On a interrogé la gynécologue-obstétricienne Laura Berlingo pour en découdre avec les idées reçues sur la virginité. Le mythe de la défloration "Alors, la défloration, ça sera d'imaginer l'hymen comme une membrane, comme une sorte de peau de tambour à l'entrée de la vulve et que le jour de ce qu'on appelle communément la première fois, le pénis viendrait perforer cette membrane pour rentrer dans le vagin", explique Laura Berlingo. Selon elle, cela est faux. Anatomiquement, l'hymen est en effet un petit anneau qui est déjà perforé. "Ce n'est pas imperméable", résume la gynécologue. Le sang de la première fois Laura Berlingo met un point d'honneur à rappeler que, non, l'hymen ne doit pas forcément saigner lors des premiers rapports sexuels. "Ça arrive dans environ 50 % des cas", précise-t-elle. La douleur des premiers rapports La douleur n'est pas centrée sur l'hymen. Laura Berlingo mentionne notamment le stress comme principal responsable de la douleur lors d'un rapport sexuel. "Ce stress et cette précipitation causent un manque de lubrification chez la femme et peut causer aussi une contraction des muscles qui entourent le vagin donc les muscles du périnée", estime le médecin. Le vagin, sanctuaire de la virginité Laura Berlingo s'inquiète de voir que la virginité soit systématiquement liée à l'hymen. "C'est quand même une vision assez patriarcale et hétéronormée", pointe-t-elle. En effet, selon la gynécologue, l'hymen est un biais pour contrôler la sexualité d'une femme. Aussi, Laura Berlingo veut en finir avec l'idée qu'un rapport sexuel est nécessairement lié à la pénétration. "Il y a des pénétrations dans le vagin qui ne sont pas des rapports sexuels. Par exemple, mettre un tampon ou une coupe menstruelle peut dilater l'hymen et pourtant, ça n'a rien de sexuel", conclut-elle. |
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