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dimanche 15 septembre 2019

Retraites : Delevoye hué lors d’un débat avec Martinez à la Fête de l’Humanité



Retraites : Delevoye hué lors d’un débat avec Martinez à la Fête de l’Humanité

Au lendemain d’une grève contre la réforme des retraites très suivie à la RATP, le débat entre le haut-commissaire aux retraites et le patron de la CGT Philippe Martinez a été tendu.


                     

 Le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye (à gauche) défendu samedi le projet de réforme des retraites du gouvernement face au patron de la CGT Philippe Martinez à la Fête de l’Humanité.

Le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye (à gauche) défendu samedi le projet de réforme des retraites du gouvernement face au patron de la CGT Philippe Martinez à la Fête de l’Humanité. AFP/Stéphane DE SAKUTIN.


Le 14 septembre 2019 à 19h03, modifié le 14 septembre 2019 à 22h06


Le débat s'annonçait musclé. Il l'a été. Le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye a défendu samedi le projet de réforme des retraites du gouvernement face au patron de la CGT Philippe Martinez, au cours d'un débat tendu, à la Fête de l'Humanité.
L'un des modérateurs de la discussion, le directeur de la rédaction de L'Humanité Patrick Apel-Muller, a dû plusieurs fois tempérer les invectives et les huées d'une partie des centaines de personnes dans l'assistance, au lendemain d'une grève contre le projet de réforme très suivie à la RATP.

Aucune proposition de la CGT n'a été « reprise »

« C'est le Premier ministre qui accepte de débattre avec la CGT », s'est félicité Philippe Martinez. Mais, a-t-il attaqué, « pas une seule des 132 pages de votre rapport (qui sert de base à la réforme du gouvernement, NDLR) ne reprend nos propositions ».
« Nous avons 42 régimes de retraite, ce qui pose un problème d'équité », a expliqué Jean-Paul Delevoye. « Nous avons immédiatement opté sur ce qui fait la richesse de ce pays, la répartition », mais en définissant les « mêmes règles pour tous, le même taux de cotisation, pour qu'à carrière identique, la retraite soit identique », a-t-il ajouté.
« Nos concitoyens jugent le système actuel injuste, illisible, nous travaillons à un système dans lequel la retraite sera le reflet du travail », a déclaré le haut-commissaire.

« Qui va définir la valeur du point ? »

Philippe Martinez a déploré le système par points souhaité par le gouvernement. « Le président avait dit un euro cotisé, un euro reversé, ils ont modifié, un euro cotisé donnera un point. Mais qui va définir la valeur du point ? Ne pourra-t-il pas baisser au nom, par exemple, de la réduction des déficits ? »
Jean-Paul Delevoye lui a rétorqué : « Nous avons proposé d'indexer le point sur les salaires, mécaniquement sa valeur ne peut pas baisser ». Mais, a-t-il convenu, « ce qui pose potentiellement problème, c'est la confiance, qui va déterminer la valeur du point. Ce sont les partenaires sociaux ».


                

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