Crash d’Evergrande (Chine) : NON à un nouveau Lehman Brothers !
En 2008, la chute de Lehman Brothers, la grande banque d’investissement américaine, a entraîné une crise financière mondiale d’une violence inouïe.
À la clé : la faillite de plusieurs institutionnels financiers, d’énormes turbulences boursières sur TOUS les marchés, l’entrée en récession de plusieurs dizaines de pays, un accroissement massif du chômage, une hausse des prix des denrées agricoles et du pétrole, l’explosion de la dette souveraine de nombreux États, et une instabilité politique croissante à travers le monde. En clair : le système entier a tremblé, et a failli s’écrouler. Les gouvernements ont pris des mesures tardives et extrêmement onéreuses pour éviter le pire… mais à grand prix. Aujourd’hui, alors que la crise économique liée à la pandémie commence à peine à faire sentir ses effets – les plans de relance et le soutien à l’économie faisant office de palliatif qu’il faudrait bien payer un jour – une autre catastrophe vient s’ajouter. Depuis quelques semaines, le gigantesque promoteur immobilier chinois Evergrande est au bord du gouffre. Le 22 septembre dernier, le gouvernement chinois a confirmé que le groupe « se préparait à la faillite ». La dette abyssale d’Evergrande s’élève à plus de 300 milliards de dollars, et ses revenus ont plongé depuis le début de la crise. Aujourd’hui, le groupe n’est plus en mesure de rembourser ses créanciers. Alors que les marchés chinois souffrent déjà depuis août 2020 et que de nombreux géants ont plongé en bourse, la faillite d’Evergrande serait une véritable catastrophe pour la première économie du monde. Mais vous savez ce qu’il en est : comme en 2008, la crise qui découlerait de cette faillite serait mondiale. Et comme au début de la pandémie, les responsables occidentaux voudraient nous faire croire que l’Europe serait épargnée… Christine Lagarde, à la tête de la BCE, assure que « le risque est centré sur la Chine » et que l’Europe devrait être « relativement épargnée ». Nous n’en croyons rien. Il faut prendre les devants pour éviter l’effet domino de 2008 Les dettes d’Evergrande sont en majorité détenues par les banques chinoises, parmi les plus grandes au monde. Elles aussi peuvent s’écrouler si le promoteur immobilier fait faillite – et vous savez comme moi que les grandes banques du monde entier sont liées les unes aux autres comme une cordée d’alpinistes : quand l’un tombe dans une crevasse, tous y sont attirés. Ce n’est pas tout : des milliers de Chinois qui ont acheté des logements sur plan sont lésés, car ces logements ne seront jamais construits. C’est tout le secteur de la construction qui tremble, par exemple les producteurs d’acier australiens qui craignent de perdre des marchés essentiels pour leur survie. Au-delà de tous ces cas particuliers massifs, n’oublions pas que la Chine tracte l’économie mondiale et qu’une crise majeure, même limitée à ses frontières (ce qui semble peu probable) aurait des conséquences terribles. Devant ce risque systémique, dont on sait où il commence mais pas où il s’arrêtera… Nous devons prendre les devants, et concrètement : Exiger de nos gouvernants qu’ils entament un dialogue avec Pékin pour trouver une sortie de crise avant que les dominos ne commencent à tomber ! La Chine détient plus de 3000 milliards de dollars de réserves de change. Il pourrait être judicieux d’en utiliser une partie pour endiguer la catastrophe. |
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