Monsieur le Président de la République,
Messieurs les membres du Gouvernement, Mesdames et Messieurs des médias français,
J’accuse ! J’accuse, ici, avec toute la gravité que m’impose cette heure, une complaisance délibérée envers un État qui, sous les yeux du monde, poursuit un projet de terreur et de génocide. Ce silence assourdissant face aux souffrances palestiniennes, ce soutien voilé ou manifeste, perpétuent un état de souffrance pour tout un peuple. J’accuse la criminalisation des voix de la paix, celles qui, par leur courage et leur conviction, osent appeler à la justice, à l’humanité, au respect des droits fondamentaux. Ces voix sont réprimées, étouffées, ciblées par des accusations infondées, tandis que d’autres, qui propagent la violence et le racisme, se voient érigées en protecteurs de l’ordre. La conséquence ? Un climat délétère, un climat où la haine de l’Arabe et du musulman se répand, légitimée, comme une gangrène dans les esprits et dans les cœurs. J’accuse ce climat d’avoir mis en péril les principes de notre République : liberté, égalité, fraternité. Cette dérive va au-delà des simples opinions ; elle menace notre tissu social, elle divise et engendre la peur. Le respect de la justice, si elle existe encore, impose que ces crimes cessent d’être protégés, que l’impunité des coupables soit levée et que tous ceux qui les défendent soient tenus responsables de leurs actes. La justice française doit être celle qui veille sur tous, et non une complice silencieuse. J’accuse cette répression systémique des voix palestiniennes, cette complicité, cette bienveillance envers les criminels, ce refus obstiné de voir, de dénoncer, d’agir. Il est temps d’inverser cette politique et de nous hisser, sans crainte et sans concession, du côté de l’humanité, du côté de ceux qui, en silence, souffrent et appellent à l’aide. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, il n’est pas trop tard pour que notre nation reprenne le flambeau de la justice et des droits humains, qu’elle répare ce mal fait à notre conscience collective. Je vous accuse devant l’Histoire, devant la justice, de ces lâchetés, de ces silences, de cette trahison des valeurs que nous avons juré de défendre. Puisse cette lettre vous ouvrir les yeux avant que le tribunal de la conscience ne vienne vous en demander compte.
Ziad Medoukh
Non, pas de nouvelle Nakba
Écoute bien ma petite fille
Je sais que tu vis au milieu d’un désastre total
Bombardements intensifs et destructions massive
Violences, famine et déplacements forcés
Peur, terreur et inquiétude.
Tu es privée de toutes les nécessités de la vie
Dans une région dévastée
Pleine d’atrocités infligées
Qui brisent le cœur
Et tu ne vis pas vraiment ton enfance.
Tu es épuisée, effrayée et affamée
A cause de cette agression acharnée
Et ces scènes apocalyptiques
Tu vis dans une tente abimée
Tu essaie de survivre
Comme ton peuple terrifié
Tu ne vas pas à ton école
Tu ne pratiques pas tes loisirs
Tu as perdu beaucoup de tes amis
Je vais te confier ce trésor précieux
C’est la clé de la maison de tes grands-parents
Gardez-la.
Comme ont déjà fait mes parents
Qui ont été déplacés de force de leur foyer en 1948
Avec l’espoir d’y retourner un jour.
Une personne ne se mesure pas aux années de sa vie,
Mais à ce qu’elle offre à son pays
Sois courageuse
Accroche-toi à ta scolarité
La plume est plus forte que les armes
Et saches que tu n’es pas seule
Les solidaires de bonne volonté
Sont toujours là
Avec leur soutien indéfectible
A ta cause juste.
Reste sur ta terre
Ne participe pas à une nouvelle catastrophe
Lutte tous les jours avec sagesse, force et
Bravoure pour ne pas sombrer
Le droit au retour est sacré
Pour tous les réfugiés palestiniens
Un jour, tu trouveras la paix
Et la liberté.
Ta patrie c’est la Palestine
Et rien que la Palestine
Ta résilience est notre espoir
Ta détermination inflexible combat
Ton existence honneur
Et ta patience résistance.
Défie cette situation inimaginable
Si tu vis, vis dignement
Et si tu meurs, meurs comme les arbres, debout
La dignité d’une personne
Se mesure dans son attachement à sa terre.
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