Alors que l’Assemblée se prononcera à partir de 16 heures cet après-midi sur la censure de son gouvernement, Michel Barnier aura tenté jusqu’au bout de se concilier les députés du RN. « Il s’agit de savoir qui est solidaire de qui », a expliqué le premier ministre aux JT de TF1 et France 2, hier soir. Ce qui est sûr c’est que lui a choisi. S’il n’a pas annoncé de nouvelles concessions, il a tenté de dissuader les élus d’extrême droite, au nom du « respect » de leurs électeurs, d’apporter leur voix à la motion de gauche qui rappelle le « choix du barrage républicain » de juin et fustige les « plus viles obsessions » du RN. Il faut dire que lui y a cédé avec ses promesses de s’attaquer à l’AME et d’une nouvelle loi immigration, déroulant une nouvelle fois le tapis rouge à Marine Le Pen. Bien qu’il tente désormais de s’en défendre, il lui a de surcroît accordé le bénéfice du recul sur des mesures anti-sociales également exigées par la gauche (dont les amendements de justice sociale et fiscale ont été balayés), jusqu’à l’inscrire noir sur blanc dans un communiqué à en-tête de Matignon.
Pas mieux du côté d’Emmanuel Macron. Depuis l’Arabie saoudite, le président de la République fustige ce qui serait une « perte de repères complète » du PS tout en se plaignant du « cynisme insoutenable » du RN. La « responsabilité » du naufrage lui incombe pourtant, lui qui a préféré nommer à Matignon un premier ministre dans la main de l’extrême droite plutôt que de respecter le résultat des élections de juin en y envoyant la gauche. Il n’est pas trop tard, la très probable censure du jour offre la possibilité d’un nouveau départ.
Suivez cette journée décisive sur l’Humanite.fr et retrouvez aussi les autres infos qui font l’actu de ce mercredi. À commencer par la crise en Corée du Sud après la tentative du président d’instaurer la loi martiale, le vote de mesures pour les personnes handicapées à l’Assemblée ou encore les eaux en bouteille contaminées par un polluant éternel.
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