Chère lectrice, cher lecteur,La politique «zéro covid» appliquée strictement par le Parti communiste chinois depuis près de deux ans atteint-elle ses limites? Le week-end dernier et, dans une moindre mesure, lundi, elle a provoqué la colère de nombre de Chinois qui se sont mobilisés à travers le pays. Les manifestations ont fait émerger des demandes pour davantage de libertés politiques, voire pour le départ du président Xi Jinping, qui vient d'être reconduit pour un troisième mandat. Nous avons suivi le fil des événements toute la journée d'hier.
«De l’aveu de nombreux participants, il se passait quelque chose d’inimaginable. Un tabou avait été brisé, comme on brise la statue d’un dictateur», rapporte notre correspondant en Chine, Simon Leplâtre. Dans les rues des grandes villes, la présence policière était encore soutenue lundi soir pour tenter d’endiguer cette colère, le point d’orgue d’une grogne populaire qui n’a cessé de monter ces derniers mois face à l’intransigeance du régime de Pékin.
Par son étendue sur le territoire, cette mobilisation semble être la plus importante depuis les émeutes pro démocratie de 1989. «Mais ce n’est pas encore Tiananmen, on en est loin. Une si vaste mobilisation paraît impensable aujourd’hui en raison des moyens de répression», nous explique Jean-Pierre Cabestan, chercheur rattaché à l’Asia Centre de Paris.
Bonne lecture!
– Camille Pagella, journaliste |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire