Qu'on me comprenne bien. Je ne fais ici pas le discours contre l'alliance des partis aux municipales, ni celui pour. Je n'en ai strictement rien à faire ici dans ce discours et je ferai cette analyse plus tard. Ce que je fais ici, est le discours d'un constat consternant. Je livre ici ma pensée politique personnelle bien au delà de ces logiques électoralistes.
Tout d'abord, "L'avenir en commun" n'est pas un programme politique modéré, eh bien non. C'est un programme révolutionnaire. Navrée de défendre un idéal nécessitant le courage de briser ces systèmes archaïques datés, aisément retournés depuis 60 ans aux profit d'une engeance politique qu'on ne connaît plus actuellement que pour la multiplicité des affaires de corruption.
N'allumons plus notre poste télé. À quoi cela sert il ? Il ne s'y passe plus un jour en France sans que nos politiciens n'y soient démasqués dans des combines fiscales sordides.... Le rythme de leur défilé au tribunal est juste ahurissant ! Est-ce cela la democratie ? Est-ce donc cela la 5e république ?! Voulons nous, nous, hommes et femmes participer à cette mascarade ? Sérieux ? Et devons sérieusement continuer de répéter les vieux poncifs du genre de celui qui me fait marrer entre tous : battons nous au sein du système en citoyen modéré. OK. Mmm... On voit ce que cela donne non, depuis 70 ans de 5e république ? On avance grave... Maintenant on a Macron, Trump, ou encore Bolsonaro, wahou.... Quel progrès humain !
L'avenir en commun est un pari que nous faisons de métamorphoser la société radicalement, oui, ce n'est pas un mot sale mais un vrai mot qui dessine un espoir, parce que ce 21e siècle que je voyais venir durant mon enfance avec l'œil naïf de tous les possibles, est déjà bien entamé et fait peur à voir.
Il faut des personnalités fortes pour mener de telles mutations. Il faut de sacrées cojones pour oser parler de révolution fusse t'elle simplement systémique. Nul ne peut pourtant ignorer la promesse de métamorphose que recèle l'avenir en commun.
Mais faisons donc les autruches, continuons d'imaginer que des modifications modérées de la loi, par petites touches pointillistes au sein de notre arbre politique tentaculaire, puissent sérieusement changer quelque chose aux totalitarismes qui s'emparent de nos institutions pas après pas, mais également de tous les systèmes de gouvernance de par le monde. Ceci est le constat numéro 2.
Constat 3, la planète brûle au sens propre et figuré, cette époque est plongée dans des niveaux de violences frappant tous les pays du monde, et qu'il est à mon sens suicidaire d'ignorer. Que se passe til bon sang sur le globe terrestre qui mérite qu'on donne du crédit à des chefs d'états traitant entre eux par tweet interposés menaçant de guerre nucléaire ?! Quelle est cette classe politique advenue qui mérite qu'on la promeuve au détriment d'hommes tels que Melenchon, qui passe pour un gosse en pampers à côté des pourris qu'on met, nous citoyens, aux manettes de ce monde...
Ne sommes nous donc pas foutus de faire mieux que tout détruire, qu'écraser pour survivre ou rallier le plus voyou ? Ne sommes nous donc pas fichus d'admettre que la logique financiariste, et que le conte de la dette ne sont que des méthodes d'asservissement idéologiques à des bandits cupides qui se rincent par milliards de milliards d'euros et espèrent nous diviser en pointant les centimes ridicules que représentent (à l'échelle du hold up fait par quelques puissants incontrôlables sur la masse monétaire totale du globe) les minables pauvres petits millions d'euros du chômage ?! Ces bandits à qui on donne trop de pouvoir se foutent totalement du bien commun et regardent se débattre en rigolant des héros ordinaires tels que François Ruffin ou Clémentine Autain. Allez, soyons francs : Trump, Bolsonaro, Macron, Poutine, sont-ils les amis et les frères estimés dans les bras desquels vous enverriez vos propres sœurs et vos filles ?! Allez, hein....
Constat numéro 4 : avons-nous atteint un tel stade du cynisme que nous laissons tout faire à ces dirigeants dysfonctionnels, nous mêmes juste dépassés, littéralement noyés par le flot accéléré de tous côtés, des réformes dégradantes et humiliantes pour l'humanité ainsi que pour notre pays ? N'avez vous pas remarqué cette hysterisme réformiste pessimiste mené tambour battant, à un rythme toujours plus effréné depuis Sarkozy ? Cela n'alarme t'il donc personne au royaume du bon sens ? Nos frères Grecs en banqueroute, nos amis espagnols, portugais puis britanniques exsangues, otages d'une situation économique absurde ?! À t'on juste de la peau de saucisson devant les yeux ? Doit on vraiment être économiste thésard pour comprendre qu'on nous saigne et que le salaire du travail ne permet plus que de maintenir de désormais bien trop fragiles équilibres à l'aube de se fracasser partout la gueule en chaîne ?
Est-on a ce point sidérés qu'on préfère maintenir au pouvoir des psychopathes et autres rois des tordus destructeurs, apprenant des flatteries et des mimiques empathiques par cœur pour séduire l'électorat, plutôt que de choisir d'imparfait hommes et femmes que la revolte et la difficile lutte des classes, violentent comme bien peu d'entre nous peuvent le supporter et laissent apparaître tels qu'ils sont, humains, faillibles, remplis d'émotion, car profondément touchés par les enjeux concernant le bien commun ?!
Et j'en reviens au bien commun. Pour cet avenir en commun, hein, que choisissons-nous, alors à chaque présidentielle ! ? Les modérés comme d'hab, hein. Les modérés de droite à gauche qu'on aime beaucoup, mais qui, en convolant avec la compromission politique, rendent par définition tous les débats stériles et les mesures d'un jour inefficaces face au rouleau compresseur des logiques d'appareil et des logiques de survie carriériste ? Ces modérés dont on sait qu'ils ne feront que ce qu'ils font depuis toujours. Des compromis. L'Europe implose et impose encore, pendant que nos frères modérés font un pas à droite et un à gauche, hop, demi tour on recommence en rythme, ceci dans l'intérêt du maintient au calme de la société civile. La logique securitariste jusqu'à l'absurde. Jusqu à ignorer la détresse des gilets jaunes. Au nom du bien commun. Jusqu à l'étranglement de toutes nos valeurs humaines, jusqu'à l'épuisement de nos ressources, jusqu'à l'extinction totale de nos affects devant ce qui frappe nos proches et nous attend en bons suivants modérés sur la suite de liste, tout ça jusqu'à ruiner 100 ans d'acquis sociaux... Voilà ce qui reste à ces hommes et femmes politiques modérés, qui, prisonniers de leur modération, refusent de considérer leur immense responsabilité, qui oublient de considérer pourtant le formidable pouvoir du peuple qu'ils détiennent s'ils font le pas nécessaire vers l'avenir en commun qui ferait d'eux les sauveteurs de ce siècle ...
Ce qui leur reste ? Pas grand chose permettant de rendre l'espoir aux classes exploitées de ce pays, grossissant chaque jour un peu plus les rangs inquiétants des violences qui s'emparent de tout l'écosystème humain, biologique et climatique de par ce monde. N'abandonnons pas notre monde. Battons nous ensemble en regardant bien en face les options réduites que laissent ces mêmes modérés entassés depuis des décennies dans les branches croulantes de l'arbre politicien, et qui nous ont menés aux tristes réalités fascistes qui frappent à la porte de ce que je refuse d'appeler une démocratie.
L'histoire totalitaire n'est pas un mythe. Et cycliquement elle reproduit sa logique avec la complicité des modérés qui refusent de croire, qui abandonnent leurs idéaux, qui bradent la morale au profit des loisirs hypocrites de l'esprit, de la culture et de la consommation, qui diabolisent l'idéalisme par lâcheté et pensent en se tapant l'épaule à la sortie du sénat, qu'ils ne sont pas les seuls et uniques complices de ces périodes noires qui finissent toujours revenir pourrir notre Histoire.
Prenons le pouvoir, enfin.
Prenons le pouvoir, enfin.
Amitiés,
Angélique Lathuraz-Bouana
Bernard Doidy Angélique ! Ce qui change c'est que la servitude volontaire que tu évoques existe encore , mais que beaucoup plus de gens de par le monde en ont conscience . Le règne de l'ultra libéralisme est remis en question, même s'il possède encore le pouvoir de tirer les ficelles . A n'importe quel moment un élément déclencheur peut survenir pour que les peuples renversent la table . Il faut croire à cette évolution qui est très internationale., et garder la foi. Nous avons avancé dans la préparation de cette bifurcation avec l'avenir en commun et nous n'avons pas obtenu le résultat espéré parce que le système a été le plus fort pour détruire le langage de vérité et créer des amalgames entre tous ceux qui veulent un changement mais pour des raisons très différentes . Merci pour ton texte et jusqu'à la victoire
Bernard Doidy Angélique ! Ce qui change c'est que la servitude volontaire que tu évoques existe encore , mais que beaucoup plus de gens de par le monde en ont conscience . Le règne de l'ultra libéralisme est remis en question, même s'il possède encore le pouvoir de tirer les ficelles . A n'importe quel moment un élément déclencheur peut survenir pour que les peuples renversent la table . Il faut croire à cette évolution qui est très internationale., et garder la foi. Nous avons avancé dans la préparation de cette bifurcation avec l'avenir en commun et nous n'avons pas obtenu le résultat espéré parce que le système a été le plus fort pour détruire le langage de vérité et créer des amalgames entre tous ceux qui veulent un changement mais pour des raisons très différentes . Merci pour ton texte et jusqu'à la victoire
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