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« La récession qui s'annonce sera pire qu'en 2008. » La Gazette du Tocsin du lundi 6 avril
Ce matin sur Tocsin : Philippe Béchade et Nicolas Moinet analysent le krach boursier déclenché par Trump suite au Liberation Day, Guy de la Fortelle vous donne les outils pour protéger votre épargne de la crise qui vient, et Alexandre del Valle décrypte la montée des tensions au Moyen-Orient. Vous avez manqué la matinale ? La gazette est là pour faire le point.
« Trump vient de déclencher un krach boursier pire qu’en 2008. Cela va se traduire par une forte récession et un effondrement de la consommation. » Alexandre Moinet et Philippe Béchade passent au crible la guerre économique mondiale lancée par Donald Trump le 2 avril dernier, suite à son discours du Liberation Day. | | Pour Philippe Béchade, il n’y a pas de Liberation Day qui tienne. L’heure serait plutôt au Desintegration Day. Les répercussions des annonces de Trump sur les marchés financiers sont sans précédent depuis 1987. Entre le jeudi 3 et le lundi 7 avril, 15 000 milliards de dollars sont partis en fumée sur les différentes places boursières. Tout dépendra bien sûr des négociations à venir entre la Maison Blanche et les principales puissances économiques mondiales, mais il semblerait que nous soyons tout simplement entrés dans une nouvelle ère économique. Il n’est pas question de louer naïvement l’action de Donald Trump pour autant. Outre sa méthode brutale, Philippe Béchade rappelle qu’à travers sa politique douanière, il s’attaque moins aux autres pays qu’aux multinationales américaines délocalisées pour échapper à l’impôt et aux normes sociales trop protectrices des salariés. Et, toujours selon M. Béchade, « l’âge d’or » que promet le Président américain à ses concitoyens n’est pas pour tout de suite. Les conséquences à court terme iraient plutôt dans le sens d’un effondrement de la consommation, et d’une récession économique internationale supérieure au krach de 2008. Enfin, le spécialiste de la guerre économique qu’est Nicolas Moinet insiste sur l’idée qu’une stratégie ne se juge qu’au travers des réactions des autres acteurs. Pour lui, Donald Trump a compris qu’il ne pouvait plus maintenir l’empire américain, et il a souhaité le faire comprendre brutalement à ses alliés européens et asiatiques. Simplement, sa méthode peut heurter : « Il met toujours une paire de baffes avant de négocier. », explique avec humour Nicolas Moinet. Et comme d’habitude, l’Europe n’a rien compris au sens de l’Histoire. Elle a bâti, plusieurs décennies durant, un marché de consommateurs-citoyens où l’économique prime sur le politique, à rebours total des modèles chinois et américains. Pire, la chute des marchés financiers pourrait lui servir d’arguments pour, d’abord décrédibiliser Trump encore davantage, et surtout, accélérer sur l’euro numérique. « Ce qu’on va explique ce soir au 20h, c’est que tout est de la faute de Trump. Résultat : Bruxelles aura tout le loisir d’avancer sur son projet de société liberticide. », conclut, très pessimiste, Philippe Béchade. |
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