L’hôpital, lieu de soins devenu cibleQu’est-ce qu’un hôpital en temps de guerre ? Dans la bande de Gaza, c’est un hôpital où les médecins palestiniens expliquent manquer de tout : soignant·es, matériel médical, médicaments, anesthésie, électricité…
Ils racontent l’enfer.
« On perd souvent l’électricité et la lumière pendant qu'on opère », décrit le docteur Salim Saker, de l’hôpital Nasr à Khan Younès tandis que Muhammad Abu Silmeyeh, directeur du complexe médical d’Al-Shifa, se dit contraint de trier les patients
« pour pouvoir sauver un maximum de personnes ».
Mais en temps de guerre à Gaza, un hôpital est aussi une cible. À l’entrée de celui d’Al-Shifa, ce vendredi, l’armée israélienne a visé une ambulance car elle était, dit l’armée,
« utilisée par une cellule terroriste du Hamas ». Des images de l’AFPTV montrent des civils transportant des blessés, tandis que d’autres gisent au sol.
Condamnation immédiate du patron de l’Organisation mondiale de la santé qui rappelle que
« les patients, les soignants, les établissements et les ambulances doivent être protégés en tout temps. Toujours ». Plusieurs hôpitaux et ambulances ont pourtant été ciblé·es par l’armée israélienne ces dernières semaines.
Pendant ce temps, les camions d’aide humanitaire entrent toujours au compte-gouttes dans la bande de Gaza. À peine plus de 150 depuis le 7 octobre. Les instances internationales répètent qu’il en faudrait au moins 100 par jour.
« Avant la guerre, du fait du blocus, Gaza était déjà la destination de plusieurs dizaines de camions chaque jour », souligne
un porte-parole de l’ONG Médecins sans frontières dans la bande de Gaza, joint par Mediapart.
« Voilà la réalité de Gaza. Ce qui se passe à Gaza, on ne le verra jamais ailleurs. » Difficile de contredire le docteur Salim Saker.
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