17
Juin
2015
[Vos sous...] Pensez à renégocier rapidement vos crédits !
Une fois n’est pas coutume, petit conseil financier.
Comme on s’achemine de plus en plus vers un défaut grec
bon, enfin, un gros problème quoi (dont l’étendue des conséquences reste à définir), il est probable que nous allons quitter définitivement l’ère des taux d’intérêts très bas.
Ainsi, si vous avez des crédits, surtout immobiliers, à taux de 3%, 4 %, 5 %, n’hésitez pas à les renégocier avec les banques (en demandant bien des possibilités de transférabilité si vous revendez un jour, pour conserver le crédit à bas taux, option importante !). Cela génère une économie qui compense souvent les pénalités anticipées, à vous d’étudier et de comparer, ou de vous faire aider…
D’expérience, je vous conseille aussi de regarder ce que vous proposeront des courtiers spécialisés, comme empruntis, meilleurtaux, cafpi etc (publicité gratuite – mais je viens de tester avec un très bon courtier, et c’était vraiment très efficace…).
Lire ce papier des Echos :
La vague de baisse des taux des crédits immobiliers touche à sa fin
Un certain nombre de banques ont annoncé des hausses douces comprises de 0,1 à 0,3 point. Si le coût du crédit se stabilise, le nombre de renégociations va progressivement se résorber.
Les emprunteurs vont sans doute devoir changer leurs habitudes. Depuis trois ans, les taux de crédit ont été divisés par deux, parvenant à fin mai à un plancher historique de 2,01 % pour une durée moyenne d’un peu plus de dix-sept ans, selon le baromètre Crédit Logement/CSA. Or, cette longue parenthèse commence à se refermer.
Les taux des crédits vont-ils remonter ?
Dans les faits, les taux proposés aux emprunteurs sont toujours au plus bas. Mais une hausse se profile bel et bien. Selon les courtiers en crédit, certaines banques ont déjà annoncé des hausses, plutôt douces, comprises de 0,1 à 0,3 point. Plusieurs grands réseaux sont déjà concernés, soit au niveau national, soit localement via une banque régionale. « Désormais, quinze de nos banques partenaires vont dans ce sens », confirme Sandrine Allonier, responsable des relations bancaires chez Vousfinancer.com. Autre cas de figure possible : un prêteur laisse ses barèmes inchangés, mais ne négocie plus aucun rabais, alors qu’il les acceptait jusque-là. Ce serait une sorte de hausse invisible. Mais gare à l’image d’un mouvement généralisé et brutal : « Les taux ne remontent pas pour tout le monde, selon le type de clientèle que les banques souhaitent cibler », souligne Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com. Par ailleurs, les crédits sont si bon marché que la route vers des taux « chers » sera de toute façon longue.
Comment expliquer ce retournement ?
La réponse est d’abord d’ordre technique : il existe un lien indirect entre le taux auquel l’Etat s’endette à dix ans (OAT) et celui appliqué par la banque sur un crédit immobilier. Les ressources nécessaires à refinancer le crédit sont en effet pour partie liées au niveau des taux longs. Ainsi, le passage de l’OAT d’environ 2 % en 2014 à 0,35 % début avril 2015 a bien correspondu à la chute des taux de crédit. Or, ces dernières semaines, ces mêmes OAT se sont tendues, jusqu’à 1,32 %, ce qui reste historiquement plutôt faible. « Mais il existe un seuil psychologique à 1,50 % dont on s’approche », prévient Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis. Le mécanisme qui a conduit à la plongée des taux du crédit est donc entrain de s’inverser. Par ailleurs, au-delà de l’OAT, les banques se refinancent actuellement à des conditions particulièrement attractives grâce à la généreuse politique monétaire de la BCE. Remonter le « prix à la pompe » du crédit revient actuellement à améliorer leur marge sur le crédit.
Est-ce la fin des renégociations de crédit ?
Le crédit bon marché a suscité ces derniers mois de nombreuses demandes de rachat ou de renégociation de crédit, entraînant, parmi d’autres désagréments, de gigantesques engorgements dans l’examen des dossiers. Un tonneau sans fond puisque chaque nouvelle baisse des taux de crédit générait un nouveau stock d’emprunteurs ayant intérêt à cette opération. Si le coût du crédit se stabilise, le nombre de renégociations devrait progressivement se résorber. « D’ores et déjà, certains réseaux ne veulent plus traiter ce type de dossier », remarque Sandrine Allonier. A l’avenir, les banques pourront davantage se concentrer sur les « vrais » crédits, pour lesquels la demande s’est ressaisie.
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