, on peut s'interroger sur les conséquences de ces attentats, sur le tourisme et la consommation avec l'Etat d'urgence qui a été décrété et les fêtes de fin d'année qui approchent", observe Alexandre Baradez, analyste de marché pour IG France. L'industrie du tourisme contribue pour environ 7,5 % au produit intérieur brut de la France. Les analystes financiers, évoquant notamment les attentats commis à Londres et à Madrid en 2004 avec près de 250 personnes tuées dans les deux villes, notent que l'histoire montre que ce genre d'événements n'a guère d'effets durables sur les marchés financiers ou l'activité économique. |
"Aussi terribles que soient ces événements (…) l'activité économique tend plutôt à être assez résistante. La Grande-Bretagne, l'Espagne et la France elle-même ont toutes vu leurs économies être peu affectées par des atrocités terroristes commises par le passé", a dit Howard Archer, économiste chez IHs Global Insight. |
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Récession temporaire au Japon ? |
Le Japon est retourné en récession au troisième trimestre en raison notamment de la réticence des entreprises à investir, ce qui pourrait contraindre les autorités à de nouvelles mesures de stimulation pour relancer une économie toujours fragile. La plupart des analystes s'attendent à une croissance modeste pour le trimestre en cours, les entreprises hésitant toujours à puiser dans des bénéfices record pour augmenter les salaires. Le produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 0,8 % en rythme annualisé au troisième trimestre, montrent les données préliminaires publiées lundi par le gouvernement. Le pays est donc à nouveau en récession puisque le PIB de l'archipel s'était déjà contracté au deuxième trimestre, de 0,7 % en rythme annualisé, selon un chiffre révisé. Ces chiffres sont un revers pour le premier ministre, Shinzo Abe, et montrent les limites de son programme pour relancer la troisième économie mondiale, baptisé "abenomics". |
"Une importante baisse des stocks est le principal facteur qui explique la contraction au troisième trimestre", a commenté Takeshi Minami, économique à l'institut de recherche Norinchukin. "La faiblesse des investissements est également un souci, mais si l'on exclut ces facteurs, les chiffres du PIB ne sont pas si mauvais." Le retour en récession était attendu par les responsables de la Banque du Japon, qui prédisent une croissance du PIB sur les trimestres à venir en se basant sur des chiffres montrant un frémissement de la consommation des ménages et de la production industrielle. |
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Le G20 utilisera tous les outils possibles pour soutenir l'économie mondiale |
Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 réunis pour deux jours en Turquie se sont engagés à utiliser tous les outils à leur disposition pour soutenir une croissance économique à la fois déséquilibrée et inférieure aux attentes, selon un projet de déclaration dont Reuters a pu prendre connaissance dimanche. Les discussions d'ordre économique de cette instance ont cependant été réléguées au second plan par celles portant sur la lutte contre le terrorisme, dans la foulée des attentats perpétrés vendredi à Paris. Pour tenter d'apaiser les inquiétudes concernant la conjoncture économique mondiale déprimée, les dirigeants réunis à Belek, en Turquie, ont annoncé qu'ils s'en tenaient à leur objectif de doper le produit intérieur brut (PIB) total des pays du G20 de 2 points de pourcentage supplémentaires d'ici à 2018. |
Avec vraisemblablement la Réserve fédérale à l'esprit, les dirigeants du G20 insistent sur la nécessité de "calibrer avec soin" les décisions de politique monétaire et de les communiquer clairement. Ces derniers se sont également mis d'accord, comme prévu, sur un ensemble de mesures destinées à lutter contre l'évasion fiscale des entreprises, même s'il est permis de s'interroger sur la mise en œuvre des dispositifs retenus par les pays membres. |
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Les ventes des éditeurs européens de logiciels à nouveau en nette hausse |
Les cent premiers éditeurs de logiciels européens ont vu leurs ventes accélérer à nouveau en 2014, selon une étude publiée lundi par la société d'investissement Truffle Capital. Après une décélération en 2013 (à + 2,7 %), la progression des ventes de logiciels a atteint 6 % l'an dernier, à 44,4 milliards d'euros, tandis que le chiffre d'affaires global des cent entreprises a augmenté de 8,3 % à 62,2 milliards. Les cinq premiers éditeurs européens – l'allemand SAP, le français Dassault Systèmes, le britannique Sage, le suédois Hexagon et l'allemand Wincor Nixdorf – réalisent 53 % du chiffre d'affaires du créneau, et concentrent 68 % des profits. "Forts de 44 milliards d'euros de chiffre d'affaires global, 67 000 emplois dans la R&D [recherche et développement], 5,2 % de croissance et 7 milliards d'euros investis dans la recherche, les éditeurs de logiciels sont devenus une composante majeure de l'économie européenne, ainsi que sa principale source d'innovation", a souligné M. Roques, fondateur de Truffle Capital. |
La France place le plus grand nombre d'entreprises dans le "top 100" des éditeurs européens, avec 22 compagnies. |
TEXTOS |
Agroalimentaire : le producteur français de volailles Duc a vu son activité diminuer de 4,88 % au troisième trimestre, pâtissant des pertes de marché et des fortes chaleurs de l'été.
Attentats-Solidarité : le record a été battu dimanche lors de la 155e vente des Hospices de Beaune pour la pièce de charité, vendue à 480 000 euros, au profit notamment des victimes des attentats de Paris, a constaté l'AFP.
Portugal : la Banque centrale européenne (BCE) a ordonné à la banque portugaise Novo Banco de combler un besoin en capitaux de 1,4 milliard d'euros, une contrainte qui risque de compliquer encore le processus de vente de la banque née du sauvetage de Banco Espirito Santo (BES) opéré l'an dernier.
Défense : la Turquie a annulé un appel d'offres portant sur un système de missiles de défense de longue portée attribué en 2013 à une entreprise chinoise, une décision qui avait alors soulevé les interrogations des alliés occidentaux d'Ankara, a déclaré dimanche à Reuters un responsable au sein du cabinet du premier ministre turc. La Turquie, membres de l'OTAN, avait choisi il y a deux ans China Precision Machinery Import and Export Corp (CPMIEC), qui avait mis 3,2 milliards d'euros (3,4 milliards de dollars) sur la table, pour ce système. Or, la société chinoise fait l'objet de sanctions américaines pour violation de l'acte de non-prolifération visant l'Iran, la Corée du Nord et la Syrie.
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Roumanie : le premier ministre désigné, Dacian Ciolos, ancien commissaire européen chargé de l'agriculture, a annoncé hier la liste de son exécutif, regroupant des technocrates sans étiquette ayant travaillé à Bruxelles, ou issus du secteur privé et du milieu associatif.
Asie : la Chine s'attend à une croissance de son PIB d'environ 7 % cette année, a déclaré Xi Jinping. Le FMI s'attend, lui, à une croissance de 6,8 % pour cette année en Chine et à une poursuite du ralentissement, à 6,3 %, en 2016.
Technologies : "Il semblerait bien que les normes de Bluetooth puissent passer un niveau supérieur dès l'année prochaine… Le Bluetooth Special Interest Group [SIG] a présenté ses axes de recherche et développement pour 2016" (…), rapporte WebZeen. "Le signal du Bluetooth tel que nous le connaissons serait plus puissant, pour atteindre une porté jusqu'à 4 fois plus importante qu'actuellement. Toutes ces évolutions du Bluetooth destinées à voir le jour n'ont qu'un seul objectif : pouvoir répondre aux besoins du marché autour des objets connectés. Un marché en croissance exponentielle, estimé par le SIG d'une valeur entre 2 et 11 milliards de dollars dans les dix ans à venir".
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"Je salue les bons progrès réalisés par les autorités grecques et les institutions dans les discussions sur les mesures prévues par la première série d'étapes et sur les mesures pour le secteur financier, qui sont essentielles au succès du processus de recapitalisation. Un accord a été conclu sur de nombreux points" |
La Grèce et ses bailleurs de fonds de la zone euro sont parvenus à un accord sur de nombreux points du programme de réformes qu'Athènes doit mettre en œuvre en échange de nouveaux prêts, a annoncé dimanche Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe. L'aval des créanciers internationaux aux réformes est nécessaire au versement de la prochaine tranche d'aide financière, d'un montant de deux milliards d'euros, qui doit être suivie d'une enveloppe de dix milliards pour la recapitalisation du secteur bancaire. Mais les discussions, qui auraient dû être conclues à la mi-octobre, ont pris du retard en raison de divergences sur plusieurs points, à commencer par le sujet politiquement délicat des saisies immobilières. |
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La CGT, une entreprise qui n'applique pas les revendications… de la CGT |
La CGT est aussi une entreprise. Elle emploie à son siège de Montreuil (Seine-Saint-Denis) entre 80 et 90 salariés en CDI, auxquels s'ajoutent quelques CDD, des stagiaires et des contrats d'apprentissage. Le 17 novembre, une assemblée générale est organisée pour discuter du projet d'accord d'entreprise entre l'administration de la CGT et le syndicat CGT du personnel de la confédération. Rien que de très banal dans une entreprise (presque) comme les autres. Sauf que la CGT, qui dénonce haut et fort les accords dérogatoires au code du travail, a introduit dans ce projet une clause… dérogatoire.
Cet accord relatif aux conditions de travail et à la gestion des personnels techniques et administratifs de la confédération est destiné à se substituer à celui du 15 novembre 2005 afin de "tenir compte des évolutions législatives et réglementaires". Sur les conditions d'embauche, de rupture en cours de période d'essai, de rupture de contrat de travail à durée indéterminée, il s'inscrit dans un registre très classique à toute entreprise. Il est précisé, loin de la revendication de la CGT d'accorder au comité d'entreprise un droit de veto sur les licenciements, que "toute rupture conventionnelle ne peut être conclue sans l'avis consultatif des élus du comité d'entreprise". Règlement intérieur et "règles de savoir-vivre"
La durée du travail est de 35 heures hebdomadaires. Mais elle "est organisée sous la forme de semaines de 35 h 45 de travail effectif compensée par l'octroi de 6 jours de RTT"… |
Lu sur Questions sociales |
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Dans la guerre |
Le Figaro économie : Accident du TGV : la SNCF reporte l'ouverture de la ligne Est |
Financial Times : Allergan met en garde les Etats-Unis contre toute tentative de bloquer un accord |
The Wall Street Journal : Le marché des produits pour enfants grimpe |
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