Attaques tous azimuts contre nos droits
Passés 60 ans, plus personne ne devrait être obligé de travailler. Si l’on vit plus longtemps, c’est pour en profiter plus longtemps. Une écrasante majorité des Français sont contre la réforme des retraites, tout comme les syndicats.
Pourtant, l’amendement porté par le Nouveau Front populaire pour abroger le départ en retraite à 64 ans a été rejeté. Rien d’étonnant de la part du gouvernement néo-libéral conservateur de Macron et Barnier.
Le RN, quant à lui, affirmait vouloir abroger la réforme des retraites. Mais la supercherie n’a pas duré longtemps : le RN n’a pas voté l’abrogation de la réforme des retraites, et Bardella a applaudit le gouvernement. Les députés RN montrent ainsi leur vrai visage : hier comme aujourd’hui, l’extrême-droite est une « arnaque sociale ».
Les fonctionnaires dans le collimateur
Non content d’aller contre la volonté populaire sur les retraites, le gouvernement veut faire passer d’un à trois les jours de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie. Ce gouvernement d’austérité radicale et de « contraintes budgétaires » poursuit son objectif de destruction méthodique de notre modèle social.
On le sait : les 5,7 millions d’agents font vivre le service public au quotidien (enseignement, santé, voirie, propreté… : le service public, c’est le fondement du vivre ensemble !). Passer de un à trois jours de carence, c’est pénaliser les agents malades et les pousser à se rendre au travail malades, au risque de provoquer par la suite un arrêt plus long.
C’est aussi prendre le risque d’aggraver les accidents de travail : si un agent ne s’arrête pas pour se soigner, il s’expose à des pathologies plus importantes. Le gouvernement prend donc la responsabilité d’une augmentation des souffrances au travail.
C’est donc une logique absurde !
La santé c’est une priorité
Le gouvernement parle d’absentéisme, notion qui n’existe pas dans le Code du travail, ni dans aucune convention collective.
Quant à l’égalité public-privé, l’argument est fallacieux puisque dans le privé plus de 70% des salariés ont leurs jours de carence payés par les employeurs (*).
De surcroît, le gouvernement prévoit aussi une réduction des conditions d’indemnisation des périodes de maladie des fonctionnaires, en supprimant le maintien de la rémunération à taux plein les trois premiers mois, en le remplaçant par un taux de 90 %…
La politique anti-fonctionnaires est totale, elle doit impérativement s’arrêter. Les logiques managériales dans la fonction publique doivent prendre fin.
Comme la volonté affichée de casser le statut.
Des cotisations pour le social !
Au contraire, il faudrait une politique de lutte contre les suicides, contre les burn-outs et contre toutes les souffrances au travail. Vouloir « responsabiliser les agents » malades, comme l’affirme le gouvernement, c’est une obscénité et une insulte au monde du travail.
Et pour faire bonne mesure la droite semble prête à supprimer un jour férié pour maintenir les exonérations de charges aux entreprises.
Ce ne sont pas des charges mais des cotisations ! Et pour la protection sociale, les retraites, la dépendance il faut des cotisations !
Quand un salarié est malade, il lui faut du soin.
La question du bien-être au travail est un sujet fondamental : ce que nous voulons, c’est de la vie en plus, et en bonne santé !
(*) Les salariés du privé ont-ils vraiment trois jours de carence lors d'un arrêt-maladie ?
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