52 mesures pour simplifier la vie des entreprises |
Deux ans après l'annonce du "choc de simplification", le gouvernement présente lundi un nouveau train de mesures pour les particuliers, notamment les adultes handicapés, et les entreprises, en premier lieu dans l'agriculture et l'industrie. Sur les 92 mesures dévoilées par le secrétaire d'Etat chargé de la réforme de l'Etat et de la simplification, Thierry Mandon, quarante concernent les démarches administratives des particuliers, dont une dizaine visent spécifiquement les handicapés. Les entreprises bénéficieront pour leur part de 52 nouvelles mesures, dont le remplacement "quand cela est possible" des contrôles sur place dans les exploitations agricoles par des contrôles sur pièce à partir de janvier 2016, par exemple pour les vérifications des surfaces. L'industrie sera également délestée de plusieurs obligations environnementales, à commencer par les analyses de rejets dans l'air et l'eau, dont la fréquence "pourrait être réduite sur la base d'une justification de l'exploitant" dès le second semestre 2015. La taxe générale sur les activités polluantes (TAGP) des installations classées pour la protection de l'environnement (IPCE) sera supprimée fin 2015 et le délai de recours contre les autorisations accordées à ces sites potentiellement dangereux sera réduit à six mois à compter de l'avis de publication. Le secteur du bâtiment est aussi le principal bénéficiaire identifié de l'augmentation du temps de travail des mineurs apprentis, envisagé par le gouvernement pour le premier semestre 2016. Patronat et syndicats seront "très prochainement amenés" à discuter d'un relèvement pour ces mineurs apprentis des durées maximales de huit à dix heures par jour et de trente-cinq à quarante heures par semaine, voire davantage "à titre exceptionnel". |
Selon le gouvernement, 368 mesures ont été identifiées dans le cadre du "choc de simplification" annoncé début 2013 par le président, François Hollande, dont plus de la moitié sont "en cours de mise en œuvre", tandis que près de 40 % sont déjà effectives, et ont généré "3,3 milliards d'euros de gains depuis septembre 2013". |
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Désaffection pour les autos françaises ? |
Les immatriculations de voitures particulièresneuves en France ont reculé de 4,0 % en mai, un mois émaillé cette année de jours fériés, après une légère progression en avril (+ 2,3 %), a annoncé lundi le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Le groupe PSA recule de 12,8 % ; le groupe Renault, de 3,1 %. Les groupes étrangers progressent de 1,8 %. Sur les cinq premiers mois de l'année, le marché français des voitures particulières neuves est en hausse de 3,8 % en données brutes, ajoutent les constructeurs. A nombre de jours ouvrables comparables, le nombre des immatriculations de voitures particulières neuves en France ressort en hausse de 7,3 % en mai par rapport au même mois de l'an dernier, selon les constructeurs. |
Les Français se disent de moins en moins attachés aux marques automobiles de leur pays et semblent voués à acheter bien moins de véhicules diesel qu'aujourd'hui, et davantage de voitures hybrides que d'électriques, selon une étude publiée lundi. Selon ce baromètre automobile annuel réalisé par TNS Sofres, seuls 43 % des Français interrogés se disent "attachés aux marques françaises", alors que ce chiffre était de 46 % l'année dernière et de 52 % en 2012. |
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Consolidation de l'industrie des puces |
Le géant américain des puces informatiques Intel est sur le point d'acheter pour plus de 16 milliards de dollars son compatriote Altera, accélérant la consolidation du secteur, écrivent dimanche leNew York Times et le Wall Street Journal. Intel, qui avait déjà approché Altera en avril, offrirait 54 dollars par action, ce qui valoriserait le groupe à 16,26 milliards de dollars. Le prix unitaire, qui est identique à celui proposé par Intel en avril, représente une prime de 10,54 % comparé au cours de clôture vendredi soir à Wall Street de l'action Altera, connu pour ses composants reprogrammables. |
Cette opération constituerait la plus grosse acquisition jamais réalisée par Intel et confirmerait le mouvement de consolidation du secteur. Jeudi, c'est l'américano-singapourien Avago Technologies qui a mis la main sur Broadcom, pour 37 milliards de dollars. |
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Les cadres dirigeants restent en moyenne quatre ans à un poste |
Les cadres dirigeants restent en moyenne 4,1 ans à un poste et plus d'un sur cinq avait choisi la mobilité en 2014, selon un baromètre publié lundi par Deloitte. L'étude montre que 22 % d'entre eux ont changé de poste ou d'entreprises en 2014. Ce taux de mobilité, même s'il n'atteint pas les niveaux enregistrés avant la crise (28 % en 2007) est relativement stable depuis plusieurs années. Les cadres ayant quitté leur poste ont dans la même proportion changé d'entreprise ou opté pour une mobilité interne. Plus les cadres dirigeants sont jeunes et plus ils bougent indique également l'étude, avec un taux de mobilité de 32 % chez les moins de 35 ans contre 12 % chez les 55 ans et plus. Les raisons qui les poussent à changer de poste sont d'abord la possibilité d'avoir de nouvelles responsabilités (57 %), devant la perspective d'une meilleure évolution de carrière (40 %), le besoin de changer d'environnement professionnel (30 %) ou une rémunération plus attractive (25 %). |
Les signes de "reprise" commencent-ils à avoir des effets sur le chômage ? Réponse lundi à 18 heures avec la publication du nombre d'inscrits à Pôle emploi à la fin d'avril, mais le gouvernement n'attend pas de miracle avant la fin de 2015. A la fin de mars, il avait dévoilé une énième série de chiffres implacables : 3,51 millions de personnes sans aucune activité, et 5,29 millions à la recherche d'un travail dans l'Hexagone, du jamais-vu ! |
TEXTOS |
Asie : la Chine et la Corée du Sud ont officiellement signé lundi un accord de libre-échange qui supprimera les droits de douane sur plus de 90 % des biens échangés d'ici à vingt ans. La Chine est le plus gros partenaire commercial de la Corée du Sud. Les échanges entre les deux pays se sont élevés en 2014 à environ 214 milliards d'euros.
France : l'activité dans le secteur manufacturier s'est à nouveau contractée en mai, mais à son rythme le plus faible depuis un an grâce notamment à une petite hausse des commandes à l'export, selon les résultats de l'enquête Markit
Irak : les organisations humanitaires s'apprêtent à lancer un appel de fonds de 500 millions de dollars pour répondre à la crise en Irak, a annoncé lundi l'Unicef à la veille d'une rencontre internationale à Paris sur l'Irak et la Syrie.
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Chine : l'activité manufacturière en Chine en a atteint en mai son niveau le plus élevé en six mois mais la production industrielle dans la deuxième économie mondiale continue à faire face à d'importants obstacles, a annoncé lundi le gouvernement.
Ukraine : ravagé par un an de guerre dans l'est industriel, le pays devrait enregistrer une chute de son PIB de 9 % en 2015, a expliqué dimanche le FMI.
Banque : le secteur financier sera en première ligne de larupture que va entraîner la génération Y (18-34 ans) dans les habitudes de consommation, estime dans une étude lundi Bank of America Merill Lynch. Manque de confiance dans les institutions financières, manque de fidélité à un établissement, ils ont trois fois plus de chances que les babyboomers de ne pas avoir de banque, et un tiers d'entre eux estiment n'en avoir pas besoin.
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"Je ne partage pas l'idée selon laquelle nous aurions moins de problèmes et de contraintes si la Grèce abandonnait l'euro" |
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a répété son opposition à une sortie de la Grèce de la zone euro, estimant que cela ferait fuir les investisseurs, dans un entretien avec le Süddeutsche Zeitung à paraître lundi. Il s'exprimait à la veille d'une rencontre à Berlin avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et avec le président français, François Hollande. Bien que la dette grecque ne soit pas la raison officielle de ce mini-sommet, M. Juncker serait "très étonné"qu'elle ne soit pas au cœur des discussions. Très actif ces dernières semaines pour faire baisser les tensions entre le nouveau gouvernement grec de gauche radicale et ses partenaires européens, M. Juncker dit redouter qu'une éventuelle sortie de la Grèce de la devise européenne n'ancre dans les esprits "l'idée que l'euro n'est pas irréversible". Au cours de sa récente visite au Japon, le premier ministre Shinzo Abe lui a "très intensément" parlé de la crise grecque et lui a fait comprendre que les investissements de son pays en Europe"dépendaient de la confiance" qu'inspire la monnaie unique à l'étranger, a poursuivi M. Juncker. |
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Economie collaborative : un programme politique pour la jeunesse rebelle ?
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L'économie collaborative sera-t-elle le programme politique de la jeunesse rebelle ? La fête organisée annuellement par le think-tank OuiShare, carrefour des initiatives des startups du numérique, offre l'occasion de creuser cette question. Elle s'est déroulée en mai à Paris sous la bannière énigmatique : « Lost in transition ». Un titre parfait. Il dirige le projecteur vers les ambiguïtés et les incertitudes de l'économie du partage, mais il en souligne aussi les promesses. La mouvance de OuiShare, environ 3000 startups réparties sur tous les continents, entend établir une rupture : poser les bases d'une économie fondée sur des services innovants, dégageant des externalités environnementales et sociales, et en particulier opérer une distribution équitable de la plus-value. 7500 plateformes de par le monde organisent ces mises en relation pour du covoiturage, du logement chez l'habitant, des échanges de services, du co-working, une liste infinie de possibilités qui bouleversent les pratiques de consommation. Si le projet de ces entrepreneurs ne manque pas d'envergure, eux ne manquent pas de réalisme: ils s'interrogent sur la réelle capacité de ces initiatives à « dépasser le capitalisme » et à instaurer à grande échelle de nouveaux rapports sociaux. C'est sous les auspices de l'euphorie et de la lucidité que s'est déroulée cette fête du collaboratif.
L'économie collaborative s'engouffre dans les aspirations culturelles et éthiques des nouvelles générations – attention à l'empreinte écologique et au gaspillage, goût pour des expériences humaines enrichissantes et éventuellement festives, recherche du meilleur coût et d'une optimisation des dépenses, valorisation de l'activité locale.
Le projet politique ? Une sorte d'autogestion des réseaux conçus comme des biens collectifs.
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Lu sur Telos
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Les pistes pour simplifier la vie des entreprises |
Le Figaro économie : TPE-PME: Valls consulte patronat et syndicats pour doper l'emploi |
Financial Times : Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, dénonce des demandes "absurdes" des créanciers |
The Wall Street Journal : L'évolution du marché du pétrole va handicaper la réunion de l'OPEP |
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