Chère lectrice, cher lecteur,
La gymnastique rythmique (GR) est à un haut niveau un sport exclusivement féminin, dominé par les pays de l’ancien bloc de l’Est. De très jeunes filles s’entraînent 40 heures par semaine sous la férule d’entraîneuses bulgares, russes, ou ukrainiennes qui reproduisent des méthodes d’un autre temps. Mais la discipline, l’obéissance et la volonté sont une chose, les violences verbales, physiques et psychologiques en sont une autre.
Depuis quelques jours, d’anciennes gymnastes de l’équipe de Suisse brisent la loi du silence et racontent les conditions d’entraînement inacceptables du cadre national de Macolin. En Suisse romande, la Tessinoise Lisa Rusconi est la première à témoigner. Ce qu’elle dit est ahurissant et, pourtant, elle garde le plus douloureux pour elle.
Mise sous pression par ces témoignages, la Fédération suisse de gymnastique (FSG) a suspendu les entraînements jusqu’à nouvel avis, licencié deux entraîneuses bulgares, lancé l’ouverture d’une enquête externe et présenté ses excuses aux victimes. Les entraîneuses n’ont toutefois pas pu agir aussi longtemps sans soutien tacite à ces méthodes d’un autre temps. L’affaire de la GR ne fait peut-être que commencer.
– Laurent Favre, responsable de la rubrique Sport
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