La Santé avec La nouvelle page Santé - La variole du singe : fantasme ou réalité ?

 

La variole du singe : fantasme ou réalité ? Chers amis, Ici le Dr Antoine Demonceaux.  Nouveau vent de panique dans les médias : cette fois-ci c’est à cause du singe ! Avec plus de 200 cas diagnostiqués et 20 pays occidentaux touchés1, la variole du singe ou othopoxvirose simienne gagne du terrain. A la date du 28 mai, 14 cas confirmés ont été rapportés en France selon santé publique France2. Y’a-t-il des raisons de s’inquiéter ? Faisons le point. La variole du singe, c’est quoi ? Commençons par une nouvelle rassurante : l’othopoxvirose simienne (son nom médical) est avant tout une maladie bénigne qui guérit rapidement, en 2 à 3 semaines. Elle est due à un virus à ADN de la famille des « Orthopoxvirus », d’où son nom anglais « Monkeypox ». C’est en 1958 qu’on a découvert cette maladie sur des lésions cutanées sous forme de vésicules rappelant la variole chez des singes. Elle sévit aujourd’hui essentiellement dans les forêts du centre de l’Afrique équatoriale mais une épidémie a sévi en France en 1968 chez des chimpanzés importés de Sierra Leone.  Le premier cas répertorié chez l’homme date de 1970.  Petit clin d’œil à la pandémie récente, le pangolin serait également un réservoir possible de ce virus. La variole du singe, c’est comment ? La variole du singe se manifeste par une fièvre importante, des maux de tête, des ganglions enflammés et gonflés. Après 2 jours d’évolution, des vésicules apparaissent sur tout le corps comme une varicelle. Ces symptômes peuvent s’accompagner d’une inflammation respiratoire avec une toux. Le risque le plus important est celui d’une surinfection essentiellement cutanée du fait de l’éruption.  L’incubation est de 5 à 21 jours. Autre fait important : le variant qui circule actuellement en Europe est beaucoup moins dangereux que celui (endémique) circulant en Afrique centrale. Est-ce que c’est contagieux ? Selon les études récentes, la contagiosité de cette maladie se fait d’humain à humain par contacts rapprochés et durables (sang, rapports sexuels, lésions cutanées, contacts muqueux, liquides physiologiques, gouttelettes respiratoires, literie, linge de toilette). Des lieux plus contaminants comme les saunas ou hammams seraient incriminés.  Les enfants et les personnes immunodéprimées sont plus sensibles à la maladie selon des études sur des populations africaines. (la suite ci-dessous) Annonce spéciale Initiez-vous à la respiration guidée avec le spécialiste David O'Hare Je participe à l'initiation à la cohérence cardiaque En cliquant sur le bouton ci-dessus, j'accepte de recevoir des informations sur La Cohérence Cardiaque et la Respiration et que mon adresse email soit communiquée aux éditions Nouvelle Page. Pour en savoir plus sur le traitements de mes données et sur mes droits, je consulte la Politique de Confidentialité. Suite de la lettre de ce jour : Existe-t-il un vaccin contre la variole du singe ? La variole étant une maladie essentiellement bénigne proche de la varicelle, elle donne déjà lieu à une possibilité vaccinale avec le vaccin de la variole qui est sa « cousine virale ».  Je vous rappelle que la variole, redoutable maladie virale, est éradiquée officiellement de la planète depuis 1980. Le vaccin contre cette version « classique » n’est donc plus obligatoire depuis 1977. Selon notre nouvelle ministre de la Santé, madame Brigitte Bourguignon, la vaccination serait aujourd’hui réservée aux cas contacts et au personnel soignant (déclaration faite à RTL matin le 24/05/22). Elle pourrait être réalisée avec Imvanex, un vaccin de 3ème génération contre la variole classique3. A ce jour, seul un isolement des malades jusqu’à disparition des lésions cutanées (environ 3 semaines) et de leurs cas contacts est préconisé. Variole du singe, pas de panique ! La récente pandémie a mis tous les systèmes de santé en alerte maximum, permettant de dépister très rapidement toute anomalie virale.  C’est ce qui se passe pour cette variole du singe. Mais encore une fois, les médias, plutôt que de rassurer la population, en profitent pour jeter le trouble et semer la panique. Pourtant, je le répète, la variole du singe est une maladie bénigne à évolution spontanée simple. Une fois encore, les règles d’hygiène communes prévalent :  se laver les mains,  ne pas échanger de matériel de toilette ou soin personnel,  déclarer tout doute de contamination suspecte ou lésion de la peau (comme la varicelle),  mettre un masque si on tousse…  Ces gestes simples restent nos meilleurs garants de protection.   La contamination interhumaine est faible et le risque d’épidémie peu important, donc, ne paniquons pas ! Et vous, qu'en pensez-vous ? Venez me donner votre avis en commentaire ici. Prenez soin de vous, Antoine Demonceaux   Si vous souhaitez réagir à mes propos, vous pouvez le faire en cliquant ici. L'auteur de ce message Antoine Demonceaux exerce la médecine depuis 35 ans en cabinet libéral, et ponctuellement à l'hôpital et en EPHAD. L’homéopathie l’a toujours accompagné dans sa pratique, mais il est également psychothérapeute et psychanalyste.   Dans ses messages, Antoine partage avec vous des histoires de patients éclairantes, mais aussi ses réflexions tranchantes sur notre système de santé. Ses mots sont à son image : dynamiques, positifs et humanistes.  Antoine Demonceaux ne cautionne que les contenus éditoriaux dont il est spécifiquement le signataire. Tous les autres contenus diffusés sur la lettre d’informations Nouvelle Page Santé, qu’ils soient de nature commerciale ou éditoriale, ne sauraient engager sa responsabilité. 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