Le calendrier est parfois d’une cruelle ironie. Ce 18 décembre, macronistes et républicains se retrouveront en Commission mixte paritaire pour tenter de sceller un accord sur la loi immigration, objet d’intenses tractations depuis le camouflet imposé au gouvernement à l’Assemblée. Bien loin de la défense des droits humains censée être au cœur de la Journée internationale des migrants décidée par l’ONU et célébrée ce lundi. Les parlementaires Renaissance et leurs alliés, sous la houlette de Matignon et de l’Élysée, s’apprêtent à accéder aux vœux d’Éric Ciotti et consorts, durcissant un texte qui mettait déjà en péril les possibilités d’un accueil digne.
Par là même, l’extrême droite continue de marquer des points. Ses amalgames associant migrants et délinquants, voire terroristes, ses fantasmes de « submersion migratoire » et sa xénophobie, motrice des coups de rabot aux droits fondamentaux des étrangers, ont envahi le débat public et irriguent ce texte de la honte. Il n’est pourtant pas trop tard : même en cas d’accord aujourd’hui, les députés attachés aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité peuvent encore rejeter le projet de loi demain. Une mince lueur d’espoir.
En attendant le verdict, d’autres actus sont à suivre sur l’Humanite.fr en ce début de semaine, comme la nouvelle tentative de vote d’une résolution pour Gaza au Conseil de sécurité de l’ONU, le rejet au Chili d’une Constitution ultra-conservatrice, ou encore la banalisation en France de la consommation d’alcool par les enfants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire