Translate

jeudi 29 octobre 2020

Confinement 2 : «Nous n'avons pas confiance» Jean-Luc Mélenchon - le 29.10.2020

 

https://www.youtube.com

Confinement 2 : «Nous n'avons pas confiance»


                

Le jeudi 29 octobre 2020, Jean-Luc Mélenchon répondait depuis l'Assemblée nationale à l'annonce d'un nouveau confinement par Emmanuel Macron. Le président du groupe « La France insoumise » a dénoncé l'absence de préparation du gouvernement alors que des alertes nombreuses avaient été faites sur cette 2e vague. Il a également réagi à l'attaque terroriste survenue à Nice le matin même à l'église Notre-Dame. Voici la retranscription de son intervention : « Président, ministres, collègues, Je veux en tout premier lieu exprimer au nom de tous les insoumis de France nos condoléances affligées et horrifiées aux familles des victimes, mais aussi, et je veux le souligner, notre totale solidarité avec les catholiques de France, menacés dans la pratique de leur foi. Il est significatif qu’en France, après la liberté de savoir, ce soit la liberté du culte qui soit attaquée et je voudrais rappeler que la laïcité en France est l’héritière d’une bataille implacable pour la liberté du culte. Dès lors, c’est dans ce contexte glaçant que nous sommes conduits à discuter d’un sujet qui nous oppose il est vrai : la méthode et les manières de faire face à la situation de détresse sanitaire que nous sommes en train d’affronter. Personne, Monsieur le Premier ministre, ne vous reprochera la pandémie, ce serait absurde. Voici la deuxième vague de l’épidémie. Le Président, avez-vous noté, a annoncé la troisième vague et tout le monde peut constater que vous êtes pris de court, « surpris » a dit le président ! Pourtant il fanfaronnait en juillet : « tout est prêt ». Le plan de déconfinement a été un échec. Personne ne s’en réjouit. Vous n’avez pas préparé ce qui devait l’être. Dès lors, l’épidémie est hors de contrôle et permettez-moi de vous le dire : il me semble que le Président aussi. D’où sort le plan qu’il a présenté hier soir ? Vous le reprenez aujourd’hui dans votre discours, Monsieur le Premier ministre, mais qui est l’auteur de ce plan ? Pas l’Assemblée nationale, pas sa commission, pas le gouvernement non plus. Il ne s’est pas réuni pour en délibérer. De qui alors Monsieur Castex êtes-vous le facteur ? Le « Conseil de défense », a déclaré hier le porte-parole du gouvernement. Une sorte de gouvernement secret qui décide sans rendre de comptes à personne ni avoir été élu par personne. De « défense » dites-vous, parce que les chefs militaires s’y trouvent avec les chefs du renseignement. Mais nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes en crise sanitaire. Nous affrontons un virus. Le virus n’a pas de stratégie. Son traitement est un fait sanitaire, pas militaire. C’est au gouvernement de gouverner, pas à un conseil aux délibérations secrètes. C’est au gouvernement de prévoir, de planifier les actions après avoir consulté ses conseils scientifiques et médicaux. Au lieu de quoi, un homme décide de tout, tout seul, entouré de ce Conseil de défense hors sol. Hélas, hélas, hélas. Aucune leçon ou presque n’a été tirée des mésaventures du premier confinement. On se bat encore une fois pour empêcher la saturation des lits de réanimation. Car le problème, c’est encore une fois le bilan de la destruction de l'hôpital public et cela continue. Vous nous présentez un plan. Un plan à prendre ou à laisser sans un mot, sans un amendement possible ni une ligne. Vous nous demandez un vote de confiance. Et bien nous n’avons pas confiance. Et nous avons de moins en moins confiance, autant vous le dire. Nous respecterons les disciplines sanitaires que vous aurez fait adopter ici par le vote de votre majorité. Mais nous le ferons pour le salut commun et par respect pour les nouveaux sacrifices demandés aux soignants. Mais ne nous demandez pas de fermer les yeux sur ce qui nous semble être une incohérence majeure : les principaux foyers de contamination restent en service. Nous ne vous demanderions pas d’adopter nos onze propositions de loi, nos cinq plans pour faire face à l’urgence sanitaire, ni les conclusions de notre commission d’enquête. Nous ne vous demanderions pas de faire amende honorable pour nous avoir ri au nez quand nous vous mettions en garde contre une deuxième vague possible. Ni pour les réponses arrogantes que vous nous avez faites tout au long de la discussion de la loi de finances de sécurité sociale... » Retrouvez la suite sur le blog : https://melenchon.fr/2020/10/29/confi... ***S'ABONNER AUX PODCASTS*** - Spotify : https://spoti.fi/2UfhFr1 - iTunes : https://apple.co/2QIMWQN - Deezer : https://bit.ly/2xhh2nN ***RETROUVEZ JEAN-LUC MÉLENCHON SUR*** - Facebook : https://www.facebook.com/jlmelenchon/ - Twitter : https://twitter.com/JLMelenchon - Snapchat : @MelenchonJL - Instagram : https://www.instagram.com/jlmelenchon/ - Linkedin : http://linkedin.com/in/jlmelenchon - Periscope : https://www.periscope.tv/JLMelenchon - Twitch : https://www.twitch.tv/jlmelenchon - Telegram : https://t.me/JLMelenchon - TikTok : https://www.tiktok.com/@melenchonjl

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire