<<En total accord avec cette analyse. Plus que jamais soyons insoumis et résistants.>> BV
Roussel continue encore et toujours son cavalier seul..
Pourtant, en 2012 et en 2017, les communistes faisaient équipe avec Jean-Luc Mélenchon.
Ensemble, d’une présidentielle à l’autre, nous nous rapprochions de l’objectif.
En 2022, Fabien Roussel a décidé d’être candidat, seul.
Pendant la campagne, il affirmait que la gauche ne pouvait pas gagner l’élection et que, par conséquent, il valait mieux pour les intérêts de son parti qu’il y aille seul.
Mais il disait aussi que, si un candidat de gauche était en mesure de se qualifier au second tour, il remettrait sa candidature en question.
Alors que tout indiquait que Jean-Luc Mélenchon pouvait accéder au second tour, Fabien Roussel a maintenu sa candidature.
Résultat : Il a fait 2,28% des suffrages et 800 000 voix.
Ce jour-là, il a manqué 400 000 voix seulement à Jean-Luc Mélenchon, qui lui a fait 22%, pour se qualifier au second tour et en éjecter l’extrême-droite de Marine Le Pen.
Sans la candidature de Fabien Roussel, Marine Le Pen n’était pas au second tour. On peut tourner autour du pot et faire semblant. On peut aussi l’affirmer clairement.
Malgré cela, pour les législatives de juin 2022, Jean-Luc Mélenchon a permis la construction de la NUPES autour d’un programme de rupture avec le néolibéralisme.
Laquelle NUPES a permis l’élection d’un nombre de députés communistes que les 2,28% de Fabien Roussel n’auraient pas permis, comme elle a permis l’élection de députés socialistes et écologistes.
Avec la NUPES, ensemble et malgré les coups bas de la présidentielle, nous avons remporté le premier tour des élections législatives et amputé Macron de sa majorité.
Mais quelques mois plus tard, Fabien Roussel enfilait son nouveau costume anti NUPES.
Depuis, Fabien Roussel est, avec quelques autres, l’homme de gauche que les médiacrates et même la droite adorent. Pourquoi ?
Parce qu’il n’a aucune chance de prendre un jour le pouvoir et le sait bien d’une part, et parce qu’il critique Jean-Luc Mélenchon qui lui, représente la force capable de l’emporter d’autre part.
Alors que tous les sondages indiquaient que la NUPES unie pouvait emporter les élections européennes, Fabien Roussel, comme les socialistes et les verts, ont rompu l’union et ont présenté des listes autonomes.
Ce faisant, ils ont laissé Bardella et Le Pen caracoler en tête et conforter l’extrême-droitisation du pays.
Après la dissolution le Nouveau Front Populaire constitue en urgence à la demande des Insoumis, est arrivé en tête et a mis en échec à la fois le RN mais aussi la politique présidentielle.
Dans l’optique de la mise en échec du nouveau gouvernement et des prochaines présidentielles, Roussel cherche encore à se faire valoir aux détriments de ceux qui l’ont sorti de la dérive, à savoir les Insoumis.
Alors, entendre Fabien Roussel qui a lui même été battu dès le premier tour par un candidat d’extrême-droite, pleurer des larmes de crocodile sur la montée de ce parti raciste et xénophobe est devenu tout simplement insupportable.
À sa manière et à son irrépressible volonté de donner des gages de respectabilité au système (taper Jean-Luc Mélenchon pour de faux prétextes étant la mise de départ) pour prendre un peu de lumière, il porte une lourde responsabilité dans la pente glissante sur laquelle le pays est engagé.
On peut le regretter.
Oui, le Nouveau Front populaire est le chemin le plus court pour la conquête du pouvoir.
Mais désormais, c’est clair : pour barrer la route au clivage civilisationnel que l’extrême-droite et ses nouveaux amis de droite et de la macronie tentent d’imposer, certains responsables « de gauche » sont des boulets davantage que des alliés.
Parmi ceux qui souffrent le plus, beaucoup en sont bien conscients.
L’Union populaire est faite et tout ou tard notre heure viendra que Fabien le veuille ou non…
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