Elle est parfois présentée comme une « icône », elle est surtout devenue un symbole. Celui du combat des femmes qui ont décidé que la honte devait changer de camp. En refusant le huis clos au procès des 51 hommes qui l’ont violée, dont son ex-mari qui la droguait, Gisèle Pelicot a permis de mettre sur la place publique la culture du viol et ses ravages… encore trop souvent passés sous silence.
Beaucoup de celles et ceux qui la soutiennent espèrent que sa décision courageuse servira, au-delà de la condamnation de ses agresseurs, toute la société. Mais déjà, la droite et l’extrême droite tentent une diversion. Sans hésiter, ils instrumentalisent le viol et le meurtre de la jeune Philippine pour servir leur discours de haine anti-migrants, restreindre le débat à l’application des OQTF et éviter la vraie question, celle de la lutte contre ces violences inhérentes au système patriarcal. Celle des moyens pour la justice, pour un véritable suivi judiciaire et psychiatrique contre les récidives, pour mieux entendre et accompagner les victimes, pour la prévention... Le procès des viols de Mazan démontre pourtant à quel point elles sont le fait d’hommes « ordinaires », de toutes classes, de toutes origines. Encore une chausse-trappe siglée RN à éviter.
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